Devenu le nouveau propriétaire du groupe Nice-Matin, Bernard Tapie est allé à la rencontre des salariés du quotidien régional, avant d’accorder ce mercredi une interview au journal.
Près de trois mois après avoir racheté la moitié des parts du Groupe Hersant Médias (GHM), Bernard Tapie est devenu le nouveau propriétaire de Nice-Matin, l’un des quotidiens les plus importants de la région avec La Provence. Alors que les spéculations vont bon train depuis le retour aux affaires de l’homme de 70 ans, l’ancien président de l’Olympique de Marseille s’est exprimé ce mercredi sur ses ambitions, quelques heures après avoir rencontré l’ensemble des salariés du groupe.
« Notre mission n’est pas seulement d’informer nos lecteurs, a-t-il déclaré. Il faut aussi savoir les intéresser sur les sujets qu’ils ne connaissent pas. » Derrière ce message, Bernard Tapie n’a pas pu échapper à la question de ses intentions, notamment celles d’un retour sur la scène politique en vue des prochaines municipales de Marseille, en 2014. « C’est incompatible avec ce que je fais là, a-t-il lâché à ce sujet. « C’est plus passionnant d’aborder en tant que patron de presse tout ce que j’aime – le sport, l’économie, la culture, la politique – sans contrepartie électorale. En politique, il faut faire, faire savoir et si vous êtes élu, il faut plaire. Or, vous sentez bien qu’aujourd’hui, faire et plaire ne sont pas compatibles. »
Désireux de créer des écoles de formation, qui « seront dans l’enceinte même de nos journaux » pour former « à tous les métiers du commerce », Bernard Tapie a affiché son refus de prendre part à la ligne éditoriale du quotidien : « Je ne suis pas au service de mes caprices, de mes ambitions ou de mes valeurs. Je n’interviendrai jamais sur l’éditorial. Vous pouvez d’ailleurs confirmer qu’en trois mois, je n’ai jamais téléphoné pour intervenir de quelque manière que ce soit. »
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