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Présidentielle: Macron défend son bilan sur TF1 sans se présenter

« Je me dois encore de prendre des décisions et de passer le cap de la 5ème vague. Oui, j'ai de l'ambition pour mon pays, mais je dois encore assumer la fonction qui est la mienne ».

Présidentielle: Macron défend son bilan sur TF1 sans se présenter

Pas encore candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes Darius Rochebin et Audrey Crespo-Mara le 15 décembre sur TF1.

Macron : entretien pour faire le point ou se valoriser pour l’élection présidentielle ?

Au cours de cet entretien de deux heures, l’actuel président a fait le bilan de ses cinq années de mandat. L’objectif était de réfléchir au passé mais aussi de se tourner vers l’avenir, sans pour autant déclarer officiellement sa candidature à un second mandat.

« Il faut vacciner, vacciner, vacciner ! »

Le premier sujet abordé a été la crise sanitaire.

Dans cette situation critique (entre la cinquième vague et la variante Omicron), le président a souligné les « trois piliers » qui permettent de lutter efficacement contre le virus. Il s’agit de la vaccination, du pass sanitaire et du respect strict des mesures de protection.

« Il faut vacciner, vacciner, vacciner ! J’invite tout le monde à prendre rendez-vous, car même quand vous avez fait vos deux doses, après quelques mois, vous n’êtes pas assez protégés » a insisté Macron.

Il a ensuite déclaré qu’il est possible que la vaccination obligatoire soit imposée : « nous sommes quasiment à l’obligation vaccinale, quand vous avez 90% des personnes qui peuvent se faire vacciner qui l’ont fait ».

Le chef de l’État a aussi rappelé que le virus circule largement chez les enfants, appelant les parents à les faire vacciner.

« C’est facile de gagner le tiercé avec le résultat des courses »

Face à l’épidémie de Covid-19, Macron a cherché à balayer les attaques sur une gestion trop solitaire et verticale de la crise.

« Je défie quiconque de montrer une démocratie qui a fonctionné aussi intensément que la démocratie française ».

C’est ainsi qu’il s’est défendu en louant l’action du gouvernement, tant sur la vaccination que sur la réponse apportée aux grandes difficultés de l’hôpital public ou le fameux « quoiqu’il en coûte » économique.

« C’est facile de gagner le tiercé avec le résultat des courses », a-t-il commenté.

Nomination de Nicolas Hulot ? Pas de regrets

Un autre problème a été la nomination de Nicolas Hulot au poste de ministre de l’écologie malgré les accusations d’agression sexuelle portées par plusieurs femmes.

À cet égard, M. Macron n’a exprimé aucun regret : « en 2018, Nicolas Hulot a nié avec beaucoup de force. Il y avait eu une plainte, mais elle avait été classée, il n’y avait aucune procédure en cours. Nous avions un homme blessé, et donc il est resté ministre. Quel autre choix aurions-nous pu faire ? », a-t-il déclaré.

Le président a ensuite rappelé qu’il est « intraitable » sur le sujet des violences faites aux femmes.

Il a souligné qu’il avait « placé ce sujet au cœur de [son] quinquennat ». En outre, il a déclaré qu’il avait étendu la capacité de la ligne de service 3919 et qu’avait « formé des policiers » à l’accueil des femmes victimes de violences conjugales

« Je pense qu’on peut bouger les choses sans blesser des gens »

Interrogé sur ses « petites phrases » polémiques du début du quinquennat, il a reconnu à se « repentir » de certains d’entre eux, qui ont blessé des gens.

Il s’est toutefois justifié en évoquant « une société de la décontextualisation ».

« J’ai acquis, je crois pouvoir le dire, beaucoup plus de respect pour chacun », a-t-il aussi expliqué après avoir regardé les fameuses séquences sur « ceux qui ne sont rien » ou « les Gaulois réfractaires ».

Et d’ajouter : « À l’époque, je pense qu’avec certains de mes propos j’ai blessé des gens et je pense qu’on peut bouger les choses sans blesser des gens ».

Poursuivre la réforme des retraites

Emmanuel Macron s’est ensuite tourné vers l’avenir.

Il a dit vouloir poursuivre la réforme des retraites, qui ne pouvait pas être votée pendant le quinquennat.

La réforme doit donc être menée à bien, mais d’une manière différente de celle envisagée par le passé, compte tenu des changements intervenus. Selon lui, « il est clair qu’il faudra désormais travailler plus longtemps ».

Le président a déclaré qu’il n’était plus enthousiaste à l’idée d’un régime de retraite unique, « trop anxiogène ». Il a donc proposé de supprimer les régimes spéciaux et de les simplifier en trois régimes principaux : ceux des fonctionnaires, des salariés du secteur privé et des indépendants.

Présidentielle 2022 : Macron « agirait jusqu’au dernier quart d’heure »

Sur sa probable candidature à l’élection présidentielle de 2022, Macron n’a encore rien déclaré.

« Au moment où je vous parle, je me dois encore de prendre des décisions et de passer le cap de la cinquième vague. Oui, j’ai de l’ambition pour mon pays, mais je dois encore assumer la fonction qui est la mienne », a-t-il déclaré.

En outre, le chef de l’Etat a souligné qu’il « agirait jusqu’au dernier quart d’heure et qu’il continuerait de se projeter à une vision du pays à dix ans ».

L’opposition n’a pas apprécié cette interview

A peine terminée, l’émission a rendu furieux les adversaires d’Emmanuel Macron.

Éric Ciotti dénonçait, par exemple sur LCI, « une émission de propagande qui pose un grave problème démocratique ».

Ou encore le socialiste Boris Valluad, qui a déclaré que l’interview était un « confessionnal à ciel ouvert et pas une idée neuve ». « Un moulin à paroles égocentré, tiède et sans souffle », pour Jean-Luc Mélenchon.

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