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Polémique Vitraux Contemporains Notre-Dame Paris

Le débat sur les vitraux de Notre-Dame, que l’on croyait disparu, refait surface une fois de plus. Cette résurgence du débat a été signalée dans une chronique du quotidien Le Figaro. Ironiquement, le chroniqueur observe que, bien que nous vivions à une époque marquée par des soucis économiques et la peur d’un conflit effréné, qui engourdit les esprits et anesthésie les sensibilités, le public parisien est toujours en mesure de nourrir un intérêt passionné pour une question d’ordre esthétique. L’article d’où provient ce commentaire a été publié le 22 avril 1939. Il semble cependant étrangement approprié à l’actuelle controverse qui secoue le site de restauration de Notre-Dame de Paris.

La question en discussion est la même : les panneaux clairs aux motifs géométriques dessinés par Viollet-le-Duc – connus sous le nom de grisailles – devraient-ils être remplacés par des vitraux réalisés par des maîtres verriers contemporains et d’autres artistes de notre époque ? De la même manière qu’à l’époque, nous sommes une fois de plus confrontés à la guerre, tandis que le climat politique et économique est tendu. Dans cette atmosphère, les problèmes liés au patrimoine architectural semblent servir de distraction utile, un symbole auquel s’accrocher. Et, comme alors, les mêmes caractères romanesques d’une comédie d’église sont une fois de plus présents.

Le tumultueux éditeur en chef d’aujourd’hui, Didier Rykner, à la barre de La Tribune de l’art, s’est engagé dans une bataille contre le remplacement des grisailles. Sa protestation en ligne a réussi à rassembler environ 140 000 adhérents. Cette odeur de rébellion peut faire penser au colporteur Achille Carlier du passé, connu pour sa critique sévère de la nouvelle génération de vitraux dans sa publication, Les Pierres de France. Il n’avait pas peur de pointer du doigt l’école de pensée moderne, illustrée par des couleurs éclatantes, parallélisées à un chef de jazz complètement saoul. Il n’a pas manqué de déplorer la décadence de la commission des monuments historiques et l’ignorance de l’église dans le domaine de l’art.

En parlant du clergé, aujourd’hui représenté par l’archevêque de Paris, Mgr Ulrich, il semble qu’ils aient toujours eu une affinité pour le contemporain. Cela s’oppose aux visions conservatrices du passé d’Aliette de Rohan-Chabot, marquise de Maillé, alors directrice de la fondation, Sauvegarde de l’art français, et de nos jours, affichées par Maryvonne de Saint Pulgent. En tant qu’auteur de « La Gloire de Notre-Dame. La foi et le pouvoir » (Gallimard, 2023), elle critique fortement le « mauvais goût » et les tendances passagères, inculquant intacte l’éthique de la charte de Venise. Depuis 1962, cette charte régit l’éthique sur la restauration en les monuments historiques en décourageant, au moins en théorie, le remplacement d’un élément existant par un nouveau.

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