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Décès de Laurent Cantet, Palme d’Or 2008

Le réalisateur français, Laurent Cantet, lauréat de la Palme d’Or 2008 pour son film « Entre les Murs », est décédé à Paris le jeudi 25 avril à l’âge de 63 ans, comme l’a confirmé son producteur au journal Le Monde. Son agent, Isabelle de la Patellière, a annoncé à l’AFP que son décès était du à une maladie.

Laurent Cantet, qui était réputé pour son engagement social à travers son travail cinématographique, avait marqué l’histoire du Festival de Cannes en 2008 en remportant la Palme d’Or pour « Entre les murs », film jugé par un jury présidé par Sean Penn. Le film, qui combine éléments documentaires et fictionnels, et qui a coûté 2,4 millions d’euros à produire, suit un professeur de français à Paris, François Bégaudeau (aussi auteur du roman homonyme), et ses élèves de diverses origines géographiques et sociales.

Le Festival de Cannes a rendu hommage à Cantet, soulignant son humanisme obstiné et sa quête de lumière malgré la brutalité sociale, trouvant de l’espoir malgré une réalité dure. Un hommage a également été rendu à son travail en tant que scénariste, notant que son œuvre décrit un cinéma sensible sur le plan social, tandis que son film « Entre les Murs » est décrit comme doté d’un naturalisme stupéfiant.

Cantet, né dans une famille d’enseignants, avait hérité de leurs valeurs, notamment un engagement moral laïque et républicain. Pendant ses études à l’Idhec, l’école de cinéma devenu la Fémis, il s’est lié d’amitié avec un groupe d’étudiants, avec lesquels il a finalement fondé une société de production, Sérénade. Un film projeté pour 2025 était en cours.

Pour Laurent Cantet, le but de ses quatre premiers films était de représenter le monde et sa complexité de manière cohérente. La confrontation entre un père ouvrier et son fils que devenu un Directeur des Ressources Humaines pendant la mise en œuvre de la semaine de 35 heures dans une usine est dépeinte dans (Ressources humaines). Dans « L’emploi du temps », inspiré de l’affaire Jean-Claude Romand, le film aborde les mensonges d’un homme licencié, qui invente une position à l’ONU et tue sa famille pour cacher son mensonge. « Vers le sud » raconte l’histoire de femmes âgées en vacances en Haïti qui engagent des travailleurs du sexe locaux. « Entre les murs » est une chronique de la vie scolaire, reflétant les turbulences nationales, évoquant des sujets tels que le pouvoir, l’inégalité des chances, l’intégration sociale et culturelle, et l’immigration clandestine.

Par la suite, Cantet a raconté l’histoire dans « Foxfire » de cinq jeunes filles formant un gang pour combattre le machisme et la domination masculine. « Retour à Ithaque » relate le retour d’un exilé à La Havane après seize ans passés en Espagne, « L’Atelier » présente une écrivaine célèbre de Paris dirigeant un atelier d’écriture à La Ciotat avec un groupe de jeunes en réinsertion, et « Arthur Rambo » suit un jeune écrivain confronté à des commentaires homophobes et antisémites qu’il a autrefois publiés sur internet. Le réalisateur prévoit de travailler sur un nouveau projet de film, intitulé « L’Apprenti », prévu pour être publié en 2025.

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