Les fans du XV de France doivent être ravis, le dimanche 5 mai à 16 heures, huit de leurs favoris reprendront du service avec le Stade toulousain pour affronter les Anglais des Harlequins en demi-finale de la Champions Cup. Parmi eux, on compte Cyril Baille, Julien Marchand, Thomas Ramos, François Cros et Antoine Dupont, qui ont tous participé à la dernière Coupe du monde de rugby en 2023.
Romain Ntamack, qui revient de blessure, ainsi que d’autres joueurs de renom tels que Blair Kinghorn de l’Écosse et Jack Willis de l’Angleterre, joueront également, en espérant rejoindre le Leinster en finale de la prestigieuse Coupe d’Europe, où des franchises sud-africaines participent depuis deux ans.
Cependant, la présence d’un tel alignement de stars est surprenante, car en France, les effectifs sont limités par un plafond salarial. Ce dernier, destiné à « maintenir l’équilibre des forces et à modérer l’inflation budgétaire », comme le souligne Emmanuel Eschalier, le directeur général de la Ligue nationale de rugby (LNR), est fixé à 10,7 millions d’euros pour la saison 2023-2024.
Pour le Stade toulousain, c’est un défi quotidien de respecter ce plafond tout en conservant des sélections solides. Didier Lacroix, le président du club, admet que « c’est un casse-tête quotidien ». Les salaires sont déterminés par une grille prenant en compte l’âge du joueur, sa carrière internationale, et si oui ou non il a été formé au club. Selon Lacroix, cela assure une certaine cohérence et élimine les tabous dans le vestiaire.
Il est reconnu qu’à Toulouse, le salaire proposé peut parfois être inférieur à celui d’autres villes. Cependant, des joueurs acceptent souvent ces termes, sachant qu’ils pourraient gagner davantage ailleurs. À Toulouse, le prestige du club, avec ses vingt-deux titres de champion et ses cinq Coupes d’Europe – un record dans les deux domaines – et les promesses de succès futurs, jouent un rôle déterminant.
Le Stade Toulousain propose également une plateforme exceptionnelle pour les joueurs afin de se faire remarquer, postuler à l’équipe nationale, mais aussi pour obtenir des contrats publicitaires. Par exemple, Antoine Dupont, demi de mêlée et visage du championnat de France, qui a été nommé meilleur joueur du monde en 2021, est seulement le huitième joueur de rugby le mieux payé à l’échelle internationale avec une rémunération annuelle de 815 000 euros, selon le site Wales Online. Cependant, sa notoriété lui a permis de signer des contrats très lucratifs comme avec LVMH, qui l’a choisi comme l’un de ses ambassadeurs.
Pour en savoir plus, vous devez vous abonner car seuls 55.33% de cet article sont disponibles gratuitement.
Laisser un commentaire