×
google news

Miss France dans l’œil du cyclone : sexiste et « has been »

« Miss France fait partie de nos traditions, de notre culture » mais « les règles sont complètement has been et il est grand temps qu’elles changent ».

Miss France dans l'œil du cyclone : sexiste et « has been »

Le concours Miss France dans l’œil du cyclone par Élisabeth Moreno et une association féministe : le concours est sexiste et irrespectueux du droit du travail. De plus, « les règles sont complétement has been » : des changements sont nécessaires.

Miss France: « les règles sont complètement has been »

« Pourquoi est-ce qu’une Miss France ne peut pas faire d’ironie? Pourquoi est-ce qu’une candidate à Miss France qui pose les seins nus pour lutter contre le cancer du sein est exclue? Pourquoi une Miss France ne pourrait pas être une maman? »

Ce sont les questions que s’est posées Élisabeth Moreno, ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes, pendant “Face aux territoires” de TV5 Monde, Ouest-France et Nice-Matin.

La ministre a déclaré que « Miss France fait partie de nos traditions, de notre culture » mais «les règles sont complètement has been et il est grand temps qu’elles changent ».

Une compétition « sexiste » qui viole le droit au travail

Avant l’intervention de Moreno, le concours était déjà dans l’œil du cyclone d’une association féministe,  » Osez le féminisme ! « .

Cette association a annoncé qu’elle avait attaqué cette compétition « sexiste » devant les tribunaux du travail pour violation du droit du travail.

« Chaque année, nous protestons contre cette compétition qui transmet des valeurs sexistes, mais rien ne change. Nous avons donc décidé d’utiliser la loi pour faire avancer la cause des femmes », a déclaré Alyssa Ahrabare, porte-parole de l’association.

Premier objectif : la reconnaissance du caractère opérationnel de la participation. La présidente de Miss France elle-même, Alexia Laroche-Joubert, a admis dans une interview que les filles « ont le courage de mettre un mois et demi de leur vie entre parenthèses ».

En outre, la question des critères d’entrée est également fondamentale.

« Selon le règlement, une candidate doit mesurer au moins 1,70 mètre, ne pas fumer ni boire d’alcool en public – a expliqué l’avocat d’Osez le féminisme ! – avoir un comportement « élégant », ne pas avoir de tatouages de plus de 3 centimètres et ne pas faire de blagues politiques en public ». Enfin, elle ne doit jamais avoir été mariée et ne doit pas avoir d’enfants.

Le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) aussi, une instance consultative chargée de conseiller le gouvernement, a qualifié le concours de Miss France 2019 comme une « caricature archaïque ».

Le HCE a surtout dénoncé l’obligation pour les participants d’être célibataires, sans enfants et jamais mariés.

1 € de dommages et intérêts

Le concours a été fondé en 1920 par le journaliste Maurice de Waleffe, qui souhaitait récompenser « la plus belle femme de France ».

Un siècle plus tard, malgré de nombreuses polémiques, il existe toujours avec d’excellentes audiences (près de 9 millions de téléspectateurs en 2020).

Selon Alexia Laroche-Joubert, le programme est en fait un programme « féministe ».

Elle a souligné que « Dans l’émission désormais, on verra davantage les participantes se raconter, expliquer leurs motivations pour comprendre ce qu’elles veulent en faire. La Miss, ce n’est pas qu’une fille qui déchire en deux pièces ! Et c’est un gag de dire qu’on avilit la femme ! ».

Reste que les trois candidates écartées lors de l’élection de Miss France 2021 réclament 1 € de dommages et intérêts. Il s’agit d’un montant symbolique qui rend encore plus évidente la plainte contre un programme qui n’est plus d’actualité.

En 2013, le tribunal a établi l’existence d’une obligation de travail dans un concours similaire et a confirmé la plainte contre Mister France. Il est donc probable que les femmes recevront également ce qui a déjà été attribué à leurs collègues masculins.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Lire aussi