Dans un évènement notable le samedi 4 mai, le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, a été réélu pour son troisième mandat, une première dans l’histoire de la capitale britannique. Plusieurs médias britanniques ont annoncé sa victoire après le décompte des votes. Khan, d’origine pakistanaise, a obtenu plus d’un million de votes, soit 43,8% des voix exprimées, distançant sa concurrente du parti conservateur, Susan Hall, par plus de 11 points.
Fils d’immigrants pakistanais, Sadiq Khan, âgé de 53 ans, est le premier maire musulman de Londres. Il a surpassé les deux mandats réalisés par Boris Johnson, son prédécesseur et l’ancien premier ministre. Pendant son premier mandat, Khan s’est fermement opposé au Brexit. Cette fois-ci, il s’est engagé à faire de Londres une ville « plus juste, plus sûre et plus verte pour tous ». Il a également promis d’étendre son programme de repas gratuits pour les enfants des écoles publiques et de construire 40 000 nouveaux logements sociaux. Ainsi, celui qui a grandi dans un logement social s’est engagé à éliminer l’itinérance à Londres d’ici 2030.
Malgré son manque de charisme présumé, ce petit homme aux cheveux grisonnants de 1,65 m est souvent la cible de la presse conservatrice et des tories, qui gouvernent le Royaume-Uni depuis 2010. Ils critiquent sans relâche sa gestion de la sécurité et le tiennent pour responsable de l’augmentation des agressions à l’arme blanche, un problème que Khan attribue aux politiques d’austérité des gouvernements conservateurs qui auraient conduit à la réduction du nombre de policiers.
Sadiq Khan a été critiqué par ses adversaires pour avoir élargi l’impôt sur les véhicules polluants à l’ensemble de Londres l’année dernière, une mesure initialement mise en place par Boris Johnson en 2015. Les conservateurs ont profité de cette situation pour accuser Khan de ne pas se soucier suffisamment des habitants de Londres qui sont aux prises avec la crise économique.
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