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TEST Pirelli Diablo Rosso II: nouvelle étape

Texte traduit depuis notre site italienPas besoin de présenter le Diablo.
L’histoire de ce pneu a commencé en 2002, quand Pirelli a voulu réinventer le monde des pneus de route avec un projet tout nouveau.
Depuis, la nouvelle marque est devenue si forte qu’elle est devenue une référence, évoluant génération après génération.

Celui-ci est la troisième version proposée avec le suffixe “Rosso” après le premier modèle né en 2008 et le plus récent Rosso Corsa, version presque destinée à la piste.
Le chaînon manquant s’appelle Diablo Rosso II, car il se trouve exactement à mi-chemin entre les deux pneus déjà cités, tout en remplaçant le plus ancien.
Nous avons eu l’occasion de tester pour vous le nouveau-né Pirelli monté sur les dernières naked que le marché propose, et nous les avons soumis aux routes tortueuses des Alpes italiennes…Des conditions que les acheteurs exigeants de ce type de pneumatiques rencontreront car routiers, ils sont à la recherche de la performance sur des routes qu’ils ont sélectionnées avant d’y poser leurs roues.

La quadrature de la technologie Pirelli a décidé de donner un sigle à tous les éléments qui composent le nouveau pneu.
Les acronymes permettent d’identifier les points clés, les caractéristiques qui rendent ce pneu meilleur dans une utilisation routière que les autres protagonistes :FGD (Functional Groove Design) : un dessin nouveau et innovant qui garantie +2% de surface de contact par rapport au Rosso, en allant reprendre des éléments typiques des pneus plus sportifs comme le Rosso CorsaECC (Extreme Cohesion Compound) : une nouvelle gomme entoure le pneu à 75% et répond à une technologie bi-gomme permettant d’augmenter le kilométrage et favorise une meilleure adhérence sur le mouillé.
EPT (Enhanced Patch Technology) : technologie développée à partir de l’expérience du Superbike qui augmente l’adhérence en condition de route sèche, garantissant une emprunte au sol optimisée.
ICS (Integrated Contour Shaping) : maximise les performances quels que soient l’angle, mais aussi la motricité et l’adhérence sur le mouillé.
Les termes anglais abréviés font “très cool”, mais concrètement que signifient ces caractéristiques ? Si l’on réuni tous les éléments, l’amélioration est nette sur tous les fronts de la performance (kilométrage et adhérence sur le sec) et de la sécurité (stabilité lors du freinage et adhérence sur le mouillé), alors que l’on perd pas mal de points au niveau sportif par rapport au Rosso Corsa, mais Pirelli tient à souligner qu’il ne s’agit pas d’un pneu fait pour la piste ou pour les conditions extrêmes.
Un peu de chimie Si vous aviez de mauvaises notes en chimie à l’école, vous vous seriez sans doute perdus durant la présentation du responsable R&D de Pirelli.
Malgré la minutie avec laquelle il a tenté d’expliquer leur recherche d’une combinaison stable et parfaite entre les différents polymères, d’un lien chimique entre l’hydrogène et l’eau, il nous a fait chauffer les neurones à nous aussi.
Mais cette explication a été néanmoins essentielle pour pouvoir s’approcher des fiches techniques de chaque produit.
La recherche est incessante dans le secteur.
On a produit plus de 30 pneus pour arriver à la solution parfaite, sans compter les prototypes pour le pneu Rosso II Diavel, de 17″ avec section de 240mm, qui a demandé une série de tests différents du reste de la gamme.
C’est justement le pneu arrière Pirelli pour la Ducati Diavel, avec technologie Diablo Rosso II, qui est en mesure de donner ses galons à ces pneus.
Cette moto représente un défit pour créer le premier 240/45ZR17 de nature sportive routière.
Pirelli produit déjà des pneus semblables pour les gros customs (comme par exemple la HD Rocker-C) mais les performances de la Diavel ne permettaient pas l’utilisation d’un pneu lambda.
Le nouveau 240 profite d’un profil moins à plat que les traditionnelles montes très larges, et l’empreinte au sol est comparable à la version du 180 ou 190.
Une déformation excessive dénaturerait les caractéristiques de traction en déséquilibrant les performances entre le pneumatique arrière et celui de l’avant ce qui rendrait la conduite infernale.
Mais ce problème a été réglé.
Comment se comporte t-il ? Le test a été exclusivement réalisé sur asphalte mouillé avec une température inférieure à 5°.
Ces mauvaises conditions climatiques ont été paradoxalement idéales pour se forger une opinion sur ces pneus Rosso II en situation extrême.
A bord d’une Suzuki GSR750, d’une Ducati Streetfighter et d’une Kawasaki Z1000, toutes équipées de Diablo II.
Aussi bien sur une pacifique mais réactive GSR 750, que sur une rigide et agressive Streetfighter, le feedback reste homogène, les pneus accompagnent l’attaque des virages et répondent facilement aux changements de direction.
Malgré une puissance et des valeurs de couple profondément différentes, le Diablo II s’est adapté et a accompagné chaque type de conduite.
C’est la meilleure qualité que nous avons trouvé à ce pneu : ce côté “easy” dans l’adaptation et la confiance qu’il procure au pilote.
Sur le mouillé l’adhérence est phénoménale.
La tendance à glisser et perdre la direction en plein virage est quasi nulle.
On comprend vite que le pneu a été mis à l’épreuve des aquaplanings.
Le profil des pneus permet à la carcasse d’offrir un maximum de surface à la route quelque soit l’angle d’inclinaison.
En conclusion Après cette journée froide et éprouvante, nous avons pu nous faire une idée de ces nouveaux pneus Pirelli.
Il nous a manqué un bout de route sèche pour nous faire une opinion à 100% mais nous pouvons affirmer que le Diablo Rosso II est idéal sur route.
Pas sur les pistes évidemment mais pour rouler, voyager, ils proposent une solution amusante et équilibrée.
En terme de durée de vie du Diablo Rosso II, voilà ce que nous avons réussi à savoir : le kilométrage maximum est d’environ 15 000 kilomètres.
Une utilisation plus sportive fait évidemment diminuer ces valeurs déjà approximatives, ainsi que le poids et la puissance de la moto.
Quelles sont les différences entre un Diablo Rosso II et un Metzeler Sportec M5 Interact ? En effet, Metzeler appartient au groupe Pirelli, et ces deux pneus semblent assez proches dans leur philosophie.
La réponse a été claire : les deux modèles offrent plus ou moins les mêmes prestations que le Rosso et le Rosso Corsa, mais le Rosso II est un cran en dessous du M5 niveau sportivité et un en dessus en terme de performances citadines/touristiques.

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