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Le face-à-face entre Poutine et Prigojine suscite des incertitudes quant à l’issue de la mutinerie

Le chef d'Etat russe a cherché à mettre un terme à la crise provoquée par la rébellion de Wagner. Malheureusement, le sort de Prigojine et de ses acolytes reste incertain. Pourtant, il est indéniable que la notoriété de ce chef paramilitaire a largement dépassé celle de tout opposant ces derniers jours.

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Au cours des vingt-trois années de la présidence de Vladimir Poutine, les Russes ont appris une seule chose : trahir son pays est le pire crime aux yeux du président. Avec le simple mot « trahison », Poutine a facilement rejeté les cas de Sergueï Skripal ou Alexeï Navalny, assassinés ou tentés d’assassiner, pour leur collaboration présumée avec les ennemis de la Russie.

Le 26 juin dernier, une nouvelle étonnante leur est parvenue : selon certains « patriotes » avérés, la trahison n’est finalement qu’une « erreur » excusable. Une sorte d’écart momentané auquel l’on peut pardonner, même si ces « actes criminels » ont entraîné le pays sur le chemin de la faiblesse et de la division. Une posture qu’il convient de considérer avec sérieux et réflexion.

La première prise de parole de M. Poutine depuis l’écroulement de la tentative de rébellion du Groupe Wagner a été annoncée lundi soir par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, qui a promis des « annonces majeures ». Cependant, lors de son intervention, le président n’a fait que confirmer ce que tout le monde avait compris samedi soir, lorsque les colonnes de Wagner ont fait demi-tour à 200 kilomètres de Moscou : l’incident était réglé et il était temps de retrouver la sérénité. Le ton de la communication de M. Poutine a été professionnel en toutes circonstances.

Dans son allocution, Vladimir Poutine a choisi de souligner la force de la cohésion et de la consolidation de la société. Il a adressé des remerciements particuliers aux soldats et commandants du Groupe Wagner pour leur décision responsable qui a permis d’éviter un bain de sang fratricide. Cependant, le président a tenu à rappeler que la rébellion armée aurait été écrasée quoi qu’il en soit. Les propos de Poutine ne doivent pas être pris pour de la faiblesse, car c’est avec fermeté que le gouvernement russe estime qu’il n’y a pas de place pour la violence dans la société.

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