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« Manœuvres Municipales Parisiennes: Hidalgo, Dati, Autres »

Dix ans se sont écoulés depuis le 30 mars 2014 lorsque Anne Hidalgo, du Parti socialiste, a été élue maire de Paris. L’élue a anticipé la célébration de son dixième anniversaire de mandat en organisant une journée portes ouvertes à l’Hôtel de Ville le 23 mars. Cette occasion a permis aux Parisiens de visualiser les dix années de modifications apportées à la ville, notamment en renforçant l’accessibilité pour les piétons et les cyclistes et en augmentant le nombre de logements sociaux disponibles. Son conseiller en écologie, Serge Orru, s’est demandé si un autre maire en France a autant contribué à la transformation de sa cité qu’Anne Hidalgo. Il a posé cette question à la suite d’une rare apparition publique de la maire après la controverse sur son voyage semi-officiel à Tahiti en Octobre 2023, surnommé le « Tahitigate ».

La question de sa candidature pour un troisième mandat reste en balance. Elle déclare qu’elle ne prendra pas de décision finale avant la fin des Jeux Olympiques et Paralympiques, le 8 septembre. Pour l’instant, bien que les sondages commencent à se multiplier, ils ne sont pas en sa faveur.

Selon certains, Rachida Dati, ancienne cheffe du groupe « Les Républicains » au Conseil de Paris et ministre de la culture, pourrait être la mieux placée pour réaliser un changement historique en 2026, depuis l’élection du socialiste Bertrand Delanoë en 2001. Les opinions sont partagées concernant l’avenir politique d’Hidalgo : certains croient qu’elle briguera un troisième mandat car les défis la stimulent, tandis que d’autres s’interrogent sur sa motivation personnelle, compte tenu de son déclin politique après avoir recueilli 1,75% des voix à l’élection présidentielle de 2022 et seulement 2,17% dans sa propre ville.

Ce 23 mars, une présence notoire manquait à l’appel pour la célébration. Emmanuel Grégoire, l’adjoint principal, était retenu ailleurs pour des motifs privés. Ce qui a été interprété comme un signe évident d’une concurrence qui a pris de l’ampleur depuis ses déclarations publiques dans le journal Le Monde, le 4 février. Il avait alors affirmé : « L’idée d’un Emmanuel Grégoire inoffensif, qui attend patiemment d’être adoubé, c’est du passé. (…) Je ne pense pas que les candidats de l’élection de 2026 ressembleront à ceux de 2020. Cela étant dit… Il faut créer les opportunités pour se présenter, mais ma résolution est inébranlable. »

Ce fut un pas décisif vers sa candidature future, avec ou sans l’approbation de la maire. Toutefois, dès le lendemain, sur RMC, il minimisait ses déclarations en affirmant qu »‘il ne fallait pas trop se fier à la presse », ou du moins, « à certains articles qui ne se concentrent parfois que sur les détails insignifiants ». Une telle retenue lui vaudra quelques jours plus tard, le 21 février, une attention particulière de la part du Canard enchaîné : « Qualifier ses propres déclarations au Monde, lues et relues, soigneusement réfléchies, de ‘détails insignifiants’, c’est un comportement peu digne d’un leader. »

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