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Pompes funèbres : discrimination post mortem

Une quarantaine d'associations de lutte contre le SIDA, dénoncent l'interdiction de procéder aux soins funéraires sur les corps de personnes infectées par le VIH.

Une quarantaine d’associations de lutte contre le SIDA, dénoncent l’interdiction de procéder aux soins funéraires sur les corps de personnes infectées par le VIH.
En effet, les soins de conservation du corps ne peuvent être appliqués, depuis 1998, sur les cadavres porteurs de virus. Sont également concernés les corps des personnes atteintes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, d’hépatites B et C et tout corps présentant un état septique grave. Ainsi, les soins de thanatopraxie ne sont pas pratiqués sur ces dépouilles. Cette pratique est aujourd’hui dénoncée comme étant une discrimination légale n’ayant aucun fondement scientifique.

En effet, il est avéré que les praticiens n’encourent aucun risque de santé s’ils observent les règles de sécurité et les précautions qui régissent leur profession. Les associations de lutte contre le SIDA considèrent qu’un tel raisonnement est dangereux dans la mesure où de telles pratiques pourraient être étendues à d’autres secteurs professionnels. On pense particulièrement au domaine de la santé, notamment les dentistes, les infirmières ou encore les médecins qui, si l’on suit le raisonnement de cette loi, pourraient refuser de soigner certains patients par peur infondée de contamination.

Pour les professionnels de la santé, la simple application du protocole garantit la protection des praticiens et évite les contaminations. Ainsi, les associations se demandent pourquoi la corporation des pompes funèbres bénéficie en particulier de cette loi, à l’intérêt désuet et discriminant.

Attentif au débat soulevé, le ministre de la santé, Xavier Bertrand, convie les partis concernés à une réunion sur le sujet. Cette dernière aura lieu mardi 10 janvier.

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