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« François Civil, Jeune Enseignant dans ‘Pas de Vagues' »

Selon Le « Monde », Teddy Lussi-Modeste, un membre de la communauté des voyageurs, diplômé de la Fémis et professeur de français, a créé une œuvre exceptionnelle qui illustre le dicton « On n’est jamais mieux trahi que par les siens ». Après avoir réalisé Jimmy Rivière (2011) et Le Prix du succès (2017), il s’est inspiré de son expérience en tant qu’enseignant à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour son nouveau film – Pas de vagues. Il avait été faussement accusé de harcèlement sexuel par une élève de 13 ans dans cette école.

Le film dépeint de manière convaincante et intense les défaillances du système éducatif. Il se compose de trois parties. Dans la première partie, un jeune et dynamique professeur nommé Julien (François Civil) fait cours sur Ronsard à ses élèves. Il enseigne l’astéisme, un figure de style qui consiste à complimenter quelqu’un de façon ironique en feignant de le critiquer, en s’adressant à son élève Leslie (Toscane Duquesne) en ces termes : « Tu es en beauté aujourd’hui Leslie… Tu ne crois pas que tu exagères avec tant de beauté ? »

Il fait sa première erreur ici. Sa deuxième erreur est d’inviter certains des meilleurs élèves, dont Leslie, à déjeuner dans un fast-food local, ce qui est mal interprété. Sa troisième erreur est de supposer que sa vie privée ne concernait que lui et de ne pas révéler son homosexualité. Selon tout, ces actions ont suffi à laisser entendre sa nature perverse et à provoquer une hostilité collective contre lui lorsque Leslie, une jeune fille introvertie, a annoncé publiquement qu’il avait eu des gestes inappropriés envers elle.

Le film explore la violence et l’influence des médias sociaux.

Le processus d’escalade ressemble à un crescendo d’une victime – le frère malade mental de la fille, l’effet de groupe à l’école, l’agitation des médias sociaux, le refus de la police de prendre en compte sa plainte, la mobilisation des parents d’élèves, les collègues inconstants – qui pourrait paraître excessif. D’autant plus que l’attention portée à la victime n’a pas vraiment d’équivalent du côté de l’accusatrice, les motivations et l’identité de la jeune fille reste un mystère, dont on ne connaîtra jamais le début.

A tout le moins, le film dévoile, autant que l’on puisse dire, une acuité particulière lorsqu’il démontre comment le système éducatif, qui est censé fournir à l’enseignant au moins un environnement pour défendre ses droits, manque de soutien à mesure que la violence devient une menace pour la sécurité de l’établissement.

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