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Nous partageons avec vous une mise à jour de la situation de la veille.
Le dimanche 5 mai, une rencontre au Caire portant sur une proposition de cessez-le-feu liée à la libération des prisonniers à Gaza s’est terminée sans aucun progrès notable. Cela s’est produit alors qu’Israël et le Hamas ont continué à adopter une stance intransigeante suite à sept mois de conflit. L’armée israélienne a en outre annoncé la fermeture d’un autre point de passage, Kerem Shalom, qui a été la cible de tirs de roquettes.
En l’espace de vingt-quatre heures, au moins vingt-neuf décès ont été enregistrés d’après un communiqué du ministère de la santé de la bande de Gaza, dirigée par le Hamas. Au total, depuis le début du conflit, 34 683 individus ont perdu la vie dans cette enclave.
Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, a vivement critiqué la rigidité du Hamas. Il a déclaré qu’Israël « ne céderait pas » face au Hamas et n’était pas prêt à accéder aux exigences du groupe islamiste. Ces dernières incluent un cessez-le-feu permanent en Palestine, qui serait la première étape de tout accord, notamment concernant la libération des otages kidnappés en Israël le 7 octobre 2023.
Selon Nétanyahou, en réponse aux signes de bonne foi d’Israël, le Hamas s’est maintenu dans une position radicale, exigeant entre autres le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza, la fin du conflit et le maintien du Hamas. Il a affirmé lors d’une réunion du conseil des ministres (dont un extrait vidéo a été posté sur la plateforme X) qu’Israël ne pouvait pas tolérer une telle attitude.
Ismail Haniyeh, le leader du mouvement palestinien, a reproché à Israël de mettre des bâtons dans les roues des efforts pour instaurer un cessez-le-feu à Gaza. Selon un communiqué de Haniyeh, le premier ministre israélien tente sans cesse de trouver des excuses pour justifier l’agressivité, l’escalade du conflit et pour entraver l’action des différents médiateurs et groupes impliqués.
Une délégation du Hamas, le mouvement islamiste palestinien, a quitté Le Caire dimanche soir pour rejoindre Doha en vue de mener des consultations. Le groupe prévoit de revenir en Égypte mardi pour poursuivre les négociations indirectes avec Israël, a déclaré le média égyptien Al-Qahera News, proche des services de renseignement, qui cite une « personne bien informée » .
La proposition avancée fin avril par les pays médiateurs – le Qatar, l’Égypte et les États-Unis – envisage une trêve liée à la libération d’otages retenus à Gaza, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Dimanche, le directeur de la CIA, William Burns, se trouvait au Caire, d’après les médias américains, tandis qu’Israël n’était pas représenté lors des discussions. Le chef des services de renseignement américains est attendu à Doha, où il doit rencontrer le Premier ministre du Qatar pour discuter des pourparlers indirects entre Israël et le Hamas, a indiqué dimanche une source proche des discussions à l’AFP.
La chaîne de télévision Al-Jazira a été fermée en Israël.
Benyamin Nétanyahou, le Premier Ministre d’Israël, a récemment déclaré que le gouvernement avait décidé de mettre fin aux opérations d’Al-Jazira en Israël. La chaîne de télévision qatarienne, qui avait largement couvert la guerre à Gaza, a cessé d’être transmise dans l’après-midi en Israël. Cette décision de Nétanyahou a été critiquée par Al-Jazira comme étant « criminelle ». Le Hamas a également réprimandé l’action, la qualifiant de « violation grossière de la liberté de la presse » qui cherche « à masquer la vérité » de la guerre.
Bien que la menace de fermeture d’Al-Jazira ait été brandie à plusieurs reprises par le gouvernement israélien lors de chaque crise, elle n’a pas toujours été appliquée. Cependant, cette fois, les autorités israéliennes ont saisi le matériel de la chaîne.
Par ailleurs, ANI, l’agence de presse officielle du Liban, a révélé qu’une frappe israélienne à Meiss El-Jabal, dans le sud du Liban, a causé la mort de quatre membres d’une même famille. Selon l’agence, un homme, une femme et leurs deux enfants âgés de 12 et 21 ans ont été tués, et deux autres personnes ont été blessées.
En réponse à cette attaque, le Hezbollah a lancé « des dizaines de roquettes de types Katioucha et Falaq » sur la ville de Kiryat Shmona, située dans le nord d’Israël. L’armée israélienne a indiqué à l’AFP qu’elle avait détecté environ quarante de ces roquettes provenant du Liban, dont certaines avaient été interceptées. Pour le moment, aucune victime n’a été rapportée.
Philippe Lazzarini, la tête de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a déclaré dimanche que, pour la deuxième fois, Israël lui avait empêché d’accéder à la bande de Gaza. Il a déjà rapporté en mi-mars son interdiction d’entrée imposée par Israël. Le dirigeant de l’UNRWA met en garde contre une éventuelle famine à Gaza, suite à environ sept mois de conflit, et accuse Israël de bloquer son accès.
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