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« Macron appelle les jeunes à voter 2024 »

Selon les actualités des élections européennes 2024, Emmanuel Macron exhorte les jeunes à se déplacer aux urnes ce dimanche. Nous vous tenons informés du mouvement et des discours des principaux candidats du lundi au vendredi, couvrant les débats en France et dans les 27 autres États membres.

19h21: À propos de l’intervention inopinée de Gabriel Attal pendant une interview de Valérie Hayer, qui a suscité la controverse, les proches du premier ministre ont déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’elle n’était absolument pas planifiée et qu’elle était complètement spontanée. La même source indique que les responsables de Radio France ont proposé à M. Attal, après une interview sur Franceinfo, de faire une apparition lors d’un débat entre candidats aux élections européennes.

La direction de Radio France a insisté vivement et rapidement pour que cela se produise, raconte-t-on. Une journaliste de Franceinfo a invité Gabriel Attal à la rejoindre dans l’auditorium pour observer une audience de 800 jeunes, avec l’accord de la direction de la station de radio. « Il n’y a pas eu d’anticipation, c’était spontané », tient-on à préciser. L’équipe du premier ministre a alors vérifié auprès de l’équipe de campagne que cela ne dérangerait pas Valérie Hayer, dont la réponse a été « non, bien sûr, Valérie sera ravie ».

L’entourage du premier ministre, très surpris par l’ampleur de cette situation, assure qu’il n’y avait « aucune intention de dégrader Valérie » et rejette fermement les accusations de misogynie ou de mise sous tutelle. La même source note que lorsque Marine Le Pen écorne le temps de parole du candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella, « personne ne prétend » qu’il s’agit d’une mise sous tutelle.

Dans une interview avec le média Le Crayon, le Président français Emmanuel Macron a plaidé pour la création d’une « force d’intervention rapide européenne » afin de protéger les citoyens européens. Au cours de cette discussion, il a insisté sur le fait que la relation franco-allemande reste l’un des piliers essentiels de l’Europe. En effet, selon lui, si les deux nations ne parviennent pas à s’harmoniser, la progression de l’Europe pourrait être paralysée. Il est également d’avis qu’aucune avancée n’a jamais été réalisée sur la base d’un désaccord entre la France et l’Allemagne.

Abordant le sujet de la possibilité d’une « armée européenne », le président Macron s’est déclaré en faveur d’une Europe de la défense et pour une force rapide d’intervention. Cependant, la formation d’une armée distincte serait complexe à mettre en place en raison de divergences dans les règles d’engagement et les structures des forces armées entre les pays européens. Il a comparé les systèmes militaires français et allemand, soulignant que les décisions de mobilisation de l’armée sont prises par le président en France, tandis qu’en Allemagne, l’approbation du Parlement est requise. Macron a donc affirmé que la création d’une armée européenne pourrait compromettre l’efficacité des opérations militaires.

Sur la question des armes nucléaires, Macron a réitéré son opposition à la délégation du pouvoir nucléaire français à l’Europe. Cependant, il a souligné que les armes nucléaires, sous le contrôle du président français, devraient contribuer à la sécurité de l’UE.

Emmanuel Macron a exprimé son désir de mettre en place une « force d’intervention rapide européenne ». Il envisage une armée pan-européenne capable d’effectuer des évacuations sanitaires et de protéger les citoyens européens. Outre cela, le président français soutient l’idée d’une culture et d’opérations communes au niveau européen, avec la France comme nation-cadre, associant les partenaires européens. Au-delà de la demande d’une armée européenne, Macron plaide plus pour une fusion des forces armées européennes, en respectant leur diversité culturelle et leur capacité à collaborer.

18h54

Selon Macron, un succès de l’extrême droite signifierait une Europe complètement différente, une réalité dont les gens ne semblent pas pleinement conscients. Lors de ses commentaires faisant référence à plusieurs perturbations mondiales, comme la Russie envahissant l’Ukraine, l’Iran larguant des bombes en Israël et au Pakistan, et la Corée du Nord menaçant ses voisins, le président français a réitéré son inquiétude que l’Europe pourrait périr si elle reste naïve. Il s’est également référé à un cri de ralliement contre l’extrême droite qu’il avait lancé lors de sa visite à Dresde, en Allemagne : « Réveillez-vous! ».

Cet article a été publié le 28 mai 2024 et sa lecture prend environ 3 minutes.

Selon le président Macron, les citoyens se sont accommodés à la montée des extrêmes et pensent que ce n’est pas si grave. Ils peuvent même envisager de voter pour eux. Il met en garde qu’en cas de victoire des extrémistes, l’Europe telle que nous la connaissons n’existerait plus, une réalisation que les gens ne semblent pas faire. Macron insiste sur le fait que l’élection européenne à venir est d’une importance sans précédent.

Le président exprime ses inquiétudes quant à une possible majorité d’extrême droite au Parlement européen, ce qui pourrait entraver les compromis habituellement forgés avec les conservateurs et les sociaux-démocrates. Un Parlement sans majorité ou avec une majorité ambiguë risque de ralentir le processus législatif, ajoute-t-il.

M. Macron souligne l’importance de soutenir les partis politiques qui respectent la loi, qui tiennent à la sécurité face à la Russie, qui mettent en œuvre une politique climatique et qui priorisent l’investissement. C’est essentiel pour empêcher l’extrême droite de l’emporter.

Par ailleurs, dans une entrevue avec Le Crayon, un média en ligne, le président a exhorté la jeunesse à participer aux élections européennes du dimanche. Macron a souligné que le 9 juin est le seul tour des élections européennes et n’a pas manqué de rappeler que l’abstention revient à laisser les autres choisir à votre place.

Bien que le président de la République ait noté le « paradoxe » d’un engagement croissant des jeunes dans des causes globales telles que le climat, l’Europe, la guerre, la situation dans le Proche-Orient ou en Ukraine, il a également constaté leur désintérêt pour la politique, qui offre une vision holistique de la société. Il a souligné que lors des élections, on a l’occasion de choisir une sensibilité politique qui correspond à nos valeurs, et il est donc essentiel de ne pas se désengager de ce processus.

Pour inciter les jeunes à participer, Emmanuel Macron a fait référence à l’exemple du référendum sur le Brexit en Grande-Bretagne en 2016 où la majorité des jeunes n’ont pas voté. Selon lui, si ces jeunes étaient allés voter, la Grande-Bretagne serait restée au sein de l’Union Européenne. Il a insisté sur le fait qu’en votant, il est possible de changer le résultat des élections.

D’autre part, le président du Medef a exprimé son inquiétude face à la « tentation du repli », jugeant qu’elle serait « préjudiciable » pour la France.

A l’approche des élections européennes, Patrick Martin, président du Medef, a exprimé son souci mardi concernant le « danger de l’isolationnisme », qu’il a qualifié de « dommageable » pour la France. Il a par ailleurs exhorté l’Union européenne à simplifier les réglementations face au défi mondial. « Nous sommes foncièrement et plus que jamais en faveur de l’Europe, pleinement conscients qu’aucun de nos pays n’est assez grand pour faire face au défi global (…) », a déclaré M. Martin. Cependant, il a souligné l’attente prédominante parmi environ 200 000 entreprises membres du Medef pour une Europe « plus pragmatique, plus soucieuse de sa compétitivité et de sa position mondiale ». Il a fait ces commentaires lors d’une conférence de presse à la fin du 6e Forum économique franco-italien, avec son homologue italien Emanuele Orsini (Confindustria).

Face aux bons scores des partis d’extrême droite dans les sondages pré-électorales, Patrick Martin a refusé de donner une recommandation de vote, tout en affirmant que le Medef soutenait les « partis pro-européens ». « Tout ce qui pourrait mener notre pays à l’isolationnisme serait dommageable pour nos entreprises, bien sûr (…), et pour nos travailleurs », a-t-il continué. « Nous sommes convaincus que cela serait finalement et assez rapidement dommageable pour notre pays et ses citoyens ». Il a mentionné l’opposition de partis, de gauche comme de droite, à des accords de libre-échange tels que le CETA – qui lie l’Union européenne au Canada. « Cette tentation de l’isolationnisme (…) nous semble une solution facile à court terme, mais une solution d’échec à moyen terme, et peut-être assez rapidement », a-t-il conclu.

Dans une déclaration partagée avec la Confindustria, le Medef a appelé à une « augmentation de la compétitivité européenne » pour résister à la concurrence croissante des États-Unis et de la Chine. Ils insistent sur la nécessité de « réduire les processus bureaucratiques » au sein de l’UE. Les deux entités patronales réclament également « un élan d’investissement » en soutien à la stratégie industrielle européenne, en plaidant pour une union des marchés de capitaux « pleinement intégrés » et la mise en place d’un « fonds souverain européen » capable de stimuler jusqu’à 500 milliards d’euros d’investissements privés grâce à l’effet levier.

17:17 Vos questions
Bonjour,
Pouvons-nous connaître la position de Raphaël Glucksmann sur l’énergie nucléaire ? Il ne semble pas que des propositions liées à ce sujet aient émergé de sa liste.
Alexandre
Bonjour Alexandre,
Durant sa campagne, le leader du Parti socialiste et de Place publique a déclaré à plusieurs reprises que « quitter le nucléaire n’est pas réaliste », soulignant que l’objectif principal est « la décarbonisation de l’énergie ». Il demande donc d’ « arrêter la clôture des centrales nucléaires tant que la sécurité n’est pas compromise ».
Pour se libérer de « la dépendance aux énergies fossiles » , M. Glucksmann propose de « maintenir une portion de nucléaire » dans le mix énergétique tout en « augmentant massivement les énergies renouvelables ». Il plaide pour que les énergies renouvelables représentent au moins 45% de l’énergie totale de l’UE en 2030 et 75% en 2040.
Lors d’un test, Tiktok a approuvé seize publicités contenant des informations trompeuses sur les élections européennes.

Selon un rapport révélé mardi, TikTok, le réseau social,enfreint ses propres termes d’utilisation en autorisant la publication d’annonces contenant des informations fallacieuses relatives aux élections européennes. Cette situation questionne sur la capacité de la plateforme à déceler de fausses nouvelles en période électorale.

Global Witness, une ONG britannique, avait mis à l’épreuve TikTok, YouTube (détenu par Google) et X (possédé par Elon Musk) en soumettant sur ces plateformes seize publicités ciblant le public irlandais. Ces publicités étaient ancrées sur de fausses informations sur les élections qui débuteraient ce jeudi pour prendre fin dimanche dans l’Union Européenne.

L’ONG déclare dans son rapport que Tiktok a donné l’approbation à toutes les seize publicités, tandis que YouTube en a bloqué quatorze et que X a filtré toutes les publicités en suspendant les comptes fallacieux. Pour Henry Peck de chez Global Witness, TikTok a échoué de façon déplorable à ce test. Global Witness a par ailleurs déposé une plainte auprès de l’autorité de régulation irlandaise argumentant que TikTok pourrait violer les lois européennes instaurées pour protéger les élections.

Les publicités fallacieuses soumises aux trois plateformes le mois dernier étaient toutes susceptibles de compromettre le bon déroulement du scrutin. Elles propageaient par exemple des messages incitant à l’abstentionnisme en raison du risque de violence ou de maladies dans les centres de vote. D’autres affirmations fausses incluaient une hausse d’âge légal de vote à 21 ans ou un appel à voter par courrier, ce qui n’est pas possible pour les élections européennes.

Selon un communiqué envoyé à l’AFP par Global Witness, TikTok a admis que certaines de ses publicités enfreignaient ses règles d’engagement. Selon une enquête interne du réseau social, ces publicités avaient été correctement marquées comme violant les règles, mais elles avaient néanmoins été autorisées en raison d’une « erreur humaine » d’un modérateur. Un porte-parole de TikTok a déclaré à l’AFP qu’ils avaient mis en œuvre de nouvelles procédures pour éviter toute répétition de cette erreur.

Gabriel Attal, a souligné l’importance de notre capacité à nous défendre contre les « ingérences » étrangères en indiquant que cela sera un enjeu crucial pour les élections du dimanche. Le gouvernement a noté une augmentation des tentatives d’ingérence au cours des dernières semaines et des mois. Il a cité comme exemples l’incident des tags des étoiles de David sur les murs en Ile-de-France en octobre 2023, les mains rouges peintes sur le mémorial de la Shoah en mai, et les « faux cercueils » trouvés sous la Tour Eiffel. Pour Attal, l’objectif de ces puissances est de nous déstabiliser pour freiner notre unification et entraver le développement de l’Europe.

Ensuite, une question a été posée sur la position actuelle des Verts (EELV) sur l’énergie nucléaire.

Dans le cadre de cette campagne, la tête de liste d’EELV, Marie Toussaint, soutient l’abandon de l’énergie nucléaire d’ici à 2040 en faveur de la production entièrement tracée par des énergies renouvelables.
Si vous désirez avoir un aperçu des points de vue de chaque candidat non seulement sur ce sujet mais aussi sur plusieurs autres, vous devez consulter le résumé des Décodeurs ci-dessous.
L’Arcom exhorte les réseaux de télé à respecter scrupuleusement les temps de parole lors de l’interview d’Emmanuel Macron.
Tandis que les principaux partis d’opposition dénoncent la diffusion jeudi de l’entretien télévisé du chef de l’État à trois jours du vote européen, le régulateur des médias rappelle à chacun ses obligations.
« Une partie ou l’ensemble des déclarations faites au cours de cette interview pourra être considérée comme faisant partie de la campagne électorale, tout comme le discours intégral du président de la République à la Sorbonne le 24 avril 2024 », a annoncé l’Arcom dans une déclaration publique mardi.
Les autres listes devraient en retour avoir un « accès équitable » aux ondes, a ajouté le régulateur. L’Arcom précise qu’elle a « envoyé un courrier aux deux groupes audiovisuels concernés aujourd’hui pour enquêter sur les mesures qu’ils envisagent de prendre, y compris à l’avance, pour garantir à toutes les listes le respect total d’une présentation et d’un accès équitables à leurs ondes ».
15:00 Portrait
Portrait | Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères et dirigeant de Renaissance
Dirigeant du groupe Renew au Parlement européen de 2021 jusqu’à son placement au Quai d’Orsay en janvier, celui qui aurait naturellement dû mener la liste du camp présidentiel lors de l’élection européenne du 9 juin se fait discret dans la campagne.

Le secrétaire général du parti au pouvoir se penche principalement sur la répartition des postes à Bruxelles après le 9 juin. Il s’attèle à l’élaboration du futur dispositif institutionnel pour fournir plusieurs alternatives au président pour les postes de haut niveau.

Il est maintenant temps de finaliser votre procuration.

Si vous ne pouvez pas être présent lors des élections européennes prévues pour ce dimanche 9 juin, vous avez la possibilité de donner procuration à un autre électeur pour voter en votre nom au bureau de vote. Cette procédure peut être effectuée partiellement ou entièrement en ligne sur le site maprocuration.gouv.fr. Pour cela, vous devez avoir soit le numéro de l’électeur et la date de naissance du mandataire (la personne qui votera en votre nom et qui n’a pas besoin d’être inscrite dans le même bureau de vote que vous), soit toutes ses informations d’état civil et sa commune d’élection.

Pour la vérification de votre identité, il vous est demandé de vous rendre en personne à un poste de police, une gendarmerie ou un consulat, sauf si vous disposez d’une identité numérique certifiée France Identité (pour ce système, vous devez posséder une carte d’identité nationale au format carte bancaire, avoir installé l’application France Identité et vous rendre dans une des mairies participantes pour certifier votre identité si c’est la première fois). Une fois votre procuration approuvée, vous serez notifié par e-mail – sans cette confirmation avant le jour du scrutin, la procuration ne sera pas possible.

Il n’y a pas de date limite officielle pour la réalisation des procurations, mais il est recommandé de le faire le plus tôt possible avant le vote. Parfois, il faut compter entre 24 et 48 heures avant que la procuration soit enregistrée par votre commune ou consulat de vote, afin que le nom de votre mandataire soit inscrit sur la liste de vote. Autrement, elle risque de ne pas être enregistrée à temps. Il est important de noter que l’électeur chargé de voter en votre nom ne peut détenir qu’une seule procuration.

Par ailleurs, en Italie, Matteo Salvini a critiqué Emmanuel Macron en postant un montage du président français en tenue militaire, l’accusant de vouloir conduire l’Europe à la guerre avec la Russie. Salvini a écrit sur son compte que non merci à une escalade militaire et l’envoi de soldats italiens sur le front sur ordre des « poseurs de bombes ». Salvini est le vice-premier ministre et leader du parti d’extrême droite « La Ligue », qui fait partie de la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni et est allié au Rassemblement national (RN) au sein du groupe Identité et démocratie au Parlement européen.

Le leader politique extrémiste italien, M. Salvini, utilise une image produite probablement par une intelligence artificielle pour représenter le président français en guerrier portant un casque, vêtu d’un uniforme aux couleurs de l’UE et un gilet tactique. À côté de celle-ci, une photo de Salvini lors d’un rassemblement politique est située, levant le bras avec un chapelet à la main. Il incite ses partisans à choisir la Ligue pour une « Italie plus grande et une Europe plus petite », tout en prônant la paix, refusant la guerre prévue dans la Constitution italienne et soulignant leur attachement à la tradition chrétienne.

En ce qui concerne les élections européennes du 9 juin, la Ligue est en difficulté, avec seulement 8% des votes dans les sondages récents en Italie. L’écart est grand par rapport aux plus de 34% des voix qu’elle avait obtenues en 2019. Le parti post-fasciste « Fratelli d’Italia » de Giorgia Meloni, présidente du Conseil, est bien en avance.

Salvini est à plusieurs reprises entré en conflit avec le président français, le qualifiant de belliciste en envisageant l’envoi de troupes en Ukraine pour lutter contre la Russie. Il a critiqué Macron en le qualifiant de « fou » et lui a conseillé de se faire soigner en début mai.

En contradiction complète avec la position pro-Kiev de Giorgia Meloni, atlantiste de longue date, M. Salvini est un fervent défenseur de Vladimir Poutine. Son parti a conclu un pacte avec Russie unie, le parti de Poutine, en 2017. Bien qu’il ait critiqué l’assaut russe contre l’Ukraine, il a partagé des commentaires controversés sur la réélection de Poutine, affirmant que « le vote du peuple est toujours correct », et sur la mort d’Alexei Navalny, principal rivaux de Poutine, en soutenant que ce serait du ressort des médecins et juges russes d’établir les circonstances de son décès. L’Italie persiste à s’opposer à l’envoi de troupes occidentales en Ukraine et à l’usage de ses armes en Russie. Cet article a été publié le 09 avril 2024 à 17h20 et la lecture prend environ 3 minutes.

13:56
À la frontière entre la France et l’Espagne, des centaines d’agriculteurs se sont rassemblés à Bruxelles pour protester contre la politique de l’UE. Des centaines d’agriculteurs, venus de plusieurs pays européens en tracteurs, ont convergé vers Bruxelles pour exprimer leur mécontentement contre l’Union européenne (UE) à l’approche des prochaines élections européennes. Ils répondent à l’appel de Farmers Defence Force (FDF), une organisation controversée.

Vers la mi-journée, environ 1200 manifestants et 500 tracteurs ont été recensés par la police de Bruxelles. Ils se sont regroupés au pied du monument de l’Atomium, en périphérie de la capitale européenne pour un rassemblement qui devrait durer toute la journée. Des forces policières ont été mobilisées pour empêcher les manifestants d’approcher des bâtiments institutionnels situés au centre de Bruxelles.

Fondée en 2019 aux Pays-Bas, l’organisation FDF s’est depuis 2022 activement engagée dans des protestations contre la stratégie environnementale mise en place par le gouvernement néerlandais, particulièrement en ce qui concerne un plan visant à réduire les émissions d’azote. Elle est classifiée par des associations environnementales et certains syndicats agricoles qui n’ont pas rejoint les manifestations comme étant proche de l’idéologie d’extrême droite.

Une variété de personnalités, venant de divers pays comme la Roumanie, l’Espagne, la Pologne, la Belgique et l’Italie, y compris des représentants élus et un député européen du parti d’extrême droite flamand Vlaams Belang, devaient prendre la parole lors des manifestations selon le planning diffusé par la FDF. Des « invités mystère » du PiS polonais, le parti populiste nationaliste de Jaroslaw Kaczynski, étaient également mentionnés.

La Coordination rurale, un syndicat français aligné avec les idéaux d’extrême droite, a publiquement annoncé son intention de participer au rassemblement pour exprimer son désaccord avec les exigences environnementales de la politique agricole commune (PAC) et les accords de libre-échange. Elle a critiqué les tendances libérales de l’Union européenne et la folie du Green Deal dans un communiqué, ajoutant que leur impact provoquait une distorsion de concurrence en raison d’une multiplication des régulations coûteuses.

Cependant, Copa-Cogeca, une importante confédération de syndicats agricoles dominants dans l’UE (y compris la FNSEA en France), a conseillé à ses membres de ne pas assister à la manifestation, selon plusieurs organisations agricoles. D’après les informations de la police, FDF a obtenu l’autorisation de manifester uniquement dans la zone du plateau du Heysel, situé au nord de Bruxelles et à proximité des grands axes autoroutiers, où les tracteurs venant des Pays-Bas ont été partiellement escortés. Les organisateurs avaient également organisé des bus pour transporter les manifestants.

Au cours des derniers mois, le cœur de Bruxelles a vu défiler plusieurs protestations agricoles de grande envergure, reflet d’un mouvement de contestation qui se fait ressentir à travers toute l’Union Européenne. En réaction, l’UE a décidé d’assouplir certaines des règles environnementales liées aux paiements de la PAC.

13h19 – Questions des lecteurs
LarryD ne trouve pas facilement les intentions de vote et sondages sur notre site, Le Monde. Pourquoi ?
Bonjour LarryD,
Sur notre site, vous pouvez consulter la cinquième vague de l’enquête électorale mise en place par l’institut Ipsos, en collaboration avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po, l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde. Cette enquête, publiée hier, est la seule que nous diffusons, en raison de la fiabilité de son vaste échantillon (11 430 personnes), représentatif de la population française inscrite sur les listes électorales.
D’après ces résultats, alors que le scrutin du 9 juin approche, le Rassemblement national (RN) poursuit sa montée, tandis que la majorité présidentielle perd du terrain, se rapprochant toujours un peu plus du Parti socialiste (PS) et de Place publique, dont la montée est cependant moins spectaculaire.

Depuis le mois de mars, la liste dirigée par Jordan Bardella a augmenté de 2%, portant les intentions de vote à sa faveur à 33% parmi les électeurs décidés, avec une marge d’erreur de 1,2 point. Cela contraste fortement avec Valérie Hayer, candidate du camp présidentiel, qui a perdu 1 point en avril et encore en mai, pour atteindre actuellement 16% des intentions de vote (marge d’erreur : 1 point). Raphaël Glucksmann, bien qu’il ait connu une montée rapide entre mars et avril, voit son augmentation ralentir : il ne gagne que 0,5 point en un mois. Au total, 14,5% des électeurs décidés envisagent de voter pour lui (marge d’erreur : 0,9 point).

Gerard Larcher souhaite mettre un terme aux spéculations sur sa possible nomination comme Premier Ministre et pense que ces rumeurs sont « conçues pour affaiblir [son] camp à la veille des élections ». Larcher, actuel président du Sénat et qui est mentionné comme potentiel chef du gouvernement, a déclaré mardi lors d’une réunion avec les sénateurs Les Républicains (LR) qu’il n’avait pas l’intention d’être « le Premier Ministre d’Emmanuel Macron », d’après des participants qui se sont adressés à l’Agence France-Presse (AFP).

« Je souhaite aujourd’hui mettre un terme à certaines rumeurs dont on connaît l’origine et qui visent à affaiblir notre camp avant les élections européennes », a-t-il déclaré, tout en assurant que son engagement en faveur de François-Xavier Bellamy, tête de liste LR, est « total ».

Publié le 30 mai 2024 à 15h16Temps de Lecture 3 min.

D’après les informations reçues, le président du Sénat a non seulement promis de continuer à exercer son rôle en tant que seul contrepouvoir de la République, mais il a également émis la menace de demander aux députés LR de voter pour une motion de censure au retour de vacances « si le budget de 2025 ressemble à celui de 2024 ». Cependant, M. Larcher a admis que des situations exceptionnelles pourraient changer ce point de vue. « Pour être parfaitement franc – oui, en cas de crise, en admettant qu’il y ait crise, la décision est entre les mains du président », a-t-il déclaré, faisant référence à la Constitution. Il avait précédemment recommandé dans une interview avec l’AFP que « nous devrons répondre d’une manière ou d’une autre » après les élections, alimentant les rumeurs d’une possible coalition entre la droite et la majorité.

Alors qu’un débat final entre les huit principaux candidats aux élections européennes du dimanche s’approche, les critiques des candidats de l’opposition sur l’intervention continuelle du pouvoir exécutif dans la campagne des élections européennes ne cessent pas. En particulier, l’invitation de l’exécutif aux journaux télévisés de TF1 et France 2 reçoit un accueil glacial. Officiellement, l’invitation est faite pour une émission spéciale en direct de Caen en commémoration du 80ème anniversaire du Débarquement des troupes alliées en Normandie.

Selon Olivier Faure, le chef du Parti Socialiste, qui s’est exprimé sur Sud Radio, Emmanuel Macron aurait dû prendre la parole plus tôt dans la semaine afin que les partis d’opposition aient le temps de répondre, surtout avec la fin de la campagne vendredi. Marie Toussaint, candidate du parti EELV, a également critiqué le président pour ses interventions inattendues, en suggérant qu’il aurait dû s’exprimer brièvement le 6 juin. Manon Aubry de LFI a également exprimé son mécontentement sur Europe1/Cnews, qualifiant la situation de « scandale démocratique ».

Cependant, Valérie Hayer, candidate macroniste, s’est défendue sur France Inter en affirmant que le président n’avait pas choisi la date du débarquement ou des élections européennes. Les partis d’opposition ont saisi l’Arcom, l’autorité des médias, pour qu’il compte le temps de parole de Macron comme celui de la majorité, comme cela a été le cas pour son discours à la Sorbonne en avril ou le débat entre M. Attal et le candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella, il y a une dizaine de jours.

De plus, l’apparition du premier ministre à l’auditorium de Radio France, où Valérie Hayer était interviewée lundi, a suscité de nombreuses critiques. L’opposition a dénoncé un exécutif trop nerveux qui tenterait de prendre la place d’une candidate jugée trop discrète et distancée dans les sondages par le RN.

Louis Boyard, un député français du parti Les Jeunes Insoumis, a déclaré une nouvelle édition du « Manifestival », un rassemblement publiç fonctionnant comme une réunion politique festive avec un DJ qui aura lieu à Montpellier, mardi à 20h. Ceci fait suite à une interdiction précédente de cette même manifestation à Rennes.

Le tribunal administratif de Rennes avait confirmé cette interdiction suite à des incidents survenus lors des premières éditions à Paris et Lille. L’événement, qui pourrait attirer jusqu’à 400 participants, a été refusé à Rennes par le Préfet d’Ille-et-Vilaine pour des raisons de sécurité, notamment la crainte d’un débordement par des militants d’extrême gauche et la possibilité de troubles à l’ordre public. Un des enjeux principaux était la peur d’une « déambulation sauvage » qui pourrait mener à une série de dégradations similaires à celles qui ont eu lieu lors de manifestations antérieures contre la loi « asile et immigration ».

En relation, il convient de mentionner le reportage sur l’Union européenne intervenant dans les communes rurales par le biais de son programme de développement rural Leader. Ce programme, qui a financé 30 000 projets entre 2014 et 2022, vise à démontrer la présence de l’Union Européenne dans les territoires ruraux.

Enfin, Olivier Faure s’est élevé contre ce qu’il a appelé un « dérapage incompréhensible  » de Jean-Luc Mélenchon à propos du vote.

Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), a réagi avec indignation mardi en réponse à des commentaires faits par le chef de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a fait des remarques durant un meeting de LFI à Toulouse, qui semble mettre en doute l’honnêteté des élections européennes. Faure a exprimé sa préoccupation à Sud Radio, insistant sur le fait que questionner la structure des votes est acceptable, mais suggérer une manipulation ciblée contre LFI est illogique et potentiellement dévastateur pour la démocratie.

Mélenchon a en outre affirmé que son parti avait l’intention de lancer une enquête sur les élections en France. Il a posé des questions sur la répartition des bulletins électoraux, insinuant une distribution inégale, notamment dans les zones défavorisées. Mathilde Panot, la présidente du groupe LF, a indiqué par la suite que plus d’informations seraient données « la semaine prochaine ». Elle a également mentionné un outil sur le site web de LFI, qui a pour but de signaler les éventuels problèmes liés aux élections et d’informer les électeurs.

M. Faure a confirmé le mardi que les processus électoraux de 2017 et 2022 étaient irréfutables et non frauduleux. Malgré cela, il a évité d’impliquer directement Jean-Luc Mélenchon dans des comparaisons avec Donald Trump. Ce dernier, qui n’a pas admis sa défaite contre Joe Biden à la présidence des États-Unis, a été accusé d’avoir incité ses supporters à envahir le Capitole dans la capitale américaine le 6 janvier 2021.

Pendant cet échange, M. Faure a exprimé son choc face à certaines affirmations de M. Mélenchon qui a déclaré sur son blog que l’antisémitisme est marginal en France. Au contraire, selon M. Faure, des preuves indiquent une résurgence de l’antisémitisme en France.

Il a ensuite questionné les motivations du leader de La France Insoumise pour jouer continuellement sur ce fil du rasoir. En même temps, il a partagé son dégoût pour chaque acte antisémite et sa lutte sincère contre les sanctions collectives imposées aux Palestiniens, tout en souhaitant la reconnaissance d’un État palestinien vivant en toute sécurité à côté d’Israël.

Pour finir, selon le socialiste, les propos de M. Mélenchon donnent l’impression d’une dérive inacceptable.

Depuis la Journée de l’Europe le 9 mai, Le Monde propose une couverture quotidienne en direct de la campagne pour les élections européennes qui se dérouleront le 9 juin en France, couvrant les rassemblements publics et les débats à la télévision. Du lundi au vendredi, nous vous accompagnons pour suivre les déplacements et les discours des principales figures de proue, ainsi que les débats entre les candidats en France et dans les autres vingt-sept Etats membres.
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