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Google : la presse française veut faire payer l’indexation de son contenu

Dans une interview conjointe au Figaro, les patrons du journal Les Echos, Le Figaro et du Nouvel Observateur ont demandé un projet de loi au gouvernement pour que les moteurs de recherche les rétribuent pour le contenu qu'ils apportent.

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Dans une interview conjointe au Figaro, les patrons du journal Les Echos, Le Figaro et du Nouvel Observateur ont demandé un projet de loi au gouvernement pour que les moteurs de recherche les rétribuent pour le contenu qu’ils apportent.

Marc Feuillée, Francis Morel et Nathalie Collin ont ainsi fait une proposition surprenante de création d’un « droit voisin » dont le montant leur reviendrait en échange de l’indexation (l’indexation ne signifiant pas apport de trafic) de leur contenu dans les différents moteurs de recherche. Google était leur principale cible.

« Nous travaillons sur ce projet depuis le printemps, après avoir constaté l’échec des discussions entamées depuis trois ans avec Google. Aujourd’hui, tous les éditeurs de presse quotidienne, magazine ou purement Internet sont rassemblés derrière ce projet » selon la coprésidente du Nouvel Observateur, Nathalie Collin.

D’après elle, « ce projet de loi est simple à mettre en oeuvre et il est équilibré. D’un côté, les éditeurs s’engagent à renoncer à leur droit d’interdire l’indexation de leurs contenus par les moteurs de recherche (…) En contrepartie, nous demandons la création d’un droit voisin qui permettrait de faire payer par les moteurs de recherche une juste rémunération, chaque fois qu’un de nos contenus est indexé« .

Le directeur des Echos annonce clairement que Google est le principal moteur de recherche visée par l’instauration de cette taxe. « Aujourd’hui, Google a le quasi-monopole de la recherche sur Internet, avec 93,5% de part de marché en France. Et il utilise ce monopole pour capter la quasi-totalité du marché de la publicité des liens sponsorisés » déclare Francis Morel.

Selon lui, « Google utilise nos articles gratuitement pour ponctionner le marché publicitaire français sans rémunérer les créateurs de contenus !« .

Quant à Marc Feuillée, il estime que ce projet de loi est différent de celui discuté en Allemagne, où la presse vise Google Actualités, car la presse française s’oriente, pour le moment, uniquement sur la recherche.

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