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Les révolutions stylistiques attendues (1/5) : Renault

C’est surement l’une des plus attendues.
A tel point que l’on commence à en perdre patience.
Changer l’identité d’une marque prend du temps.
Bon, il est vrai qu’un petit côté chauvin influence le jugement et le rend d’autant plus critique.
Mais il faut reconnaitre que Renault fait parti du patrimoine de l’hexagone.
On l’a maintes fois répété, quand Renault tousse, c’est la France qui s’enrhume.
Et la firme au losange a beaucoup toussé ces dernières années, à cause surtout de son design !> Le constatD’ailleurs, cela pourrait devenir un cas d’école pour les générations futures.
La parfaite illustration des ravages causés par une direction, et même un homme précisément, décidant du style final de ses modèles.
Quand le marketing rentre dans les bureaux de style, ça coince.
Carlos Ghosn voulait des Twingo et Laguna consensuelles pour séduire un large public.
Raté.
Cela marche quand on s’appelle Toyota, et qu’on vend ses autos sur l’argument qualité-fiabilité, mais pas quand on est une entreprise au passé familial ou patrimonial fort.
Les clients recherchent toujours de l’émotion dans une Renault, et Ghosn l’avait omis.
> Qui se cache derrière ce changement ?Il a donc fallu se rendre à l’évidence.
Pour vendre des voitures, il faut qu’elles soient désirables tout d’abord.
Même si on la conduit de l’intérieur, l’extérieur compte.
Laurens Van den Acker Genève 2011Le départ de l’emblématique Patrick le Quément a permis de faire bouger les choses.
C’est d’ailleurs lui qui a sélectionné son remplaçant.
Enfin, à la demande de Ghosn, il a proposé plusieurs candidats.
Si le Quément était plutôt favorable à la piste interne, Patrick Pélata, DG de la marque à l’époque, était en faveur d’un choix en externe.
Laurens van den Acker fut l’élu.
Ce choix externe aurait fait grincer quelques dents chez Renault, mais la renommée de van den Acker, sa « jeunesse » et son expérience internationale ont penché en la faveur de ce quadragénaire dynamique néerlandais, à qui l’on doit le réveil du style Mazda.
Il est ainsi à l’origine de très beaux concepts et du fameux langage stylistique de la marque, le “Nagare flow”.
Quand on voit ce qu’il a fait chez le japonais, on l’attendait comme le messie pour Renault.
> Une nouvelle stratégieIl y a d’abord la définition “d’un nouveau langage stylistique inspiré par trois mots clés, en ligne avec la vision de la marque : simple, sensuel, chaleureux”.
Bonne idée, la nouvelle stratégie impose une nouvelle organisation : une même équipe de designers aura en charge la réalisation du concept-car et le véhicule de série qu’il préfigure.
Plus étonnant la stratégie est fondée sur le cycle de vie.
“Cette vision fait ainsi le lien entre la Marque et les clients à chaque expérience de leur vie : quand ils tombent amoureux, découvrent le monde, fondent une famille, travaillent, profitent des loisirs et accèdent à la sagesse.
”> Quels sont les nouveaux codes de Renault ?Les nouveaux codes de la marque sont assez simples à comprendre.
Les traits seront plutôt arrondis mais n’oublieront pas le dynamisme, avec des flancs travaillés.
Surtout, la pièce maitresse sera le nouveau visage, composé d’un logo agrandi et verticalisé (on est fier de sa Renault) englobé dans une calandre horizontale rejoignant ou soulignant carrément les phares.
Le reste est moins codifié et laissera plus de liberté.
C’est d’ailleurs l’avantage, puisqu’on espère une gamme de modèle à la personnalité plus recherchée et qui ne se ressemblent pas tous comme chez VW.
La première a inaugurer ce nouveau style sera la Clio IV.
Même s’il faudra attendre un an de plus pour découvrir la première vraie création dessinée entièrement sous l’égide de Laurens van den Acker, à savoir le petit crossover préfiguré par le Captur.
> Peut-on déjà douter ?Ce n’est pas bien de douter ou critiquer avant de voir en réel les changements.
Mais si les derniers concepts de la marque ont reçu un bon accueil, ils sont loin d’être hyper créatifs.
Quand on voit le passé de van den Acker chez Mazda.
On reste aussi prudent, car justement, si les concepts de Mazda créés sous sa houlette étaient de vraies œuvres d’art, on a un peu du mal à voir leur influence sur les modèles de série du japonais.
La 3 est ainsi loin d’être un modèle de fluidité et de légèreté, contrairement aux concepts.
Surtout, ils sont cette fois attendus au tournant car les déclarations prometteuses ont été multipliées ces derniers temps, notamment sur la future Clio.
Van den Acker nous la promise belle a vouloir la manger, Steve Norman, patron du MKT l’a trouvé extraordinaire, et il se murmure qu’elle aurait été inspirée par une Aston Martin.

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