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Essai Renault Mégane RS Trophy 2012 : l'étoile filante …

Après l’essai de la BMW Série 1 M Coupé sur circuit, je dois dire que j’attendais avec impatience le passage derrière le volant de la référence absolue des compactes sportives abordables.
La RS Trophy sous sa robe de Mégane, c’est l’entrée dans un monde de références purement sportives : avec 15 ch de plus, le 4 cylindres 2,0l turbo atteint 265 chevaux (et 360 Nm de couple) et surtout 132,5 chevaux au litre, un vrai bloc.
Pour 35.
500 €, cette Renault promet sur le papier de se frotter à plus fort qu’elle comme une Audi RS3 ou cette fameuse Série 1 M Coupé (voir notre essai), plus puissantes avec 340 ch chacune mais qui coûtent presque le double de cette Mégane, alors à la hauteur la française ?Renault Mégane RS Trophy Première approche : on entre dans un autre monde D’extérieur, la Trophy annonce la couleur : lame avant noir laqué avec un lettrage Trophy rouge, diffuseur arrière et sortie d’échappement centrale, le tout renforcé par d’énormes jantes noires de 19 pouces, on est limite Tuning mais le tout se tient et dégage une agressivité certaine.
Quand on ouvre la porte, les Recaro ne trompent pas.
Full cuir, on s’assied au plus bas et le maintien vous verrouille dedans.
Le toucher du volant est parfait, la jante n’est pas trop large, le cerceau aurait peut-être mérité d’être d’un diamètre encore un peu réduit avec un méplat plus important.
Le compte tour jaune apporte un peu d’ambiance sur une planche de bord peut-être un poil triste malgré une touche de carbone annotée Renault Sport, des manos de pressions de Turbo et de température d’huile comme sur une ancienne Groupe B auraient parachevé l’ambiance.
Renault Megane RS Trophy Moteur : pétard explosif Avec une puissance de 265 chevaux (+ 15 ch.
), un couple de 360 Nm (+ 20 Nm) disponible à 100 % sur une très large plage d’utilisation (de 3 000 à 5 000 tr/mn) et une puissance spécifique de 132,5 chevaux au litre : Renault Sport nous livre un pétard à mèche courte qui ne demande qu’à s’allumer.
La pression de suralimentation culmine à 2,5 bars (+ 0,2) tandis que l’admission d’air, retravaillée, tient compte de l’élévation des pressions et températures.
Le bon seuil, c’est 4 000 trs, là le moteur change vraiment de visage et à 5 000 il change de voix pour aller rupter sans jamais s’arrêter de grimper aux rideaux et vous avec.
Si je devais le comparer à une Série 1 M Coupé, je dirai que ce moteur est parfait pour un plaisir optimal sur route, on a presque l’impression de pouvoir le pousser à fond en 2 et en 3 dans les passages sinueux, là où les plus gros demandent forcément plus de réserve, le plaisir est total.
Il manque en revanche de musicalité face à un 5 cylindres ou même un L6 germanique mais le plaisir pris derrière le volant est vraiment épatant pour un 4 cylindres.
Le moteur est bien relayé par une boîte de vitesse un peu ferme (sportive en fait) mais qui verrouille parfaitement les rapports et dont la grille autorise des manipulations réduites malgré un levier un peu long.
La 6ème vitesse ne servira que sur circuit avec un très longue ligne droite ou sur autoroute pour abaisser la consommation.
Puisque l’on parle conso, si Renault annonce une homologation à 8,9l de moyenne, la vérité se situe à 10l de moyenne et l’on peut monter à 13,5l en utilisation soutenue.
Châssis : la meilleure Renault Sport, tout simplement Evo, Fifth Gear ou Top Gear, références sportives n’en finissent plus d’aimer l’auto sportive à la française.
Cette RS Trophy c’est tout simplement un châssis parfait : précis, efficace, sportif mais parfaitement utilisable au quotidien.
Je dois dire que j’avais un peu peur avec la sécheresse du châssis Cup de trouver une auto qui tappe partout.
C’est raide oui mais la qualité des réglages hydrauliques des amortisseurs est tout simplement bluffante !La première course molle filtre en fait les premières irrégularités de la route sans jamais entraver une compression progressive lors des mises en charge et en appuis.
Même chose du côté de la détente de l’amortisseur qui est dans tous les cas toujours progressive.
Le résultat est une auto qui lit la route pour vous avec un retour d’informations dans les mains parfait.
Le sous virage est quasiment effacé, et le train arrière peut même se montrer un peu joueur si l’on rentre tardivement en virage en exagérant le lever de pied de l’accélérateur.
On lui place le nez avant avec un peu de frein, dès que l’on remet un filet de gaz, elle enroule le virage sans forcer, pour en ressortir avec furia et maestria grâce à la relance de son moteur.
Mais si elle lit, la route, elle l’avale tout simplement.
Et quand on passe en mode Jean Ragnotti, on prendra soin de jamais lâcher le volant au mauvais moment.
Car la direction réagit sous les coups de buttoir du couple alors que la motricité est quasi parfaite grâce au DGL Directe et précise, elle reste tout de même sensible à chaque mouvement, on l’a dit c’est du sportif.
Au moment de stopper la bête, on peut compter sur le gros freinage Brembo et les disques ventilés.
Malgré des aller retours répétés dans mes courses de côtes perso, le freinage est resté consistant, jamais spongieux à la pédale, que ce soit en montée ou en descente.
Enfin, notons le bon choix de Renault de l’équiper en Bridgestone Potenza RE050A en 235/35/19 qui offrent un super grip et pouvoir directionnel que ce soit sur le sec ou sur le “gras”.
On leur reprochera tout de même un léger manque de stabilité au freinage appuyé, occasionnant quelques mouvements latéraux de caisse, là des Michelin Pilot Sport Cup + seraient meilleurs mais à la durée de vie réduite … Conclusion : une Gordini, une vraie ! Si aujourd’hui, Renault a galvaudé la marque “Gordini”, la seule qui mériterait la teinte bleue et les bandes blanches, c’est bien elle.
La Mégane RS dans cette version Trophy est une fantastique sportive.
Mais attention, elle reste bestiale et il ne faut pas la mettre dans des mains de débutant.
Jamais aseptisée, c’est une sportive comme je les aime, elle tient toutes ses promesses et se mérite.
Je regrette que sur cette version que le toit noir ne soit pas peint, c’est en fait un vulgaire sticker, je sais que Renault nous fait un cadeau avec une auto à ce niveau contre 35 500 euros mais tout de même … Demain, je vais chercher la Subaru WRX STI S qui offre plus de chevaux (300) mais qui est aussi plus chère à 41 600 euros.
Elle aussi est annoncée comme la reine des sportives sur route, la confrontation s’annonce terrible.
Pour revenir à l’idée de départ, oui cette RS Trophy est presque à la hauteur d’une Audi RS3 ou BMW 1 M coupé mais qui s’échangent à plus de 55 000 euros, on se prend alors à rêver d’une Renault Sport plus grande, du genre Alpine qui aurait piqué le V6 Biturbo d’une certaine Nissan GT-R qui fait partie de l’alliance Renault-Nissan.

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