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« Construction port à Gaza, soutien américain croissant »

Jeudi, Israël a poursuivi ses frappes sur plusieurs zones dans la bande de Gaza, y compris la ville de Rafah. L’armée israélienne se prépare à lancer une vaste offensive terrestre contre le Hamas à Rafah, une région frontalière de l’Égypte qui compte environ un million de civils palestiniens.

Le ministère de la santé de la bande de Gaza, sous le contrôle du Hamas, a révisé le bilan à 34 305 morts dans la bande de Gaza depuis le début du conflit le 7 octobre. En seulement 24 heures, au moins 43 décès supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui indique un total de 77 293 blessés après deux cents jours de conflit.

Au-delà de cela, plus de 250 personnes ont été prises en otage par le Hamas et 129 sont toujours retenues à Gaza, parmi lesquelles 34 sont décédées, selon des sources israéliennes.

En ce qui concerne le développement des infrastructures, les États-Unis ont commencé à construire un quai à Gaza, selon une annonce du Pentagone jeudi. Des navires militaires américains ont entrepris la construction d’un port temporaire et d’un quai en mer, a affirmé le général Patrick Ryder, porte-parole du Pentagone.

L’objectif de ce port maritime temporaire est de permettre à des navires militaires ou civils de décharger leurs marchandises. Celles-ci seront ensuite transportées à une jetée sur la côte par des navires de soutien logistique. Les officiels américains ont insisté sur le fait qu’il n’y aurait pas de « troupes au sol » sur le territoire palestinien en guerre, mais des soldats américains seront proches de la bande de Gaza pendant la construction du quai, encadrés par des forces israéliennes. Il est probable que des ONG seront chargées de distribuer l’aide une fois délivrée sur le territoire, comme l’a précédemment indiqué le Pentagone.

La mobilisation en faveur de Gaza s’élargit dans les universités des États-Unis

Depuis Los Angeles jusqu’à Atlanta, de Austin à Boston, en passant par Chicago, la cause palestinienne gagne du terrain chaque heure qui passe parmi les étudiants américains. Le mouvement a débuté il y a plus d’une semaine à l’université Columbia à New York et a atteint certaines des institutions académiques les plus renommées du monde, y compris Harvard, Yale et Princeton.

L’histoire se répète dans tout le pays : les étudiants mettent en place des campements sur leurs campuses pour protester contre l’appui militaire des États-Unis à Israël et pour faire connaître la crise humanitaire à Gaza. Ensuite, ils sont délogés, souvent de façon brutale, par les forces de l’ordre en tenue antiémeute, à la demande de l’administration universitaire.

Le mercredi soir, plus de cent manifestants ont été arrêtés aux abords de l’université d’Emerson à Boston. À des milliers de kilomètres de là, des policiers montés à cheval ont arrêté des étudiants à l’université du Texas, à Austin. Sur le campus de l’université Emory d’Atlanta dans le sud-est des États-Unis, des manifestants ont été expulsés manu militari par la police, certains jetés au sol pour être arrêtés. Malgré tout cela, le mouvement continue de prendre de l’ampleur. Tôt jeudi, un nouveau campement a été érigé sur le campus de l’université George Washington dans la capitale. Sur le campus de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA), plus de 200 étudiants ont créé un microvillage barricadé constitué d’une trentaine de tentes, de palettes et de pancartes.

Dix-huit pays ont fait un appel au Hamas pour la libération des otages.

Dans une déclaration conjointe publiée jeudi, les leaders de dix-huit nations demandent la « libération immédiate de tous les captifs détenus par le Hamas à Gaza ». Selon la déclaration, qui a été publiée par la Maison Blanche, un accord pour la libération des captifs pourrait conduire à un cessez-le-feu à Gaza qui serait immédiat et durable. Cet accord pourrait également faciliter une augmentation de l’aide humanitaire dans la région et pourrait être un pas vers une véritable cessation des hostilités. La déclaration souligne que le sort des captifs et des citoyens civils à Gaza, protégés par le droit international, est une préoccupation mondiale.

La déclaration a été signée par les chefs d’État de l’Argentine, de l’Autriche, de l’Allemagne, de la Bulgarie, du Canada, de la Colombie, du Danemark, de la Hongrie, de la Pologne, du Portugal, de la Roumanie, de la Serbie, de l’Espagne et de la Thaïlande. Les négociations, facilitées par des pays médiateurs, sont actuellement dans l’impasse, avec Israël et le Hamas s’accusant mutuellement de bloquer le processus. Ghazi Hamad, membre du bureau politique du Hamas, soutient que Israël ne pourra pas atteindre ses buts avec son offensive sur Rafah.

D’après Ghazi Hamad, un membre du bureau politique du Hamas, Israël ne parviendra pas à atteindre ses deux buts principaux, à savoir la défaite du Hamas et la récupération des otages capturés par les forces palestiniennes, même si une invasion de Rafah était effectuée. Le Hamas a alerté l’Egypte, le Qatar et d’autres nations arabes et internationales concernant les risques d’une telle invasion et a prévenu que celle-ci pourrait conduire à davantage de tueries perpétrées par Israël, comme l’a souligné M. Hamad.

De son côté, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, soutient qu’une attaque sur Rafah est nécessaire afin de mettre un terme à la menace du Hamas, qui est l’un des buts affichés du conflit que mène Israël à Gaza.

Selon l’ambassadeur palestinien au Caire, Diab Allouh, entre 80 000 et 100 000 Palestiniens ont rejoint l’Egypte depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza le 7 octobre.

Le point de transit de Rafah est en théorie le seul accès à Gaza non contrôlé directement par Israël. Dans la réalité, Israël observe de très près tout mouvement de biens et d’individus, y compris l’aide humanitaire destinée à Gaza qui est acheminée au compte-gouttes par ce passage.

D’après des sources égyptiennes rapportées par The Wall Street Journal, Israël élabore un plan pour relocaliser les résidents de Rafah vers la ville voisine de Khan Younes, où ils envisagent de mettre en place des refuges et des points de distribution alimentaire. Cette relocalisation, qui sera menée en collaboration avec les États-Unis, l’Égypte et d’autres nations arabes, s’étalera sur une période de deux à trois semaines, selon ces mêmes sources.

La marine du Royaume-Uni a confirmé avoir neutralisé un missile Houthiste visant un navire marchand, le mercredi. La Royal Navy rapporte que l’équipage du HMS Diamond, déployé actuellement en Mer Rouge et dans le Golfe d’Aden pour garantir la libre navigation et sécuriser les eaux internationales, a détruit un missile Houthiste visant un navire commercial dans le Golfe d’Aden.

Grant Shapps, le ministre britannique de la défense, a remercié l’équipage du navire déployé en mars dans la région et a insisté sur le fait que « le Royaume-Uni continue de jouer un rôle essentiel dans la réponse internationale face aux attaques dangereuses des Houthistes soutenus par l’Iran, attaques qui ont coûté la vie à plusieurs marins ».

Quant aux États-Unis, ils ont annoncé avoir abattu, mercredi, quatre drones au-dessus des zones du Yémen contrôlées par les rebelles Houthistes, d’après un communiqué du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

Un concert en faveur des Palestiniens est prévu au Zénith de Paris. L’événement, intitulé « Solidarité Palestine », est organisé par plusieurs rappeurs dont PLK et Soolking, et se tiendra le 22 mai. Les bénéfices seront reversés à l’ONG britannique Medical Aid for Palestinians, reconnue pour son impartialité religieuse et politique, et sa gestion rigoureuse et transparente de ses interventions. Le concert était déjà complet jeudi, un mois avant sa tenue, dans cet espace qui peut accueillir jusqu’à 6 800 personnes.

Parallèlement, une cérémonie a eu lieu à Washington en souvenir de sept travailleurs humanitaires, membres de l’ONG américaine World Central Kitchen, qui ont perdu la vie lors d’une frappe israélienne à Gaza le 1er avril. Elle s’est déroulée à la Cathédrale nationale, une église épiscopalienne de la capitale américaine. Parmi les présents se trouvaient le fondateur et responsable de l’organisation, le chef cuisinier José Andrés, Doug Emhoff, mari de la vice-présidente américaine Kamala Harris, et le célèbre violoncelliste Yo-Yo Ma qui a joué un morceau durant la cérémonie.

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