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« Macron relance campagne Renaissance, Acte II »

Emmanuel Macron, en 2017, avait utilisé son discours à la Sorbonne pour se faire un nom sur la scène européenne. Sept années après, le président français voudrait répéter cet exploit, surtout à la veille d’élections européennes politiquement périlleuses. Ainsi, il a une fois de plus décidé de partager sa vision pour l’Europe le 25 avril, dans le grand auditorium de cette université.

En revenant sur ces lieux, il fait « le choix du conservatisme », déplore un de ses proches en optant pour un endroit qui aurait pu symboliser son engagement pour l’industrie européenne. Ce proche explique que « le président se sent en difficulté sur ses principaux points forts, l’économie et l’Europe », surtout en face d’un éventuel glissement de la situation financière française et de la possibilité que Renaissance pourrait arriver bien après le Rassemblement national (RN) et pourrait être dépassé par les socialistes.

« Retourner au même endroit qu’en 2017 est une erreur, cela ne peut être que moins fructueux », pense un autre habitué de l’Elysée. De plus, la situation a évolué: Aujourd’hui, Emmanuel Macron n’a plus de majorité à l’Assemblée nationale, contrairement à ce qui se passait en 2017, lorsqu’il avait été élu largement. « La Sorbonne est le lieu des résultats », rétorque l’Elysée. Il rappelle que « l’idée d’une Europe souveraine », promue par Monsieur Macron en 2017, s’est avérée « très pertinente » et qu’une « grande partie des propositions faites » alors « ont été mises en œuvre ». Pour être clair, ce conseiller du Président dit : « Ce que le Président dit à la Sorbonne, cela a de grandes chances de devenir réalité. »

Depuis 2019, on constate une période d’influence significative.

À Bruxelles, il est généralement admis que Paris a joué un rôle déterminant dans la configuration de l’agenda de l’Union européenne au cours des cinq dernières années, qui a été marquée par des crises sans précédent, notamment la pandémie de Covid-19 et le conflit en Ukraine. Cette observation est même partagée par certains détracteurs du président français. François-Xavier Bellamy, qui a mené la campagne du parti Les Républicains (LR) lors des élections européennes, a admis que Emmanuel Macron avait réussi à influencer favorablement l’agenda qu’il s’était fixé.

Depuis 2019, les efforts de l’UE ont été marqués par plusieurs actions significatives, parmi lesquelles le plan de relance post-Covid-19, l’achat conjoint de vaccins et de gaz, l’adoption d’une réglementation numérique et de mesures de défense commerciale. Ceux-ci s’ajoutent à la promotion de l’énergie nucléaire et l’amorce d’une politique industrielle. Ces initiatives reflètent largement la vision d’une « Europe souveraine », un concept appuyé par Emmanuel Macron en 2017.

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