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Toyota en démonstration : la suite

On vous l’annonçait hier, Toyota afin de rassurer le consommateur et les autorités américaines devait procéder à une série de démonstration sur son électronique dans une usine située en banlieue de Los Angeles.
Dans la vidéo diffusée en directe sur le web, on a pu avoir une explication de texte donnée par Mike Michaels, porte-parole du constructeur japonais sur la théorie de David Gilbert.
M.
Gilbert avait présenté les conclusions de ses tests devant une commission parlementaire mettant en cause l’électronique des voitures Toyota dans la série de rappels qui a affecté 9 millions de véhicules.
Mais Mike Michaels a réfuté ses théories expliquant que le professeur Gilbert avait “manipulé”, “changé les circuits” et “reprogrammé” le système électronique des véhicules testés d’une façon “qui ne peut survenir dans le monde réel”.
“On ne peut pas modifier les branchements d’un circuit et s’attendre à ce qu’il se conduise comme il a été conçu pour le faire”, a renchéri Chris Gerdes, professeur d’ingénierie mécanique à l’université de Stanford (ouest), qui participait à la démonstration de Toyota en tant qu’expert “indépendant”…PUBLICITÉPUBLICITÉM.
Gerdes a dit craindre que ces “mauvaises interprétations” des tests du professeur Gilbert “attisent les craintes du public et déclenchent des politiques publiques” inadéquates.
Toyota réfute aussi la vidéo de démonstration faite par la chaîne abc et le professeur Gilbert.
Elle soupçonne la chaîne d’avoir mis en scène une accélération involontaire produite sur une Toyota par le professeur Gilbert.
Le constructeur japonais a affirmé que les images d’accélération soudaine avaient été filmées “à l’arrêt” et non avec un journaliste au volant, comme semblait le suggérer la vidéo “trompeuse”.
Les experts du cabinet Exponent, auquel Toyota a fait appel pour évaluer et tester la fiabilité de ses systèmes électroniques, ont par ailleurs reproduit en direct les accélérations soudaines du test de M.
Gilbert en faisant les mêmes branchements que lui.
Afin d’être tout à impartial, ils ont reproduit le même test sur une série de véhicules de concurrents et sont arrivés au même résultat, ce qui laisse à penser que la supercherie est réelle.
M.
Michaels a insisté sur le fait que les systèmes électroniques d’accélération de Toyota étaient “bien conçus et testés dans des conditions extrêmes”.
Il a cependant admis que “certains véhicules ont connu des problèmes après que les réparations” prévues dans le cadre du rappel eurent été effectuées.
“Dans certains cas cela a été dû au fait que ces réparations n’ont pas été faites complètement”, a-t-il affirmé.
L’agence de sécurité routière américaine a indiqué vendredi avoir reçu 60 plaintes de conducteurs relatant des accélérations involontaires sur des véhicules ayant déjà été réparés par Toyota.
Pour Bill Visnic, analyste du site spécialisé Edmunds.
com, Toyota a réussi à “contredire de manière convaincante” les affirmations du professeur Gilbert mettant en cause des problèmes structurels de ses systèmes électroniques, mais n’a pas dissipé les doutes portant sur la programmation de ces systèmes.
Reste à savoir quels étaient les intérêts du professeur Gilbert dans cette affaire et si Toyota n’intentera pas une action en justice contre ses théories et son fondateur ?Source AFP

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