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Le nouveau Megaupload : un cauchemar pour les éditeurs ?

Megaupload
Mega, le successeur de Megaupload par Kim Dotcom

Dans une interview accordée au magazine Wired, Kim Dotcom a dévoilé les contours du prochain Megaupload, prénommé Mega.

Megaupload

En début d’année, Megaupload, considéré comme l’un des plus gros services de partage de fichiers en ligne, avait été fermé sur ordre de la justice américaine pour violation du droit d’auteur.

Son fondateur Kim Dotcom, actuellement en résidence surveillée en Nouvelle-Zélande, est toujours sous le coup d’une demande d’extradition pour être jugé au Etats-Unis. Mais cette situation ne freine en rien ses ambitions. Il vient en effet d’annoncer qu’il allait remettre sur pied un nouveau Megaupload dénommé Mega.

Un service de partage crypté dans le cloud

Dans cet entretien au magazine en ligne Wired, Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, explique un peu plus en détail ce que sera ce nouveau service, et tout comme l’était Megaupload, le nouveau Mega sera simple d’utilisation pour l’internaute et proposera un système d’abonnement.

Comme l’annonçait hier The Pirate Bay, les données des utilisateurs seront cryptées et hébergées sur plusieurs serveurs cloud localisés dans différents pays. Le but sera à terme d’avoir des milliers de serveurs partout dans le monde.

Concernant le cryptage, Mega utilisera la technologie AES (Advanced Encryption Standard). L’algorithme AES permettra à l’utilisateur de crypter ses fichiers directement depuis son navigateur. Il faudra ensuite une seconde clé de cryptage pour ouvrir ce fichier. Les clés n’étant pas stockées sur les serveurs de Mega, l’entreprise se dédouane ainsi de toute responsabilité quant à la nature des données hébergées.

Logo de Mega

« Si les serveurs sont perdus, si un gouvernement débarque dans un data center et les viole, si quelqu’un hacke le serveur ou le vole, cela ne lui donnera rien. (…) Tout ce qui est téléversé sur le site deviendra fermé et privé sans la clé » explique Kim Dotcom, qui précise ensuite que « selon la Charte des Droits de l’Homme de l’ONU, la vie privée est un des droits fondamentaux. (…) Vous avez le droit de protéger vos informations privées et vos communications des regards extérieurs« .

En plus de ce cryptage, les données seront hébergées sur plusieurs ensembles de serveurs situés dans différents pays, rendant quasi impossible une perquisition comme cela avait été le cas pour Megaupload.

« Ainsi, même si un pays décide de « péter les plombs » d’un point de vue légal et de fermer tous les serveurs, par exemple – ce à quoi nous ne nous attendons pas, parce que nous respectons totalement toutes les lois des pays dans lesquels nous plaçons nos serveurs – ou si une catastrophe naturelle survient, il y aura toujours un endroit où tous les fichiers pourront être trouvés » a déclaré Mathias Ortmann, l’associé principal de Kim Dotcom.

Un véritable casse-tête pour les ayants droit

Kim Dotcom (Kim Schmitz)

Par ailleurs, Mega n’intégrera pas de dé-duplication des données. Un même fichier envoyé 100 fois sur un des serveurs demandera 100 demandes de retrait par les ayants droit. Comme le précise Wired : « Si un utilisateur décide de mettre en ligne le même fichier illicite 100 fois, il en résultera 100 fichiers différents et 100 clés de chiffrement distinctes ».

Kim Dotcom affirme que ce nouveau service de partage « n’est pas un doigt d’honneur à Hollywood et à la justice US « . Cependant, la procédure de retrait de fichiers illégaux risque de s’avérer longue et fastidieuse pour les ayants droit. « Si un détenteur de copyright trouve un lien posté publiquement et des clés de déchiffrement, et qu’il vérifie que le fichier viole sa propriété intellectuelle, il est toujours possible d’envoyer une demande de retrait dans le cadre du DMCA pour que le fichier soit supprimé, comme avant ».

Le fondateur de Megaupload précise également que la justice ne pourra les tenir comme responsables des données hébergées, car en dehors de l’utilisateur qui aura envoyé le fichier, personne ne connaîtra la nature d’un fichier sans les deux clés de cryptage…

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