Le président-fondateur des laboratoires Servier, Jacques Servier, ainsi que plusieurs filiales juridiques de son groupe ont été mis en examen pour « homicides et blessures involontaires » dans le cadre du procès du médicament Mediator.
Le Mediator, prescrit pour les malades atteints de diabète, aurait fait entre 500 et 2000 morts entre 1976 et 2009, date de son interdiction en France.
Cette nouvelle inculpation fait suite à l’enquête débutée en 2011 pour laquelle Jacques Servier avait été poursuivi pour « tromperie sur la qualité substantielle d’un produit, escroquerie et obtention indue d’autorisation« .
Selon la justice, Jacques servier et ses différentes sociétés ne pouvaient ignorer les conséquences sur la santé des patients et les risques liés à la délivrance du Mediator.
L’avocat de Jacques Servier, Hervé Temime, a déclaré à Reuters que cette poursuite était prévue. « Nous avons présenté de très longues observations aux juges et à la suite de ces observations, les juges ont écarté toute dissimulation à l’égard des autorités sanitaires à compter de 1995« , a-t-il dit, ajoutant que c’était « une étape importante de l’instruction qui démontre la volonté des juges de ne pas se contenter d’une parcelle de vérité et d’établir toutes les responsabilités« .
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