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"Zabriski Point" : résumé et avis sur ce film

Synopsis Mark, un jeune militant américain en butte contre les injustices et les exactions commises par les gens de pouvoir de son pays, est témoin du meurtre par un policier d’un jeune étudiant noir.
Alors qu’il s’apprête à venger l’étudiant, un coup de feu se fait entendre et le policier s’effondre.

Apeuré, Mark prend la fuite à bord d’un petit avion de tourisme volé.
On retrouve le jeune homme volant en direction du désert de la vallée de la mort.
Là-bas, il fera la rencontre de Daria.
Le film se déroule alors autour de la relation pure et frénétique qui se noue entre eux dans ce paysage lunaire.
La fin de l’idylle est tragique, lorsque Mark se résout à rendre l’avion qu’il a volé, il est abattu par des policiers zélés et belliqueux.
Analyse et critique Diatribe contre la société moderne Antonioni dresse ici en substance le portrait d’une société américaine dans laquelle l’individu est asservi, asservi au mercantile, asservi aux apparences, comme absenté.
Ses marginaux, quelque qu’en soit la raison, sociale ou raciale, étudiant noir ou militant révolté, finissent en chair à canon.

L’amour se présente alors comme un dernier exutoire à cette société moderne, mais il est vain.
Une esthétique de l’éthéré et du tellurique Par deux fois, Antonioni en appelle aux vertus telluriques de la chair et de la matière.
Une première fois lorsque dans le désert, une centaine de couples recouverts de poussière s’étreignent à même le sol, comme pour une dernière fois communier avec la nature.
Une seconde fois lorsqu’une maison cossue se met à imploser de mille feux, comme une façon de rendre à la matière, qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être, les biens sacrés d’une société matérialiste.
Mais, si cette esthétique du tellurique touche aussi à l’éthéré, ce n’est pas simplement comme métaphore de la liberté, c’est aussi parce que ces images ne sont pas réelles, elles ne sont que le fruit de l’imagination de nos deux amoureux, Mark et Daria.
Mon avis Il m’a paru que, comme bien souvent chez Antonioni, les événements dramatiques contés par « Zabriski Point » ne se saisissent véritablement qu’au regard des formulations esthétiques du cinéaste.
Ni tout à fait conteur d’histoire, ni tout à fait formaliste expérimental, Antonioni ne conçoit pas le fond sans la forme.

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