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Nouvelle-Zélande : pas de cigarettes pour les personnes nées après 2008

« Nous voulons nous assurer que les gens ne commencent jamais à fumer... en vieillissant, eux et les générations futures ne pourront jamais acheter légalement du tabac ».

« Nous voulons nous assurer que les gens ne commencent jamais à fumer... en vieillissant, eux et les générations futures ne pourront jamais acheter légalement du tabac »

En Nouvelle-Zélande, l’âge limite pour acheter des cigarettes augmentera chaque année à partir de 2027. L’objectif est de réduire le nombre de fumeurs à 5 % de la population.

Nouvelle-Zélande: les générations futures ne pourront jamais acheter légalement des cigarettes

« C’est un jour historique pour la santé de nos concitoyens ».

C’est par ces mots que la ministre néo-zélandaise de la Santé, Ayesha Verrall, a annoncé ce jeudi 8 décembre un plan visant à augmenter progressivement l’âge auquel on peut acheter du tabac.

Actuellement, la loi interdit aux personnes de moins de 18 ans d’acheter du tabac. À partir de 2027, cette limite d’âge augmentera d’une unité chaque année.

Cela signifie que les personnes nées en 2008 ne pourront jamais fumer de cigarettes.

« Nous voulons nous assurer que les gens ne commencent jamais à fumer… en vieillissant, eux et les générations futures ne pourront jamais acheter légalement du tabac », a déclaré la ministre.

Moins de nicotine et de lieux de vente de tabac

En parallèle, le gouvernement a annoncé son intention d’adopter une deuxième loi visant à limiter le nombre de lieux où le tabac peut être vendu.

En outre, il n’autorisera que les produits à faible teneur en nicotine, afin de réduire le risque de dépendance.

Toutefois, aucune mention n’a été faite du vapotage, malgré sa popularité auprès des jeunes. Dans un rapport publié en novembre par l’Asthma and Respiratory Foundation NZ, on estime qu’environ 20 % des étudiants vapotent quotidiennement.

Nouvelle-Zélande leader mondial de la lutte antitabac

Ces mesures, a assuré M. Verrall, permettront à la Nouvelle-Zélande de continuer à être le leader mondial de la lutte antitabac.

Ce n’est pas la première mesure légale prise par la Nouvelle-Zélande pour lutter contre le tabagisme. Nel 1990, l’archipel avait interdit à l’industrie du tabac de sponsoriser le secteur du sport et en 2004 de fumer dans les bars.

Réduire le nombre de fumeurs dans l’archipel à 5% d’ici 2025

En fait, le tabagisme est l’une des principales causes de décès évitables en Nouvelle-Zélande. Un cancer sur quatre est causé par le tabagisme, avec entre 4 000 et 5 000 décès par an.

Le ministre de la Santé a souligné que les communautés maories et du Pacifique sont les plus touchées. En fait, le taux de tabagisme est environ le double des 13,5 % du reste de la population. Quelque 32 % des femmes maories fument (le taux le plus élevé du pays), et 25 % des hommes.

L’intention du gouvernement est de réduire le nombre de fumeurs dans l’archipel à 5% d’ici 2025.

Ce projet est bénéfique, non seulement sur le plan de la santé, mais aussi sur le plan financier. En effet, la réalisation de cet objectif permettrait au système de santé de réaliser d’économiser 5,5 NZ$ (environ 3,3 milliards d’euros) de dépenses.

« Nous savons qu’il est difficile de stopper cette habitude et certaines personnes qui fument vont évidemment avoir besoin de beaucoup de soutien », a ajouté la ministre Ayesha Verrall.

C’est la raison pour laquelle le budget 2021 prévoit 36 NZ$ pour la promotion de tels programmes.

Mesures réellement efficaces ?

De nombreuses personnes, dont le groupe de pression Action on Smoking and Health (ASH), ont salué ces annonces.

« Cet ensemble de mesures complémentaires sera envié par les pays qui luttent contre la mort et la misère causées par le tabac fumé », a déclaré Robert Beaglehole, président de l’ASH.

« Nous serons à la pointe de la lutte antitabac dans le monde », a-t-il souligné.

Mais tout le monde n’est pas d’accord.

Pour certains, dont le fabricant de tabac British American Tobacco New Zealand, ces mesures sont « non testées, infondées et sans aucune preuve scientifique de leur efficacité ».

En outre, la conséquence de cette interdiction progressive ne sera rien d’autre que l’encouragement de « la vente (de tabac) au marché noir », a-t-il déclaré dans un communiqué.

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