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Essai Harley Davidson XR 1200 X : genèse du coup de pied au derrière

XR, deux lettres chargées d’histoire et de conséquences chez Harley Davidson.
Quand la marque a décidé de ressortir ce nom mythique de celle que l’on croyait définitivement rangée au musée, la 1200 se devait d’être à la hauteur.
Essayée ici dans sa version XR 1200 X, elle se voit dotée de suspension Showa entièrement réglables par rapport à la version de base.

Le double amortisseur arrière type Piggyback donne le change à la fourche avant de 43 mm.
Harley Davidson XR 1200 XLe meilleur c’est bien sûr ces deux gros pistons qui vous martèlent le cœur en mode tracteur à chaque rotation de la poignée de droite.
Tendez l’oreille amateurs de gros caractères, ce qui suit va vous plaire…91 ch à 7 000 trs mais surtout un couple de 10 mkg disponible dès 3700 trs, vous voyez où je veux en venir.
Passé 2500 trs, on commence l’ouverture de la symphonie, 3500 trs on se prend un coup de pied dans les fesses pointure 50, ensuite le moulin prend des tours comme un fou, le tout dans un bruit du tonnerre délivré par les deux silencieux latéraux.

C’est bien simple, la conduite sous la pluie sans être dangereuse réclame de l’attention tant la roue arrière patine vite ! J’ai connu un gros travers à la remise un peu trop généreuse des gaz en sortie de courbe.
Machine brute de plaisir, la XR vous colle franchement la banane.
C’est sans compter qu’au moment de tourner, le châssis ultra rigide suivra vos désirs.
Mais attention, fermement suspendue et rigide comme une italienne des années 90, la XR demande un bon engagement de la part de son pilote mais reste aussi saine et stable que n’importe quel autre roadster.
On parle tout de même d’une machine dépassant les 260 kg qui malgré un centre de gravité bas qui estompe un peu son poids, il faut tout de même se rappeler qu’ils sont là.
Une fois perché dessus et en dynamique on pourrait presque jurer malgré tout qu’elle en fait quarante de moins.
Bizarrement, le confort au quotidien ne pâtit pas trop de cette rigidité qui vouerait presque la moto à un usage piste.
La qualité de l’amortissement y est sans doute pour quelque chose.
A noter que la machine est très fine et assez basse de selle.
Loin des standards policés japonais, la XR est une vraie moto come on les aime chez Motosblog : vivante, rugueuse et énervée.
Elle cultive son air de méchante dans cette livrée X avec une peinture noir mat intégrale, des ailettes de moteurs polies.
Affichée à 11 995€, c’est 1000€ de plus que la version d’entrée de gamme mais il ne faut pas oublier la qualité supplémentaire des amortisseurs.
Le succès est assuré au près des passants et autres congénères motard(e)s.
Les regards sont admirateurs et interrogateurs.
C’est aussi cela la XR, l’art de se démarquer et de posséder un engin rare.
Plutôt flatteur pour l’égo.
Au chapitre des défauts, on regrette la taille du réservoir un peu juste, avant réserve on peine à excéder les 150 kms, avec une conso de 8l en mode énervé.
Autre détail qui fâche, les silencieux semblent vouloir vite perdre leur beau noir pour laisser apparaître un peu de corrosion au bout de 2500 kms.
L’embrayage est ferme, main de bûcheron exigée.
Au moment de conclure, vous l’aurez compris cette moto c’est un achat coup de cœur, mais le coup de cœur durera à chaque rotation de la poignée des gaz.
La « Jay Springsteen » attitude (pilote de dirt track dans les anées 70 au guidon de la XR) vous tend les bras.
S’il ne devait en rester qu’une cette année, j’hésite entre une Benelli TNT 899 S et cette XR, heureusement le banquier me réveille m’évitant trop de peines pour les départager.

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