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Essai Aprilia 750 Shiver 2011: la maturité

Aprilia s’est fortement penché sur le cas Shiver et il était intéressant d’évaluer cette alternative V2 par rapport à l’essai de la Yamaha FZ8R SP.
Le constructeur de Noale ne s’est pas contenté de faire évoluer le style, il a profondément revu son roadster de moyenne cylindrée.

On commence par l’ergonomie générale avec une selle moins large (environ 5 cm) et plus basse (de 1 cm).
Mieux dessinée, elle me paraît hélas trop ferme.
La Shiver 750 2011 bénéficie aussi d’un guidon plus petit et de nouvelles platines de repose-pieds.
On identifie des disques de frein de type pétales et surtout de nouveaux réglages techniques.
La commande d’accélérateur ‘Drive by wire’ subit en effet une grosse mise à jour, tandis que la fourche voit son ‘set-up’ complètement modifié.
Aprilia 750 Shiver 2011Le bras oscillant caissonné n’est pas en reste.
Il reçoit son lot d’améliorations, avec des croisillons de renforts semblables à ceux pratiqués chez le constructeur Autrichien orange.
On félicite Aprilia pour sa commande au guidon du tableau de bord très facile d’utilisation, l’affichage du rapport engagé (bien trop lent), le réglage en écartement des leviers et les flexibles de freins en tresse métallique.

En revanche, on regrette l’absence de jauge à essence et certains détails de finitions, comme ces fils divers et variés (visibles sur les photos) que le cadre treilli tubulaire peine à cacher.
En selle, la finesse appréciable du réservoir favorisera la mobilité dans certaines phases du pilotage.
HOMOGENE ET AGREABLEComme sur la Dorsoduro 1200, on choisit l’un des 3 modes de conduite à l’arrêt et moteur allumé.
Le V2 émet un son assez cristallin qui me rappelle pourtant le chant d’un V4.
En dépit de la course morte de la poigée de droite, on adopte assez vite le mode Touring, car le S (sans course morte) est finalement trop sensible sur le filet de gaz.
Un défaut de revêtement plein angle dans une courbe peut provoquer des sursauts nuisibles à la fluidité de la conduite, sans parler de la stabilité.
Justement, la Shiver est suspendue nettement plus ferme à l’avant que la génération précédente.
Dès les premiers tours de roue, les progrès sont flagrants.
Sa rigueur nouvelle ne l’empêche pas de gigoter un peu sur ses appuis.
Il faut dire qu’elle reste un outil basé sur l’agilité et la maniabilité.
Toutefois, on peut se faire surprendre par le rayon de braquage insuffisant en ville.
La souplesse du moteur fait le reste.
Dans les bouchons, la ligne d’échappement a par contre tendance à faire chauffer les fesses du conducteur, alors que celles du passager parfaitement installé et muni de poignées de maintien bien dimensionnées (mais un peu souples) restent au frais grâce à une isolation efficace des silencieux.
Sur petites routes, le V2 énergique est plein de convictions, avec une large plage d’utilisation.
Nettement moins puissant qu’une FZ8 en haut du compte-tours, il répond immédiatement présent là où la Yamaha peine dans les régimes d’utilisation usuels.
S’il ne distille pas le couple d’une bonne vieille TRX 850, ni la santé d’un 675 Street-Trple ou les performances d’un Desmoquattro 749 Testatretta, le V-twin 750 cm3 à 4ACT et 4 soupapes par cylindres Aprilia se montre alerte et sympathique, avec cette dose de caractère propre à ce type d’architecture et suffisamment d’allonge.
Certes, la puissance annoncée paraît quelque peu virtuelle.
Il n’en reste pas moins que l’homogénéité de l’ensemble place la Shiver plutôt en haut du peloton des roadsters.
On s’étonne du fonctionnement satisfaisant de l’amortisseur déporté à attaque directe (sans renvoi).
Forte de son nouveau train avant plus précis, elle est vraiment au rendez-vous sur le plan du plaisir de conduire, notamment avec les excellents Pirelli Diablo Rosso II.
Les freins sont au-dessus de tout soupçon et l’ABS discret veille au grain.
UN ROADSTER IDEALVous pouvez oublier la toute première mouture de la SL750 Shiver.
Aprilia a revu de fond en comble son roadster qui revendique désormais une certaine maturité.
Manifestement, le constructeur Italien a bien travaillé puisque l’agrément général est très satisfaisant.
A un prix compétitif, nous avons une moto qui ne se contente pas d’être belle.
L’Aprilia 750 Shiver marque de gros points à tous les niveaux et se place comme une excellente alternative aux ‘vedettes’ sur le marché des roadsters.
+ Points fortsMoteur vivantComportementAgilitéStyle- Points faiblesConfort de selle fermeRayon de braquageDétails de finitionAutonomieConditions de l’essai: douces et ensoleillée, températures comprises entre 14°C et 22°C.
646 km parcourus (50% voies rapides, 30% nationales, 20% départementales).
Départ: 351 km au compteurProblème(s) rencontré(s): RASMonte pneumatique de l’essai: Pirelli Diablo Rosso IIRemarque(s): aucuneRemerciements: à Jean-Jacques pour son aide durant les prises de vues dynamiquesFiche technique moteurArchitecture: bicylindres en V ouvert à 90° 4TDistribution (entraînement): 4 soup/cyl.
à 4 ACT (mixte chaîne/pignons)Refroidissement: liquideCarter: humideCylindrée: 749,9 cm3Alésage/Course: 92 x 56,4 mmTaux de compression: 11 : 1Alimentation: gestion intégrale, commande papillons ‘Drive by wire’, corps de 54 mm de diamètreCartographies variables (modes): Oui, avec 3 modes (Rain, Touring et Sport)Echappement (Euro3): 100% inox de type 2 en 1 (double), catalyseur 3 voies et sonde LambdaPuissance maxi (en full): 95 ch à 9000 tr/minCouple maxi: 8,25 mkg (8,1 daNm) à 7000 tr/minRégime maxi: env.
9500 tr/minEmbrayage (commande): multidisques à bain d’huile (hydraulique)Anti-dribble (mécanique) : NonContrôle de motricité (modes): NonTransmission primaire: boîte de vitesses intégrée à 6 rapports (+ témoins)Transmission secondaire (braquet): par chaîne (16/44)Fiche technique partie cycleCadre: treilli tubulaire en acier boulonné sur platines en aluminium coulé, bati arrière en aluTrain avant: fourche inversée de 43 mm (débattement: 120 mm) non réglableTrain arrière: bras oscillant en alu caissonné en croisillons (débattement: 130 mm), amortisseur décalé sans biellette réglable en précharge ressort et en hydraulique de détenteFreins avant: étriers fixes radiaux Brembo 4 pistons, disques flottants diamètre 320 mmFrein arrière: étrier flottant Brembo 2 pistons, disque fixe diamètre 240 mmDurites de frein tressées (métallique) type aviationFreinage couplé : NonABS: Oui (non-déconnectable)Pneu avant (3,5 x 17): 120/70 ZR 17 – Pirelli Diablo Rosso IIPneu arrière (5,5 x 17): 180/55 ZR 17 – Pirelli Diablo Rosso IIDimensions, masse et capacitéLongueur: 2265 mmLargeur(au guidon): 800 mmHauteur: 1135 mmHauteur de selle (réglable): 800 mmEmpattement: 1440 mmAngle de chasse: 25,7°Chasse au sol: 109 mmAngle de braquage (gauche/droit): ncGarde au sol: ncPoids à sec (sans ABS): 192 kg (189 kg)Poids tous pleins faits: non mesuréCapacité du réservoir: 15 litresConsommation, entretien et détailsConsommation moyenne (durant l’essai): env.
6,75 L/100 kmAutonomie moyenne (durant l’essai): environ 180 km avant réserveCouleurs: Blanc/noir Glam, noir/rouge Aprilia, Gris/rouge Silver CrowdOptions: ncPrix de vente conseillés: 8 399 € (7 799 € sans ABS)Garantie: 2 ans pièces et main d’œuvreEntretien: ncAprilia France: 01 58 74 74 00france.
aprilia.
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