Deux lignes électriques de 750 000 volts partent d'Odessa et l'une a été détruite par les Russes, mais la panne de Tchernobyl "est quelque chose de malheureux".
L’expert et secrétaire général de la Fondation « Alessandro Volta » pour le désarmement nucléaire a été clair : « Arrêter la fourniture d’électricité à Tchernobyl est une mauvaise chose ». Le physicien nucléaire Maurizio Martellini a expliqué à LaPresse les causes et craint les terribles effets des actions russes qui ont conduit la centrale nucléaire à être « complètement déconnectée du réseau électrique en raison des actions des envahisseurs russes ».
La compagnie d’énergie Ukrenergo l’a annoncé ces dernières heures, expliquant que « la centrale nucléaire n’est pas alimentée en électricité« . Des actions militaires sont en cours, il n’y a donc aucune possibilité de rétablir les lignes« .
L’arrêt de Tchernobyl est « quelque chose de grave »
Et Energoatom, l’entreprise publique ukrainienne chargée de gérer les quatre centrales nucléaires actives du pays, a expliqué que sans électricité, il ne peut y avoir de télécommande.
Maurizio Martellini, pour sa part, a tenté de donner une explication technique à l’incident et, surtout, de mettre en garde contre celui-ci. La cause serait à chercher dans les combats dans la région d’Odessa. Deux lignes électriques de 750 000 volts partent de là, dont l’une a été détruite. Pour Martellini, « c’est d’une gravité folle« .
« Ils doivent remédier à la situation immédiatement ou nous devrons prendre de l’iode ici aussi »
« Nous devons y remédier immédiatement, sinon il pourrait y avoir une fuite de gaz radioactif, et nous devrions prendre des pilules d’iode 131 ici aussi. »
Et encore : « Il y aura probablement des fuites de gaz radioactif, les lignes électriques sont comme les artères du corps humain, et quand on les coupe, on se vide de son sang. Ici, dans ce cas, vous avez coupé une des artères électriques, bien que je ne pense pas que ce soit « intentionnel« . Puis, dans un triste commentaire : « C’est le comble de la stupidité, notamment parce qu’ils savent ce que cela signifie de traiter les radiations en Russie. C’est quelque chose de méchant. »
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