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Essai Renault Clio 4 RS EDC : sport, es-tu là ?

La nouvelle Clio 4 RS avait déjà fait couler beaucoup d’encre avant sa sortie et après ces essais, elle va de nouveau alimenter le débat.
Les plus fans étaient presque outrés qu’on ne leurs propose pas une version 3 portes.
Mais voilà que Renault lâche en pleine conférence de presse : « oui, on a voulu cette nouvelle Clio RS comme plus polyvalente ».
Voilà le gros mot est lâché … comme si la sportivité devait se mettre au service du pratique.
Un comble qui nous donne un frisson dans le dos.
Lorsque l’on s’achète ce genre de GTI, c’est soi pour connaître ses premiers émois sportifs, soit à un âge avancé pour retrouver les plaisirs perdus, pas pour se retrouver assis dans une citadine hyper efficace mais sans caractère !Renault Clio 4 RS EDC Moteur : 200 ch en pétard mouillé ? La nouvelle Clio RS dispose du même 1,6l 4 cylindres turbo de 200 ch que le Nissan Juke Nismo.
Ici, il est retravaillé par Renault Sport pour proposer encore plus tôt ses 240 Nm de couple.
La Clio RS reprend très bas comme un gros diesel, dès 1750 tr pour finir en apothéose à 6000 tr avec sa valeur maxi de puissance.
Bref sur le papier, des arguments massifs.
En pratique, c’est un poil moins saisissant.
Si la poussée est constante, elle est aussi très linéaire.
Il n’y a pas vraiment d’effet turbo et du coup, on attend toujours que cette grosse main velue qui vous pousse dans le dos finisse par vous coller mais une claque, mains finalement non.
Le plaisir est un peu plus intense en mode Race du RS Drive qui comprend 3 modes : normal, sport et race.
Mais quand on active ce dernier, on se prive du contrôle de trajectoire et de l’anti patinage.
Un risque assez considérable à prendre sur route !En revanche, on se doit d’applaudir l’excellente boîte de vitesse EDC.
A double embrayage avec demi-palettes (trop courtes) au volant, l’efficacité est à situer au dessus d’une DSG d’une Polo GTi par exemple.
Les rapports passent en 150 ms en mode race, soit le niveau des meilleures GT du marché.
Silence, ça tourne Les virages, la Clio 4 RS aime ça et pour plusieurs raisons.
D’abord, elle se place toujours aussi facilement au freinage (disques de 320 mm), la direction est précise et jamais perturbé par l’amortissement (nouveaux amortisseurs dotés d’une butée hydraulique).
Les irrégularités de la route ne tape plus dans le volant.
La Clio 4 RS bénéficie d’un différentiel électronique qui se charge de freiner la roue intérieur pour limiter le patinage en sortie de virage à pleine charge.
Renault promet qu’il n’y a pas de coupure de couple mais on sent bien que l’auto est non seulement freinée mais aussi « bridée ».
La puissance peine quand même un peu à passer au sol sur route sèche, sur le mouillé, c’est pire !Comme d’habitude, les plus sportifs pourront choisir le châssis Cup plus bas de 3mm et plus rigide de 15%.
On le conseille vivement vu le nouveau confort offert par les amortisseurs et les fauteuils.
Ambiance bourgeoisie … Puisque Renault a voulu sa sportive plus polyvalente, elle se passe de nombreux attributs à l’intérieur.
Pas de baquets Recaro disponibles, une ambiance intérieure, tout juste sportive, on peine à se dire que nous ne sommes pas dans une version Initiale.
Heureusement, le bruit est travaillé et vous baigne tout de même dans le monde de Renault Sport.
A l’extérieur, on note les boucliers spécifiques, surtout celui arrière intégrant un diffuseur qui apporte 80% d’appui en plus ou encore le becquet et la double sortie d’échappement.
A la base, le design de cette Clio 4 est déjà sportif, on regrette simplement qu’il n’y ait pas eu d’efforts pour la distinguer un peu plus.
Conclusion : rien de mauvais mais des attentes pas totalement comblées Le comportement moteur n’a rien à voir avec le gros 2,0l turbo de la Mégane.
Ici, Renault a fait le pari de l’efficacité, de la performance contre celui du plaisir et des sensations.
Il est vrai qu’elle tourne plus vite sur n’importe quel circuit qu’une Clio 3 RS mais où est la fougue, la hargne d’antan ?Dans une prochaine version plus virile, plus radicale baptisée Gordini.
Car la belle bleue ne sera pas endimanchée mais bien dépouillée, c’est le choix de Carlos Tavares.
Les ingénieurs présents sur place nous l’ont confirmé.
Comme Nissan avec son Juke Nismo « Plus / RC », il y aura bien une prochaine Clio 4 RS « Plus / Gordini ».
Prix à partir de 24 990 eurosVmax : 230 km/h0 à 100 km/h en 6,7s

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