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Essai Moto-Guzzi V7 Racer : rouler avec style

Une revue de toutes les caractéristiques de la Moto-Guzzi V7 Racer: points forts et problèmes rencontrés.

moto guzzi V7 racer
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Un essai de la moto Moto Guzzi V7 Racer, rouler avec style et élégance : tous les points forts, problèmes rencontrés et verdict. Rares sont les motos qui nuisent autant à l’enfilage du casque. Car, avant même de monter sur la Moto-Guzzi V7 Racer, le sourire qui barre votre visage est déjà trop large. Une fois les bracelets en mains, vous êtes sans conteste la vedette, aussi bien dans les yeux des motards que des passants..

Moto-Guzzi V7 Racer, conduire avec style

Certains n’hésitent pas à demander s’il s’agit d’une vraie ou d’une fausse ancienne. Faut dire qu’elle ne passe pas inaperçue, la belle. La réservoir et la peinture anodisée prennent la lumière comme jamais. J’en profite pour mettre le nez devant chaque pièces. Non pas pour renifler la bête, mais pour toucher les matières.

Mon pouce se dresse vers le ciel devant la superbe selle qui prolonge une bande de cuir courant le long du réservoir, les magnifiques commandes reculées, la fourche à soufflets ou les jantes à rayons.

Hélas, mon pouce se tourne vers le sol au contact des nombreux éléments en plastique constituant les carters latéraux, les clignotants, les rétroviseurs et plus grâve, le réservoir de 17 litres faussement chromé (avec bouchon sans charnière)..

Un essai de la moto Moto Guzzi V7 Racer, rouler avec style et élégance. Au regard du style et du tarif sensiblement à la hausse de cette V7, la pilule passe difficilement. La Kawasaki W800 avait su éviter cet écueil. Aussi, quelques problèmes de finition subsistent, comme le faisceau autour de la rampe d’injection, simplement couverte d’un modeste habillage.

Pourtant, MotoGuzzi ne lésine pas sur la facture de certains éléments essentiels comme les durites de frein en métal tressé. A l’avant, le bloc instrument ne propose rien d’original. En revanche, à l’arrière, le capot de selle pourvu de plaques numéro vient habiller la selle monoplace reprise de la V7 Café Classic.

Position de conduite discutable

Cette dernière ne bénéficie pas non plus des fameuses commandes reculées, des suspensions revues et d’une monte pneumatique spécifique. Tout ce qu’il faut pour partir à la recherche des rares virages de la région autour du bassin d’Arcachon. Hélas, une ne fois assis sur l’étroite selle, la position de conduite paraît très étrange.

Jusque là, les bracelet étroits tombant vers le bas, la selle basse et les jambes pliées sont les bases de tous bons racers pour l’attaque à l’ancienne. Aux commandes de cette V7 caférisée, la position trop haute des bracelets nuit vraiment à l’ergonomie de pilotage. On se retrouve avec le dos beaucoup trop droit, les fesses sur les talons et les bras trop haut pour une bonne sensation du train avant.

Cette attitude a au moins l’avantage de ne pas être fatigante pour les poignets. Ce n’est par contre pas le cas de la commande de sélecteur très horizontale qui oblige à une contorsion du pied pour monter les vitesses. Le débattement de la commande de boîte de vitesses nécessite en plus de grands mouvements du pied. Remarquons néanmoins un réglage possible de la biellette de tringlerie pour pouvoir corriger un peu la position du levier.

Il n’en reste pas moins que la position de conduite naturelle de la V7 Classic blanche qui nous accompagne est finalement plus agréable pour engager un rythme coulé-rapide. Ce que le moteur accepte avec plein de bonne volonté.

Partie-cycle rassurante

Certes, il manque de ressources à la reprise mais il possède assez de caractère pour être vivant et n’oublie pas de chanter au-delà des régimes moyens. En dépit de sa faible cylindrée, il garde une certaine inertie par rapport au gros et méchant 1200 8v essayé dans la gamme MotoGuzzi (Griso, Norge et Stelvio).

Lors du premier contact, il n’a pas été rare de voir des calages au démarrage. Comme au rétrogradage, il faut mettre du gaz avec franchise. Avec les kilomètres, on se fait à la position de conduite assez particulière de la V7 Racer. On loue surtout la présence des amortisseurs Bitubo confortables en lieu et place des pompes à vélo de la V7 Classic.

Ajoutés aux réglages un peu plus ferme de la fourche, la Racer montre un visage très sain en procurant un plaisir de conduite certain, sans se démunir d’un petit phénomène de lacets lié à son équilibre. En bonne Italienne à l’attaque, elle fait preuve d’un grande stabilité.

De plus, les Pirelli Sport Demon super étroits assurent leur boulot avec brio. Hélas, MotoGuzzi a poussé le mimétisme des motos ‘Vintage’ jusqu’au freinage très insuffisant à l’avant. En cas de ralentissement soudain devant vous, il est impossible d’obtenir un freinage incisif et rassurant.

Il est préférable d’adopter une conduite anticipative car le levier droit demande beaucoup d’effort pour obtenir une simple décélération digne de ce nom. Le levier gauche manque un peu de souplesse par rapport au couple mesuré à transmettre et aucun des deux ne propose de réglage en écartement. Mais les petits gabarits apprécieront la faible hauteur de selle et son rayon de braquage court en ville.

Verdict : une moto attachante

Un essai de la moto Moto Guzzi V7 Racer, rouler avec style et élégance : tous les points forts, problèmes rencontrés et verdict. Finalement, la bonne partie cycle et le confort général compensent une position de conduite discutable (qui se corrige en pliant les bras à l’attaque). Seul l’aspect freinage impose une conduite fluide, ce qui convient de toute façon au moteur.

Affichée à 9299 euros, cette MotoGuzzi V7 Racer produites en série limitée et numérotée est assurément une belle machine que l’on ne verra pas sur toutes les terrasses de Café. En outre, les képis deviennent soudain vos amis.

On peut toutefois regretter la présence de certaines pièces en plastiques, quelques détails de finition ou la position de conduite assez indéterminée, induite par des bracelets trop hauts. Un Racer qui a peut-être mis un peu trop d’eau dans le café… ou pas assez de café dans l’eau.

Points forts : look d’enfer, partie cycle saine, moteur sympathique, amortisseurs, confort. Points faibles : position de conduite (bracelets hauts), boîte de vitesses (commande), certaines pièces en plastique. En outre, quelques détails de finition, freinage faible, prix élevé. Conditions de l’essai: temps variable, températures comprises entre 18°C et 28°C. Environ 280 km dans les Landes (routes peu sinueuses, parfois humides).

En plus de la MotoGuzzi V7 Racer, il existe de différents autres modèles proposés par Guzzi et disponibles sur de nombreux sites qui permettent l’achat d’une Moto Gucci au meilleur prix.

Problème(s) rencontré(s)

Pirelli Sport Demon Remarque(s) : aucune prises de vues dynamiques et certaines statiques. Fabrice (MotoGuzzi France) : fiche technique moteur. Architecture : bicylindres en V ouvert à 90° longitudinal 4T. Distribution et entraînement : 2 soup/cyl. à simple ACT, chaînes silencieuses. Morse refroidissement : air et huile. Carter : humide. Cylindrée : 744 cm3. Alésage/Course : 80 x 74 mm.

Taux de compression : nc. Allumage/Injection : gestion électronique. Cartographies variables (modes) : Non. Echappement : 2 en 2 avec catalyseur 3 voies et sonde Lambda. Puissance maxi (constructeur) : 49 ch (35,5 kW) à 6800 tr/min. Couple maxi : 54,7 Nm à 3600 tr/min. Régime maxi : dispensable. Embrayage : à sec (commande à câble), Anti-dribble (mécanique) : Non, Contrôle de motricité (anti-patinage): Non.

Transmission primaire: boîte de vitesses séparée à 5 rapports. Transmission secondaire (braquet) : cardan (8/33 = 1:4,825). Fiche technique partie cycleCadre : double berceau en acier. Train avant: fourche classique Marzocchi de 40 mm (débattement: 130 mm) non-réglable. Train arrière: bras oscillant (débattement: 118 mm) avec cardan intégré, double amortisseur Bitubo réglable à bonbonne séparée.

Freins avant: simple étrier Brembo à 4 pistons séparés et opposés, disque flottant en inox de 320 mm de diamètre. Frein arrière: étrier à 2 pistons opposés, disque en inox de 260 mm de diamètre. Durites de frein tressées (métallique) de type aviation. Freinage couplé : Non. ABS : Non.

Pirelli Sport Demon

Pneu avant (jante à rayons) : 110/90 R18 56H TL. Pneu arrière (jante à rayons) : 130/80 R17 65H TL. Longueur : 2185 mm. Largeur : 800 mm. Hauteur: 1115 mm. Hauteur de selle (réglable) : 805 mm. Empattement : nc. Angle de chasse : nc. Chasse au sol : nc. Angle de braquage (gauche/droit) : nc. Garde au sol : nc.

Poids à sec : 182 kg (constructeur). Poids tous pleins faits : nc. Capacité du réservoir: 17 Litres. Consommation, entretien et détails. Consommation moyenne (durant l’essai) : nm. Autonomie moyenne (durant l’essai) : nm. Couleurs : rouge/gris. Options : sacoches latérales, porte-bagages, pare-brise…

Prix de vente conseillé : 9 299 Euros. Garantie : 2 ans pièces et main d’œuvre, km illimité. Entretien : vidange tous les 10 000 km. Jeu aux soupapes tous les 10 000 km. Moto Guzzi France: 01 58 74 74 00www.motoguzzi.fr

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