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Patronat divisé sur compte épargne-temps

Des frictions existent déjà entre les associations de travailleurs et les employeurs, et maintenant, une mésentente s’est formée au sein de la hiérarchie entrepreneuriale. Dans le contexte de la négociation « pour un nouveau contrat de travail », une rencontre entre les différents acteurs sociaux est prévue pour le mardi 26 mars. Cependant, les délégués des chefs d’entreprise se disputent sur un point clé de la discussion : le Compte Epargne Temps Universel (CETU).

Le MEDEF et la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) sont farouchement opposés à ce sujet, tandis que l’Union des Entreprises de Proximité (U2P), qui défend les artisans, les commerçants et les professions libérales, est disposée à trouver un compromis avec les syndicats sur cette question, à condition que cela ne constitue pas un fardeau supplémentaire pour les petites entreprises.

Le CETU vise à fournir des périodes de repos, de durée variable, dans la carrière des travailleurs, grâce à des jours de congé accumulés au fil des ans. Bien que la teneur exacte de cette mesure n’ait pas encore été décidée, elle peut grossièrement être vue comme une extension des comptes épargne-temps existants, généralement présents dans les grandes entreprises.

« Usine à Gaz »

La CFDT est le groupement le plus fervent à appuyer le CETU, un concept qui rejoint une de leurs anciennes revendications de création d’une « banque de temps ». Il marque également le respect d’un engagement de campagne de Emmanuel Macron, inclus dans le dialogue pour un nouveau pacte de travail comprenant plusieurs thèmes (le maintien de l’emploi des séniors, la prévention de l’épuisement professionnel, etc.) Le 30 janvier, dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal, le premier ministre, a fait part de sa détermination à progresser dans ce domaine, réaffirmant ainsi la promesse du président de la République.

Cependant, le Medef et la CPME sont très mécontents de ce plan, le considérant comme une complexité supplémentaire causant des ennuis aux employeurs. Les grandes entreprises qui possèdent déjà des comptes épargne-temps et ont mis de côté de l’argent à cet effet sont également préoccupées : « Elles craignent d’être forcées à redistribuer ces fonds à l’entité qui supervisera le CETU », déclare Antoine Foucher, chef de la société de conseil Quintet.

L’U2P a une perspective différente. Son président, Michel Picon, pense que cette initiative pourrait augmenter l’attractivité des petites entreprises, qui à ce jour n’ont pas la possibilité d’offrir des comptes épargne-temps à leur personnel car « c’est trop compliqué à gérer ». M. Picon estime que le CETU pourrait être une bonne idée pour répondre aux besoins des salariés, à condition qu’un organisme externe, comme la Caisse des dépôts et consignations par exemple, soit chargé de gérer le dispositif.

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