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Affaire espionnage Renault : un cadre contre attaque

L’un des trois cadres mis en cause dans l’affaire d’espionnage présumé chez Renault, Bernard Rochette a reçu samedi matin sa lettre de «licenciement pour faute lourde» et s’apprête à attaquer le constructeur pour diffamation.
Selon ce courrier daté de vendredi, porté à la connaissance du Figaro et adressé en recommandé au «cadre supérieur position III C» occupant les fonctions de «directeur des avants projets véhicules» depuis 2006, le constructeur automobile précise avoir reçu «un dénonciation anonyme mettant nommément en cause (son) supérieur hiérarchique direct, monsieur Balthazard et indirectement monsieur Tenenbaum, directeur programme adjoint véhicule électrique» indiquant que ces derniers auraient reçu des «pots de vins».
Renault explique avoir initié une enquête, «sous la responsabilité du déontologue» de l’entreprise, remise le 6 janvier dernier au «comité de compliance» – ndrl : «d’éthique» – Renault écrit qu’ il «ressort de ces investigations que d’avoir «reçu des sommes d’argent de sources étrangères conduisant à la conviction, compte tenu de (ses) responsabilités dans un domaine capital pour l’avenir de l’entreprise, qu’(il a) donné en échange des informations stratégiques pour l’entreprise»…Renault estime, sans fournir de plus amples détails, que «ces actes extrêmement graves révèlent une intention de nuire à l’entreprise et constituent un manquement grave et flagrant à (ses) obligations de confidentialité et de loyauté à l’égard de l’entreprise (.
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)».
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On le sait, les mis en cause ont nié les faits et s’estimant «injustement blessé», Bertrand Rochette a décidé de contre-attaquer par la voix de ses avocats.
Son conseil Me Christian Charrière-Bournazel, entend dès lundi engager une action en citation directe pour diffamation non-publique devant le tribunal de police.
Elle vise «le signataire de la lettre et la régie Renault qui est civilement responsable», précise l’ancien bâtonnier de l’Ordre.
«Je veux obliger les responsables de la régie Renault à nous donner ce qu’ils considèrent comme leurs preuves, vu qu’ils n’ont pas eu le reflexe de les donner en direct, pour en débattre alors qu’ils sont en train de briser la vie de mon client sans avoir pris la précaution de lui dire précisement pourquoi».
Par ailleurs, Me Charrière-Bournazel a annoncé son intention de se rendre au plus vite auprès de Jean-Claude Marin, procureur de la République de Paris, afin de prendre connaissance du détail de la plainte contre X déposée jeudi par Renault pour «espionnage industriel».
«Mon client ne sait rien de ce qu’on lui reproche, on le jette en pâture au public et il doit se justifier sur les faits auxquelles nous ne comprenons rien, s’insurge le ténor parisien.
Nous avons l’impression d’être au cœur d’un procès soviétique de la plus grande époque…»via le figarosource image

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