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Arcom décomptera parole Macron élections 2024

En prévision des élections européennes de 2024, l’Arcom suivra et prendra en compte les commentaires d’Emmanuel Macron en tant que temps de parole de la majorité. Le président prévoit de s’exprimer lors d’une interview à TF1 et France 2 jeudi, pour les commémorations du Débarquement. Selon un communiqué d’Arcom révélé mardi, l’intégralité ou une portion de ses déclarations sera comptabilisée pour la campagne électorale.

Par ailleurs, les questions de l’électricité nucléaire sont au cœur des préoccupations de l’EELV. Cette campagne, menée par Marie Toussaint, vise à promouvoir une transition totale vers l’énergie renouvelable et une sortie de l’énergie nucléaire d’ici 2040.

L’Arcom a par ailleurs exhorté les chaînes de télévision à maintenir un strict contrôle du temps de parole. L’annonce de l’interview du président prévue ce jeudi – trois jours avant le vote pour les élections européennes – a été critiquée par les principaux partis d’opposition. Le régulateur des médias rappelle à tous leurs responsabilités. Les déclarations faites par le président lors de cette entrevue sont susceptibles d’être considérées comme une partie de la campagne électorale, à l’instar de son discours à la Sorbonne le 24 avril 2044, précise une déclaration de l’Arcom rendue publique mardi.

L’Arcom a notifié les deux groupes audiovisuels concernés par courrier qu’ils doivent lui informer rapidement des mesures qu’ils comptent mettre en place pour assurer une présentation et un accès justes à leur antenne pour toutes les listes. De plus, un accès équitable pour les autres listes doit être fourni.

Stéphane Séjourné, le ministre des affaires étrangères et chef de Renaissance, a occupé la position de leader du groupe Renew au Parlement européen de 2021 jusqu’à sa nomination à Quai d’Orsay en janvier. Bien qu’il ait été le candidat logique pour diriger la liste présidentielle aux élections européennes du 9 juin, il reste discret dans la campagne. Le secrétaire général du parti présidentiel se focalise particulièrement sur la répartition des postes à Bruxelles après le 9 juin. Il prépare le futur cadre institutionnel pour présenter différents plans pour les postes clés au chef de l’Etat.

Le dernier moment pour mettre en place une procuration pour les élections européennes du 9 juin est proche. Si vous ne pouvez pas être présent le jour du vote, une autre personne peut voter pour vous: c’est ce qu’on appelle la procuration. Cette démarche peut être effectuée en ligne sur le site maprocuration.gouv.fr. Vous aurez besoin soit du numéro d’électeur et de la date de naissance de votre mandataire, soit de tous ses détails d’état civil et de la connaissance de sa commune de vote.

Pour confirmer votre identité, vous êtes tenu de vous rendre en personne à un poste de police, à une gendarmerie ou à un consulat. La seule exception est si vous possédez une identité numérique certifiée France Identité. Pour ce faire, vous devez avoir une carte d’identité nationale au format carte bancaire, avoir installé l’application France Identité et s’être rendu dans une mairie participante pour certifier votre identité si c’est la toute première fois que vous le faites. Une fois que votre procuration est approuvée, vous serez avisé par email. Si vous ne recevez pas ce mail de confirmation avant les élections, ce ne sera pas possible.

Bien qu’il n’y ait pas de date butoir officielle pour la création des procurations, il est recommandé de le faire le plus rapidement possible avant l’élection. En effet, un délai de 24 à 48 heures peut être nécessaire avant qu’elle ne soit enregistrée par votre municipalité ou consulat de vote pour que le nom de votre mandataire soit inscrit sur la liste d’émargement », prévient le gouvernement. Au risque qu’elle ne soit pas enregistrée à temps. Autre point important : la personne nommée pour voter à votre place ne peut détenir qu’une seule procuration.

14:13
En Italie, un montage d’Emmanuel Macron en tenue de guerre a été publié par Matteo Salvini.

Matteo Salvini, l’actuel vice-Premier ministre italien, a lancé une attaque contre le président français Emmanuel Macron mardi dernier, en partageant un montage montrant Macron habillé en tenue militaire et portant un fusil d’assaut. Selon Salvini, le président français cherche à entraîner l’Europe dans une guerre contre la Russie. Dans une déclaration sur son compte X, Salvini, leader de l’extrême droite, a qualifié de « poseurs de bombes » ceux qui ordonnaient des escalades militaires et l’envoi de soldats italiens sur le front. Salvini appartient à la Ligue, qui fait partie de la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni, et est alliée avec le Rassemblement National (RN) au Parlement européen au sein de l’identité et de la démocratie.

La représentation de Macron comme soldat, qui semble avoir été créée par intelligence artificielle, est juxtaposée à une image de Salvini lors d’un rassemblement électoral, levant le bras, un chapelet à la main. Il défend le maintien de la position italienne en faveur de la paix et le rejet de la guerre, tel que stipulé par la constitution, et influencé par la conscience morale collective et par la tradition chrétienne. Il encourage également ses électeurs à opter pour la Ligue afin de favoriser « plus d’Italie et moins d’Europe ».

Avant les élections européennes du 9 juin, la Ligue est en difficulté dans les sondages italiens. Alors que le parti avait récolté plus de 34 % des votes en 2019, il n’est plus crédité que d’environ 8 % des voix, loin derrière Fratelli d’Italia, le parti post-fasciste de Giorgia Meloni, présidente du Conseil.

M. Salvini a habituellement été critiqué pour ses attaques contre M. Macron, qu’il accuse d’être un belliqueux, souhaitant envoyer des forces de l’Ouest en Ukraine pour lutter contre la Russie. Ce lundi, il l’a traité de fou et lui avait suggéré au mois de mai précédent de consulter un médecin.

Il est systématiquement en désaccord avec la vision pro-Kiev de Giorgia Meloni, atlantiste, et M. Salvini est un fervent admirateur de Vladimir Poutine. Son parti a conclu en 2017 un accord avec Russie Unie, le parti présidentiel russe. Bien qu’il ait condamné l’invasion russe de l’Ukraine, il a fait des déclarations controversées sur la réélection de Poutine et sur la mort en détention d’Alexei Navalny, le principal opposant au Président russe. Il a déclaré que c’était aux médecins et aux juges russes de clarifier les circonstances de cette mort. L’Italie reste fermement opposée à l’envoi de forces occidentales en Ukraine et à l’utilisation de ses armes en Russie.

Publié le 09 avril 2024 à 17h20.

Après la frontière entre la France et l’Espagne, nombreux sont les agriculteurs qui ont manifesté à Bruxelles contre les politiques de l’UE. Des centaines de ces agriculteurs, venus de différents pays européens sur leurs tracteurs, se sont rassemblés à Bruxelles mardi pour protester contre les politiques de l’Union Européenne. Cet appel a été lancé quelques jours avant les élections européennes par la Farmers Defence Force (FDF), une organisation controversée pour la défense des agriculteurs.

Vers le milieu de la journée, la force policière de Bruxelles a compté approximativement 1 200 protestataires et 500 tracteurs rassemblés à la base du site iconique de l’Atomium, situé en périphérie de la capitale européenne. On prévoyait que cette manifestation dure toute la journée. Des mesures policières ont été mises en place pour empêcher les manifestants d’accéder aux structures institutionnelles situées au centre de Bruxelles.

La FDF, une organisation établie aux Pays-Bas en 2019, est en première ligne des protestations contre la politique environnementale du gouvernement néerlandais depuis 2022. Cette politique implique notamment un plan de réduction des émissions de nitrogène. La FDF est perçue comme un mouvement aligné sur l’extrême droite, selon des associations de défense de l’environnement et d’autres syndicats agricoles qui n’ont pas participé à la manifestation.

Des personnalités d’une dizaine de pays dont la Roumanie, l’Espagne, la Pologne, la Belgique et l’Italie, dont notamment des élus et un membre du parti d’extrême droite flamand Vlaams Belang – devaient prendre la parole devant les protestataires d’après le programme de la FDF. Des « invités secrets » du parti nationaliste populiste polonais de Jaroslaw Kaczynski, le PiS, étaient également attendus.

La Coordination rurale, un syndicat français aligné sur l’extrême droite, a déclaré son intention de participer à la manifestation pour s’opposer aux directives environnementales de la Politique Agricole Commune (PAC) et aux accords de libre-échange. Dans un communiqué, ils ont dénoncé « les dérives libérales de l’UE, l’absurdité du Green Deal (…) ainsi que l’augmentation toujours plus grande et couteuse des réglementations » favorisant « les distorsions de concurrence ».

La Copa-Cogeca, une puissante coalition des syndicats agricoles dominants de l’UE (y compris la FNSEA en France), avait plutôt conseillé à ses membres de ne pas assister à la réunion, selon plusieurs groupes agricoles. D’après la police, la FDF a obtenu l’autorisation de manifester dans un secteur limité au plateau du Heysel, un secteur du nord de Bruxelles à proximité des grandes autoroutes, où les tracteurs venant des Pays-Bas ont été partiellement escortés. Les organisateurs avaient également réservé des bus.

Ces derniers mois, le centre de Bruxelles a été le site de nombreuses manifestations agricoles massives, en harmonie avec les mouvements de protestation à travers l’UE, qui ont amené l’UE à déconstruire une partie des conditions environnementales liées aux paiements de la PAC.

13:19 Vos questions
Pourquoi est-il difficile de trouver des sondages ou des intentions de vote sur le site du Monde?
LarryD
Bonjour LarryD,
Vous pouvez trouver sur notre site la cinquième vague de l’enquête électorale effectuée par l’institut Ipsos, en collaboration avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po, l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde, publiée hier, dans l’article lié ci-dessous. C’est la seule enquête électorale que nous publions, en raison de la fiabilité de son large échantillon (11 430 personnes), représentatif de la population française inscrite sur les listes électorales.
Nous y apprenons qu’à quelques jours du vote du 9 juin, le Rassemblement national (RN) continue de progresser, tandis que la majorité présidentielle chute, se rapprochant davantage de la liste du Parti socialiste (PS) et de Place publique, dont l’augmentation est moins signifiante.

La campagne dirigée par Jordan Bardella a connu une hausse de 2 points depuis mars, avec 33% des intentions de vote confirmées en sa faveur, avec une marge d’erreur de 1,2 point. À l’inverse, Valérie Hayer, la candidate du parti au pouvoir, a perdu un point en avril et mai, atteignant actuellement 16% des intentions de vote (marge d’erreur : 1 point). Après une hausse spectaculaire entre mars et avril, la progression de Raphaël Glucksmann s’est stabilisée, avec un gain de 0,5 point de pourcentage en un mois. En somme, 14,5% des sondés décidés à voter prévoient de voter pour lui (marge d’erreur : 0,9 point).

Gérard Larcher, le président du Sénat, cherche à mettre fin aux spéculations concernant sa possible nomination comme Premier ministre. Il estime que ces rumeurs visent à affaiblir son parti avant les élections. Lors d’une réunion de groupe avec les sénateurs des Républicains (LR), Larcher a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’il ne voulait pas être le Premier ministre d’Emmanuel Macron. Il a déclaré vouloir mettre fin à ces rumeurs et a réaffirmé son soutien total à François-Xavier Bellamy, le candidat en tête de liste de LR.

Publié le 30 mai 2024 à 15h16Temps de Lecture 3 min.

D’après les informations recueillies, le Président du Sénat s’est engagé avec détermination à continuer sa mission dans une institution qui demeure le seul rempart de la République. Il a par ailleurs brandi la possibilité d’une motion de censure par les députés LR au retour de la rentrée si le budget de l’année 2025 ressemble à celui de l’année 2024. Cependant, M. Larcher a admis que des circonstances hors du commun pourraient modifier cette perspective.

Dans un dialogue récent avec l’AFP, le Président du Sénat a souligné que des réactions seraient nécessaires après les élections, alimentant les spéculations sur la possibilité d’une coalition entre la droite et le parti majoritaire.

L’exaspération des partis d’opposition face à la domination de l’exécutif ne faiblit pas dans le contexte de la campagne électorale. Lors d’un dernier débat entre les huit candidats favoris pour les élections européennes sur France 2, la détermination des candidats de l’opposition à critiquer l’implication du gouvernement n’avait pas diminué. Il y a eu un vif mécontentement suite à l’invitation du Président de la République sur les plateformes de TF1 et France 2 à 20h. Officiellement, il était prévu qu’il participe à une émission spéciale en direct de Caen le jour du 80e anniversaire du débarquement des forces alliées en Normandie.

Selon Olivier Faure, le chef du Parti Socialiste, qui s’est exprimé sur Sud Radio, le président aurait pu s’adresser au public plus tôt dans la semaine, de sorte que les partis d’opposition auraient eu le temps de lui répondre avant la fin de la campagne vendredi. Faure a regretté cette absence d’opportunité de réponse. De son côté, la candidate écologiste Marie Toussaint aurait souhaité que le président s’exprime brièvement le 6 juin, jour très spécifique.

Toussaint a relevé sur BFM-TV/RMC que le problème n’est pas uniquement la date de son adresse, mais la fréquence des interventions impromptues de l’exécutif. Manon Aubry de la France Insoumise estime sur Europe 1/Cnews, que cette situation est un « scandale démocratique ».

Valérie Hayer, la candidate pro-Macron pour les élections européennes, a rétorqué sur France Inter, en insistant sur le fait que le président n’a pas choisi la date du Débarquement ni celle des élections européennes.

Les partis d’opposition ont demandé à l’Arcom, l’autorité de régulation des médias, de déduire le temps de parole d’Emmanuel Macron du temps alloué à la candidate de la majorité. Ceci a déjà été fait une fois suite à son discours à la Sorbonne sur l’Europe fin avril et au débat entre M. Attal et le candidat du Rassemblement National, Jordan Bardella, il y a une dizaine de jours.

L’apparition du Premier ministre sur la scène de l’auditorium de Radio France où Valérie Hayer était interviewée lundi a fait l’objet de nombreuses discussions. Les partis d’opposition ont critiqué un pouvoir exécutif qui semblerait vouloir remplacer une candidate peu visible et en retrait dans les sondages par rapport au RN.

Louis Boyard, le député « rebelle », et Les Jeunes Insoumis·es planifient un autre « Manifestival » à Montpellier, suivant l’interdiction de l’événement à Rennes. Boyard a révélé sur X que cette fête festive en plein air, combinée avec un DJ set, se tiendra à Montpellier mardi à partir de 20h.

La semaine dernière, le tribunal administratif de Rennes a confirmé l’interdiction de l’événement dans le centre-ville de Rennes, après les deux éditions précédentes à Paris et à Lille. La préfecture d’Ille-et-Vilaine avait refusé l’autorisation pour un rassemblement qui aurait pu attirer 400 participants, craignant des perturbations de l’ordre public et une « marche sauvage » de militants de l’extrême gauche à travers le centre historique. Elle a évoqué en particulier les « dérives » et les dégradations causées dans cette zone (vandalisme de vitrines, pillages de magasins, incendies de poubelles, etc.) lors des manifestations contre la loi « asile et immigration » en début d’année.

Pour en savoir plus, un reportage sur l’action de l’Union européenne dans les communes rurales peut être consulté. Plœuc-L’Hermitage, une petite commune bretonne, abrite les bureaux du programme européen de développement rural Leader, qui , en finançant 30 000 projets entre 2014 et 2022, cherche à démontrer que l’UE est active dans les territoires ruraux.

Olivier Faure a exprimé son indignation face à un « dérapage incompréhensible » de Jean-Luc Mélenchon concernant la sincérité du scrutin.

Le mardi dernier, Olivier Faure, le chef du Parti Socialiste, a exprimé son mécontentement à l’égard de Jean-Luc Mélenchon, le dirigeant de La France insoumise. Il a qualifié les propos de Mélenchon, qui a semblé remettre en question l’intégrité de l’organisation des élections européennes lors d’un meeting à Toulouse, d’une « erreur impensable ». Faure a exprimé son indignation sur Sud Radio, en affirmant que l’idée de considérer que ce serait une manœuvre concertée visant spécifiquement la France insoumise n’a pas de sens, et il qualifie cela de « nouvelle erreur inexplicable ».

Mélenchon, d’autre part, avait soutenu qu’il ouvrirait une enquête sur la façon dont les élections sont menées en France, soulevant des questions sur les raisons pour lesquelles les professions de foi n’atteignaient pas les quartiers populaires ou étaient simplement jetées à la poubelle. En outre, il s’est interrogé sur les bulletins manquants dans certaines enveloppes.

Mathilde Panot, la présidente du groupe LF à l’Assemblée, a été interrogée sur cette proposition d’enquête et a promis de partager plus d’informations la semaine prochaine. Elle a cité un exemple d’inscription injustifiée sur les listes électorales et a mentionné que La France insoumise a déployé une plateforme en ligne pour signaler les problèmes potentiels lors de l’élection et les informations destinées aux votants.

M. Faure a déclaré mardi que les élections de 2017 et 2022 n’ont pas connu de fraudes et que le processus électoral s’est déroulé de manière indiscutable. Il a toutefois évité de faire une comparaison directe entre Jean-Luc Mélenchon et l’ancien président américain Donald Trump, qui n’a jamais admis la victoire de son successeur, Joe Biden, et est accusé d’avoir instigué ses partisans à attaquer le Capitole à Washington le 6 janvier 2021.

Au cours de l’interview, M. Faure a également exprimé son indignation face à certaines affirmations de M. Mélenchon, qui a rédigé dans un billet de blog que l’antisémitisme en France était négligeable. Selon M. Faure, il y a plutôt une montée significative de l’antisémitisme dans le pays. Il a questionné la raison pour laquelle le leader du mouvement « insoumis » semble toujours flirter avec la limite.

M. Faure a également indiqué qu’il est personnellement offensé par tout acte d’antisémitisme et qu’il a protesté contre celui-ci. Cependant, il s’est également opposé depuis le début aux sanctions collectives imposées aux Palestiniens et soutient la création d’un État palestinien indépendant coexistant pacifiquement avec Israël. Le socialiste a trouvé que les déclarations de Jean-Luc Mélenchon évoquaient l’idée d’une dérive incompréhensible.

Pour terminer, Manon Aubry a plaidé en faveur de l’instauration de barrières douanières aux limites de l’UE.

Selon l’eurodéputée, la récente nouvelle est très accueillante. Elle a souligné les efforts continus des employés et des représentants « insoumis » pour défendre l’usine de biochimie, qui a risqué de fermer ses portes à cause de la concurrence chinoise. Elle a ensuite critiqué le gouvernement qui conclut continuellement des accords de libre-échange au niveau européen et qui provoque également une réduction des barrières douanières.

Concernant l’interview de Emmanuel Macron qui aura lieu jeudi sur France 2 et TF1, marquant le 80e anniversaire du Débarquement, l’eurodéputée LFI a critiqué cet événement, le qualifiant de « scandale démocratique ». Elle a lié cela à l’intervention de Gabriel Attal lors de l’interview de Valérie Hayer sur Franceinfo, qualifiant cela de tentative d’humilier les femmes et de voler la vedette à sa candidate.

Elle a également réitéré son opinion selon laquelle la liste dirigée par Raphaël Glucksmann (PS-Place publique) marquerait le retour du hollandisme : « Je ne crois pas qu’il y ait une demande dans le pays pour le retour de François Hollande et les torts qu’il a causés, de la CICE à la loi du travail. » Enfin, elle a suggéré que le premier ministre, Gabriel Attal, pourrait perdre sa position à Matignon en cas de défaite majeure pour le camp présidentiel dimanche.

Cet article a été publié le 21 mai 2024 à 05h00. Temps de lecture : 6 min. Profondez votre comprehension des élections qui auront lieu ce dimanche.

Dans la période du 6 au 9 juin 2024, les élections européennes sont prévues où tous les citoyens européens voteront. Il y aura vingt-sept élections distinctes, tenues sur une durée de quatre jours, dans une panoplie de pays. C’est une diminution par rapport aux vingt-huit pays qui ont participé en 2019, suite au départ du Royaume-Uni de l’Union européenne. La visée de cette élection à tour unique est la sélection d’un groupe national de députés européens qui serviront au Parlement européen.

« Cette élection revêt d’importance capitale pour la France et pour l’Europe (…) tout autre vote serait futile et incohérent », a ajouté Mme Dati. Interrogée sur la liste des Républicains, son ancienne affiliation politique, elle a continué : « Je ne ressens pas avoir dévié de mes convictions ou modifié mes croyances ».

« Le pacte d’asile-immigration, qui était à son origine ? Nous l’avons initié lors de la présidence française de l’Union européenne en 2008, puis au Parlement européen avec Brice Hortefeux », a expliqué l’ancienne ministre de la justice sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2009). « Est-ce acceptable que les députés LR aient voté contre ? Est-ce normal de voter contre le plan de relance de 800 milliards d’euros qui a secouru les entreprises françaises pendant la pandémie de Covid-19 ? », a-t-elle continué.

La ministre a également pointé du doigt « l’incohérence » de la liste de Raphaël Glucksmann (PS-Place publique), qui est juste derrière celle de Mme Hayer dans les sondages. Cette liste comprend à la fois des « pro-LFI, pro-Nupes, qui ont voté contre le pacte vert, contre l’acceptation du nucléaire comme une énergie verte, contre le pacte asile-immigration, contre le plan de relance… ».

Sujet à l’agression sexiste, Ségolène Royal n’a pas été correctement défendue selon Mme Dati, qui pointe également les faibles appuis que Royal a reçus, même lorsqu’ils provenaient du Premier ministre. Cependant, Mme Dati réfute ensuite l’accusation de sexisme; elle questionne si ces incidents ont conduit à l’invisibilité de Royal, tout en notant que Valérie Hayer a réussi à exprimer son opinion.

Du côté politique, Marie Toussaint, la candidate principale du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV) pour l’élection de dimanche, a défendu sa liste contre celle des socialistes. Elle met en garde les électeurs : on ne sait pas clairement pour quelles causes on vote en soutenant Raphaël Glucksmann – restauration de la nature ou le climat. S’exprimant sur BFM-TV/RMC, elle prône une extension et un approfondissement de l’Europe, invitant à un « bond fédéral ». Elle soutient une adhésion rapide de l’Ukraine à l’Union européenne (UE) et souligne l’importance d’une Europe renforcée pour répondre aux défis mondiaux, tels que le changement climatique, la biodiversité et la pollution.

L’eurodéputée écologiste a soutenu la proposition d’interdiction de la commercialisation de véhicules à combustion interne neufs à partir de 2035 dans l’UE. Elle a souligné l’importance d’assister les entreprises de l’industrie automobile et leurs salariés dans cette transition vers l’électrique. Elle a également insisté sur le soutien nécessaire à l’endroit des citoyens pour que l’accès soit universel. Marie Toussaint a préconisé l’inauguration d’un protectionnisme écologique permettant une production autochtone pour répondre aux besoins de l’Europe. « Pour cela, nous devons rétablir les protections à nos frontières et stimuler les investissements », a-t-elle précisé.

Interrogée sur la distinction entre sa liste et celle de Raphaël Glucksmann (Parti socialiste – Place publique), leader des sondages à gauche, Marie Toussaint a répondu que la constance, la clarté et la cohérence étaient les qualités distinctives de sa liste. Elle a fait remarquer que seuls les écologistes étaient des défenseurs dévoués de l’environnement. « Dans la liste des écologistes, nous sommes tous dédiés à la cause écologique. Ce n’est pas le cas des socialistes. Ils votent pour les mégacamions et sont divisés sur les OGM et l’austérité. Dans la liste de M. Glucksmann, on trouve un partisan de l’A69 et un adepte des pistes de ski en plastique dans le désert naturel des Pyrénées », a-t-elle précisé. La liste EELV risque d’obtenir moins de 5% des votes, seuil minimal pour être représenté à Strasbourg.

Marie Toussaint a souligné que voter pour Raphaël Glucksmann peut semer une certaine confusion sur les idéaux que vous soutenez, que ce soit l’environnement ou le changement climatique. Pour ceux dont les priorités sont claires et se concentrent sur l’écologie, elle a encouragé à soutenir les écologistes européens, en particulier face aux rétrogressions récentes dans la politique environnementale de l’UE. Malgré cela, elle a également noté que dans le contexte national français actuel, avec l’extrême droite qui représente 40% des intentions de vote cumulées et mène une attaque incessante contre l’écologie, il est essentiel pour la gauche de trouver une unité renouvelée après le 9 juin. Il faut déterminer comment établir une collaboration entre les partis de gauche, puisque l’approche précédente, Nupes, n’a pas été efficace.

Par ailleurs, Valérie Hayer, est intervenue, discutant vivement des critiques infondées qu’elle a subies tout au long de la campagne. Elle a contesté des reproches insensés selon lesquels le Président de la République ne devrait pas s’exprimer ou, à l’inverse, qu’il est reproché de ne pas s’exprimer. Elle a également dénoncé les objections sur l’implication du Premier ministre dans la campagne, qui est jugée excessive par certains. Cela a été soulevé lorsqu’elle a été interrogée sur France Inter à propos de l’interruption de son interview effectuée par Gabriel Attal.

Le Premier Ministre a récemment déclenché une vague de négativité en interrompant une discussion dans l’auditorium de Radio France. Cette action a été suivie par trois minutes embarrassantes de discours non sollicité, au cours duquel Mme Hayer a ensuite clairement exprimé sa consternation. Elle a critiqué le manque de respect des principes féministes par François-Xavier Bellamy et a affirmé être agacée par toute tentative de leçon de morale de sa part. Mme Hayer s’est montrée défiante face à l’accusation d’attitude sexiste portée contre le Premier Ministre, affirmant être honorée de sa présence.

Elle a également remis en question la place accordée aux femmes par plusieurs hommes politiques tels que Raphaël Glucksmann, Jordan Bardella, et François-Xavier Bellamy. De plus, les accusations d’interruption masculine et de condescendance masculine envers le Premier Ministre ont trouvé un écho parmi les leaders de la gauche.

La tête de liste des Républicains a condamné ce geste, qu’il a considéré comme une forme de dédain. M. Bellamy s’est interrogé quant à la durée de cette mascarade. Même Marine Le Pen, de l’extrême droite, a émis une critique féministe, soutenant que Valérie Hayer avait été humiliée par le Premier Ministre. Elle a prétendu qu’il n’aurait jamais fait preuve d’une telle audace si le candidat avait été un homme.

Cependant, Ségolène Royal a pris la défense du Premier Ministre, confessant son souhait d’avoir bénéficié du soutien des cadres de son parti lorsqu’elle était candidate à la Présidence pour le Parti socialiste en 2007.

Lorsqu’on a demandé à Valérie Hayer de réagir à la déclaration de Marie Toussaint, candidate écologiste qui disait que « les femmes ne sont pas des paillassons », elle a fermement répondu: « Je n’ai besoin de personne pour me soutenir. Peut-on me donner la chance de parler, de m’exprimer? C’est assez ».

Mardi, Hayer a également rejeté les critiques des oppositions concernant l’interview d’Emmanuel Macron qui aura lieu jeudi soir sur TF1 et France 2, dans le cadre des commémorations du Débarquement. Elle a expliqué cela par le fait qu’il s’agit d’un événement historique et que Macron sera présent en sa qualité de chef d’État, et non en tant que candidat pour l’élection du 9 juin. « Il n’est pas à l’origine de la date du Débarquement, ni de celle des élections européennes », a-t-elle précisé.

Valérie Hayer admet que « la situation politique nationale est compliquée » pour le parti présidentiel, mais elle croit que « l’importance de ces élections dépasse largement » ces difficultés. Elle s’est exprimée au microphone de France Inter mardi matin en tant que candidate en tête de liste pour le parti présidentiel. Elle a exprimé son inquiétude quant à l’arrivée éventuelle au Parlement européen de personnes qui haïssent l’Europe, ce qui pourrait entraver leur travail.

En particulier, elle a critiqué l’extrême droite, qu’elle accuse de vouloir démanteler l’Europe. Elle a déclaré : « Dans le mandat qui vient de s’achever, si les partisans de Jordan Bardella avaient été assez nombreux pour entraver notre travail, nous n’aurions pas été en mesure d’adopter les soixante-dix lois qui nous permettent de lutter contre le changement climatique ».

Face à l’interrogation concernant ce qui a échoué dans le gouvernement présidentiel après sept années au pouvoir, alors que RN a gagné plus de force, la première réponse de Valérie Hayer a été d’éviter la question. Toutefois, quand on a insisté, elle a répondu : » Je crois qu’il est fondamental de continuer à transformer le pays et à être efficace. Il est évident et certain que tout n’a pas été parfaitement exécuté. Nous vivons actuellement dans un monde rempli d’angoisse, d’inquiétude et d’incertitude. » Elle a ensuite soutenu les réalisations économiques de la présidence et les steps prises pour combattre la crise sanitaire, ou encore pour « baisser les coûts de l’énergie » suite à la guerre en Ukraine.

« Le climat politique est effectivement difficile car nous assumons la responsabilité depuis maintenant sept ans. Cependant, ce que je dis aux citoyens français est qu’il est possible d’être contrarié et de se questionner sur la politique menée au niveau national, (…) mais ce n’est pas le sujet de ces élections européennes. Le véritable enjeu est beaucoup plus grand : notre futur en Europe, la position de la France et de l’Europe dans le monde », a-t-elle continué.

08:12
Quant à Marine Le Pen, elle pense qu’Emmanuel Macron utilisera les « commémorations du Débarquement pour faire campagne ».

Marine Le Pen, la leader du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale, a participé ce matin à l’émission « 4 Vérités » sur France 2 pour soutenir le candidat Jordan Bardella. Son parti d’extrême droite envisage de faire de ces élections un « référendum anti-Macron ». Avec un soutien dans les sondages atteignant 33% selon notre dernière enquête, Mme Le Pen a déclaré : « Nous devrons d’abord reconnaître [dimanche soir] que les Français ne soutiennent plus l’Union européenne telle qu’elle a été établie au fil des années », et en particulier l' »Europe d’Emmanuel Macron ».

Marine Le Pen a insisté sur le fait que la responsabilité du Premier ministre Gabriel Attal est engagée, car il a participé activement à la campagne, allant jusqu’à prendre le micro à sa candidate pour s’exprimer à sa place. Selon elle, si la liste du président ne remporte pas les élections, il devra démissionner de Matignon. De même, elle a affirmé que si le président se sert des cérémonies du débarquement pour faire campagne pour les européennes, il devrait dissoudre l’Assemblée nationale en cas d’échec flagrant de son camp le 9 juin au soir. Le gouvernement rejette ce scénario, affirmant que les élections européennes ne sont pas des élections législatives.

En réponse à une question sur la « rue du Brexit » à Beaucaire, gérée par le maire RN Julien Sanchez, Mme Le Pen a évité de donner une réponse directe, se contentant de dire que « le respect de la démocratie signifie que les décisions des peuples sont toujours correctes lorsqu’ils les prennent ».
Elle a également commenté les opinions pro-Kremlin de l’eurodéputé RN Thierry Mariani, affirmant qu’elle et Jordan Bardella « continuent de définir la direction politique du RN et les votes de leurs groupes respectifs ». Elle a ajouté que les positions de Mariani restaient en contradiction avec la cohérence qu’elle et Bardella maintiennent.
Elle a rejeté toute « leçon d’électoralisme » de la part de Reniassance, surtout avant une visite du président de la République qui, selon elle, utilisera les commémorations du Débarquement pour faire campagne. Cependant, Le Pen a indiqué que le RN ne saisira pas l’Arcom pour protester contre la grande interview présidentielle prévue jeudi soir sur France 2 et TF1, trois jours avant les élections européennes.
Enfin, les agriculteurs français et espagnols qui ont bloqué les principaux points de passage entre les deux pays pour demander une énergie moins chère, entre autres, devraient bientôt mettre fin à leur action. Jérôme Bayle, un éleveur de Haute-Garonne et figure de proue du mouvement de contestation agricole au début de l’année, a déclaré à l’AFP : « Ils vont partir, au plus tard à 10 heures ça sera fini. »

Lundi, le trafic sur huit points de frontière entre l’Espagne et la France a été interrompu, s’étendant à travers les Pyrénées, de la Catalogne au Pays Basque. Vinci Autoroutes, l’exploitant, a informé l’AFP que l’autoroute 9 (A9) de Montpellier à Barcelone, dans les deux directions, et l’A63 de Bordeaux à Bilbao, direction France-Espagne, étaient toujours fermées à 7 heures mardi matin. Certains barrages, tels que celui sur le pont de Rei, ont été supprimés lundi soir.

Jérôme Bayle s’est félicité de cette « action choc », affirmant qu’ils ont été entendus et que le gouvernement les a contactés. Selon lui, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l’agriculture, l’a appelé. L’objectif déclaré de cette opération, lancée lundi matin, était d’influencer la campagne électorale européenne, pour demander une énergie moins coûteuse et le respect des clauses miroirs, qui exigent l’application des mêmes normes environnementales aux agriculteurs des pays tiers qu’à ceux de l’Union européenne.

Bayle a qualifié de « historique » la mobilisation conjointe des agriculteurs des deux pays, un phénomène rare. « Ils ne sont absolument pas nos adversaires, nous travaillons en collaboration de chaque côté des Pyrénées », a-t-il déclaré. Bien que l’action de lundi touche à sa fin, l’agriculteur français a néanmoins averti le gouvernement : « Nous attendons des réponses favorables à nos demandes avant fin octobre ou début novembre, sinon l’Europe sera en proie à des tensions ».

Le mouvement était mené par des plateformes locales espagnoles, qui ont vu le jour récemment et se sont organisées grâce à l’utilisation de Telegram. Le collectif catalan Revolta Pagesa (Révolte paysanne) est l’un d’entre eux, qui s’est prononcé en faveur de la « défense de la terre » et de la « souveraineté alimentaire ».

Depuis le 9 mai, la Journée de l’Europe, Le Monde propose chaque jour un suivi en direct de la campagne pour les élections européennes, qui se dérouleront en France le 9 juin. Les activités et discours des principaux candidats, ainsi que les débats entre candidats en France et dans les vingt-sept autres États membres, sont suivis du lundi au vendredi.

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