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Kramer contre Kramer version théâtre

Une histoire de 1977, mais toujours aussi juste Joanna Kramer décide de quitter son mari Ted, en abandonnant leur fils de six ans, Billy.
Ted doit alors apprendre à jongler entre son job de publicitaire, l’éducation d’un enfant qui réclame sa mère, des tâches ménagères dont il ne s’est jamais préoccupé.

Les débuts sont difficiles, mais père et fils s’habituent à leur nouvelle vie à deux.
Jusqu’au jour où Joanna revient chercher son fils.
Une histoire de divorce et de bataille juridique qui est encore tristement d’actualité.
Un film inoubliable et pourtant… Comment oublier un film qui a reçu neuf nominations aux Oscars de 1980 ? L’adaptation de Didier Caron et Stéphane Boutet tient de la magie : ils ont réussi le pari de faire du nouveau avec de l’ancien.
Pour les plus puristes, aucune inquiétude : la pièce respecte le roman d’Avery Corman, allant même jusqu’à reprendre certains dialogues.
Mais l’exploit tient au fait que l’on oublie vite Meryl Streep et Dustin Hoffman au profit d’une mise en scène intelligente et vive : les premières années du couple Kramer sont retracées en quelques minutes, le décor se joue de quelques virevoltes pour se transformer entièrement… Des comédiens d’une remarquable justesse Le couple (sur scène comme dans la vie) formé par Gwendoline Hamon et Frédéric Diefenthal est grandiose.

Elle, habillée simplement, les cheveux tirés, nous emporte dans son questionnement et son désarroi comme Meryl Streep n’a pas su le faire.
Lui, omniprésent pendant toute la pièce, se transforme en délicatesse de mari un brin macho en mère de substitution.
Le petit Billy (joué par quatre garçons qui se partagent l’affiche) est étonnant de justesse et nous tire les premières larmes.
Mon avis Le sujet est délicat… Et pourtant, sans s’y attendre, on rit beaucoup : l’accouchement peu banal de Joanna, la rencontre de Billy avec la voisine en pleine nuit, la préparation de la table au restaurant (merci au formidable André Penvern)… Mais, il est aussi difficile de ne pas être ému par ce jeu tant il semble sincère.
Il ne doit pas être aisé pour les deux comédiens de revenir à la réalité une fois le rideau tombé !

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