François Patriat, le sénateur de la Côte-d’Or, a initialement pensé à un « coup monté russe ». Une photo d’Emmanuel Macron, la mâchoire resserrée, intensément entrain de s’entrainer à la boxe, a commencé à faire le tour des réseaux sociaux le vendredi 22 mars. Cette image a été capturée par la photographe présidentielle, Soazig de La Moissonnière. Des moqueries et des expressions sceptiques quant à la grosseur du bras du président sur la photo, qui dépeignait une agressivité masculine démodée avec Macron battant un sac de frappe en noir et blanc, ont inondé Internet.
Cette photo a suscité des discussions même dans les capitales européennes. François Patriat lui-même a exprimé ses doutes. « J’ai serré son biceps mercredi soir pour lui dire bonjour, il n’est pas si gros! », a commenté le partisan fidèle du président. Cependant, à l’Élysée, on insiste sur le fait que la photo, comme toutes celles postées sur le compte Instagram de Soazig de La Moissonnière, n’a subi aucune retouche.
La photo, prise dans la salle de sport de la Lanterne, la résidence versaillaise où le couple présidentiel aime passer leurs week-ends, fait partie d’une série de « scènes de vie », comme on l’indique à l’Élysée, destinées à démontrer l’affection du président pour le sport. Quatre mois avant les Jeux olympiques, le président âgé de 46 ans veut nourrir l’image d’une « nation sportive », selon les affirmations du Palais.
Réponse au Kremlin.
Emmanuel Macron pratique depuis deux ans le sport de combat, un intérêt qu’il partage avec son ancien Premier ministre Edouard Philippe et l’ex-porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Il semble avoir gagné une musculature significative grâce à cette activité. Le président consacre tout son temps libre au sport et ses vieux costumes semblent demander à être ajustés, selon un proche.
La récente photo d’Emmanuel Macron a créé un choc, mais beaucoup d’occidentaux y ont vu une réponse à la campagne de déstabilisation orchestrée par le Kremlin. Depuis que le président français a mentionné l’éventualité d’envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir Kiev contre l’armée russe, les attaques personnelles à son encontre se sont multipliées, menées par des « trolls russes » et amplifiées par les tweets de Dmitri Medvedev.
L’allié de Vladimir Poutine a dépeint Emmanuel Macron comme un « coq en pâte » ou un « lâche zoologique » terrifié à l’idée d’un attentat à tel point qu’il aurait besoin de « plusieurs paires de sous-vêtements ». Les tweets de l’ancien président russe ne sont pas seulement vulgaires, ils contiennent aussi des menaces. Il laisse entendre que Macron pourrait finir sur la « guillotine » ou subir un sort équivalent.
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