Quentin Bataillon, le député de Renaissance de la Loire, a-t-il l’intention de signaler le t-shirt qu’il a reçu en cadeau de Cyril Hanouna à l’éthique de l’Assemblée nationale ? Il a participé à l’émission « Touche Pas à Mon Poste » (TPMP, C8) le mardi 2 avril, au cours de laquelle l’animateur de télévision lui a remis un t-shirt dédié à l’émission. Cependant, l’incident n’aurait pas suscité autant d’intérêt s’il n’avait pas été le président de la commission d’enquête parlementaire sur la télévision numérique terrestre (TNT), qui examine en détail les activités de M. Hanouna et des chaînes dirigées par son patron, Vincent Bolloré.
Monsieur Bataillon, dont la commission n’a pas encore rendu ses conclusions, a critiqué l’objectif politique de cette commission, initiée par La France Insoumise lors de l’émission. Il a plaidé pour la fin de la persécution des animateurs, des journalistes et des chaînes de télévision. « TF1 et TMC respectent les règles, comme vous le faites », a-t-il dit à Cyril Hanouna, apparemment ignorant le fait que l’émission a été sanctionnée à de nombreuses reprises par l’Arcom. Par la suite, le député a contribué à la campagne de dénigrement initiée par l’animateur et ses collaborateurs contre leur rival, Yann Barthès, l’hôte de « Quotidien » (TMC), qu’il a également auditionné. « C’est la première fois que j’ai été énervé, a-t-il rappelé. Il a eu une attitude plutôt arrogante depuis le départ, refusant de répondre à nos questions. »
Bien que des rumeurs circulent sur une vive altercation entre le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, et M. Bataillon, aucune sanction contre ce dernier n’est en cours de discussion. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, a récemment insisté sur le fait que les présidents de commission doivent maintenir une certaine retenue pour préserver la crédibilité de leurs enquêtes. Cependant, elle n’a pas l’intention de prendre des mesures disciplinaires contre lui. Elle évoque l’ambiguité des règles, suggérant que les commissions d’enquête sont indépendantes. La démission de M. Bataillon n’est pas non plus à l’agenda. « Je refuse d’être victime de cette manipulation politique », a-t-il affirmé récemment dans L’Opinion. « Je discute avec toutes les parties et je me rendrai partout où je suis invité ».
L’incident a toutefois créé une atmosphère houleuse, mettant en danger le rendu des conclusions de la commission d’enquête, prévu pour le 7 mai après quatre mois d’auditions. L’animosité entre Quentin Bataillon et le rapporteur Aurélien Saintoul a été particulièrement marquée. Sofia Taillé-Polian, députée écologiste du Val-de-Marne, ne voit pas comment les délibérations pourraient aboutir, jugeant que les conditions nécessaires au dialogue ne sont plus réunies. Elle a par conséquent écrit au déontologue de l’Assemblée nationale pour demander la « révocation » de M. Bataillon. Notez que le reste de cet article est réservé à nos abonnés.
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