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Glucksmann s’immisce dans match électoral européen

Le dimanche 24 mars, en périphérie de Toulouse, Raphaël Glucksmann et son parti socialiste lanceront leur campagne pour les élections européennes prévues pour le 9 juin. Ce sera une évolution par rapport aux précédents rassemblements en solitaire avec Place Publique, le petit parti qu’il a formé. Lors de ce lancement, il sera accompagné sur scène par le leader du Parti Socialiste (PS), Olivier Faure, et la présidente de la région Occitanie, Carole Delga. Pierre Jouvet, troisième sur la liste du parti, estime être « la seule force politique capable de créer une alternative ». En vue de convaincre les électeurs, l’équipe mise sur l’argument du vote dit « utile » au sein du Parlement européen.

Le groupe social-démocrate, qui comprend les socialistes, est actuellement la deuxième plus grande faction de l’Hémicycle avec 141 députés. Il est à moins de 40 sièges d’écart avec le Parti Populaire Européen (PPE), qui compte parmi ses membres Les Républicains, et ses 177 députés. Le fait de devenir le premier groupe du Parlement aurait l’avantage considérable d’influencer fortement la présidence de la Commission européenne, actuellement tenue par Ursula von der Leyen.

Afin de surpasser le PPE, Raphaël Glucksmann et les socialistes envisagent de chambouler le pouvoir des deux partis principaux – le Rassemblement national (RN) et Renaissance. Leur aspiration ambitieuse est de surclasser le parti au pouvoir. Selon Place publique, une différence de treize points est établie entre le RN, qui obtient 31% des intentions de vote selon le dernier sondage Ipsos en collaboration avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po, l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde, et l’administration actuelle (18%). Cette dernière est nettement plus proche du PS, avec une différence de seulement 6,5 points et 11,5 % d’intentions de vote. Un assesseur du leader de la liste conclut : « Il n’y a pas de compétition ». Pierre Jouvet, quant à lui, se réjouit du fait que « chacun se compare à [eux] ». Le leader du RN, Jordan Bardella, a ainsi accepté de débattre face à face avec Raphaël Glucksmann, le 12 avril, sur France Inter.

Dans le cas de la candidate de Renaissance, Valérie Hayer, elle n’a eu de cesse de modifier sa position face à ce concurrent envahissant. Elle a d’abord essayé de le marginaliser, en rendant sa candidature superflue. « En votant pour Raphaël Glucksmann, on vote de la même manière à 90% » au Parlement européen, a-t-elle déclaré dans Le Figaro, le 29 février, avant de rajouter : « Il devrait être avec nous, et il le sait. » Pourtant, le PS a réfuté cette affirmation, en indiquant que le taux était plutôt de 80%. Les 20% restants représentent des divergences politiques, notamment en ce qui concerne la politique agricole commune et le devoir de vigilance, qui exige des entreprises de prévenir les risques sociaux et environnementaux.

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