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Formule 1 : Sauber est tirée d'affaire

L’une des plus anciennes écuries de Formule 1 encore en activité traversait ces derniers mois une très mauvaise passe financière dues à plusieurs facteurs.
L’écurie suisse souffrait, en effet, de l’absence d’un sponsor-titre, le même mal dont est atteinte Lotus, et le fait que les deniers du milliardaire mexicain Carlos Slim et de son entreprise Telmex, qui a imposé son compatriote Esteban Gutiérrez au volant de la monoplace helvétique soient quasiment la seule ressource financière de l’écurie n’étaient pas faits pour rassurer, d’autant plus que le jeune pilote mexicain est loin d’être au niveau de Sergio Perez, qui pilotait la Sauber l’année dernière.

Sergio Perez, justement, était lui aussi soutenu par Carlos Slim, le roi des télécoms sud-américains, mais ce dernier voyait plus grand pour son pilote et le départ de Lewis Hamilton de McLaren pour Mercedes avait permis de placer Checo dans la monoplace britannique.
Vu que Carlos Slim compte financer en grand et devenir le sponsor-titre de McLaren en 2014, et vu aussi l’arrivée de Honda en tant que motoriste exclusif de McLaren en 2015, il était clair que le principal bailleur de fonds de Sauber allait bientôt faire défaut à l’équipe.

Pour le moment, Sergio Perez, pourtant flamboyant l’année passée au volant de la Sauber, n’a pas gagné au change, McLaren ayant cette année conçu une enclume plutôt qu’une monoplace.
mais une écurie comme McLaren a les ressources pour se redresser au plus vite, ce qui n’est pas le cas de Sauber qui, de plus, a elle aussi conçu une monoplace qui se traîne passablement.
Pourtant, l’écurie sait concevoir des voitures efficaces, comme en témoigne la monoplace de l’année passée.
Ce n’était pas la peine d’en rajouter à la situation pénible de l’écurie et pourtant, Sauber n’était pas au bout de ses peines cet été.
Ayant recruté à grands frais un excellent pilote, l’allemand Nico Hulkenberg, l’écurie a récemment avoué ne plus pouvoir le payer et lui a redonné sa liberté contractuelle.
Heureusement pour l’incroyable Hulk, il est très convoité par deux top-teams qui pourraient être à la recherche d’une très bon pilote, Ferrari et Lotus.
L’épisode Hulkenberg n’était pas le seul que devait affronter Sauber.
L’écurie payait certes les salaires de ses employés mais ne pouvait plus régler les notes de ses fournisseurs, en particulier les factures de son motoriste Ferrari qui se montrait pourtant d’une patience d’ange.
Heureusement, Peter Sauber est sorti de sa retraite pour sauver, encore une fois, son équipe.
Sauver encore une fois son bébé car Peter Sauber a eu à le faire à plusieurs reprises dans le passé : écurie officielle de Mercedes en endurance, Sauber avait d’ailleurs remporté les 24 heures du Mans en 1989, Sauber devient tout naturellement le fer de lance de Mercedes pour le retour en Formule 1 du constructeur allemand.
Las, l’Étoile ne tarde pas à tomber dans les bras de McLaren et Sauber se retrouve pour la première fois sans moteur.
L’écurie compte pourtant continuer en Formule 1, qui offre bien plus de retombées commerciales que l’endurance, et convainc Ford de devenir son écurie officielle en 1995.
Hélas, encore une fois pour Sauber, Ford lâche rapidement l’équipe pour tomber dans les bras de son ambassadeur et pilote-fétiche, Jacky Stewart, qui vient de fonder sa propre écurie qui deviendra vite Jaguar, alors propriété du constructeur américain.
Mais Sauber, encore une fois, parvient à rester en F1 grâce à Ferrari qui motorise l’écurie suite au retrait du V10 Ford.
Après une période faste due aux dollars du pétrolier malaisien Petronas et à un certain jeune pilote du nom de Kimi Raikkonen, Sauber retrouvait les faveur d’une grand constructeur en devenant l’écurie officielle de BMW en F1 en 2006.
L’équipe, gardant le nom de Sauber accolé à celui de BMW, gagnera même un grand prix avec Robert Kubica au volant.
Hélas pour Sauber, ce sera le seul coup d’éclat de ce duo suisse/allemand.
Lassé de se faire tailler des croupières par Red Bull et son redoutable duo Sebastian Vettel/Adrian Newey, BMW jète l’éponge en 2010 en prétextant la crise économique.
Peter Sauber se retrouve donc dans l’obligation de racheter son ancienne équipe et retrouve par la même occasion le V8 Ferrari comme motorisation.
La suite est hélas connue…Heureusement pour Sauber, le salut viendra cette fois de Russie où l’écurie a trouvé le financement nécessaire pour terminer cette saison 2013 et, encore plus important, aborder les trois prochaines saisons en étant assuré du financement de l’écurie.
L’accord signé avec le Fonds de coopération international, le Fond d’État pour le développement du nord-ouest de la Russie et l’Institut national des technologies de l’aviation russes implique certes de faire courir en F1 le jeune russe Sergey Sirotkin mais heureusement pour Sauber, l’écurie a échappé au pitoyable Vitaly Petrov que l’on ne devrait pas revoir en F1 de sitôt.
Il va sans dire que la proximité d’un grand prix disputé en Russie a joué à plein dans cette décision en faveur de l’écurie suisse.
Pour terminer, voici le communiqué officiel de l’équipe de F1 Sauber : “Nous allons bénéficié du savoir-faire avancé de scientifiques et d’ingénieurs russes.
Cette coopération aura pour but de mettre en évidence l’innovation russe dans la plus prestigieuse des compétitions de sports mécaniques.
Dans le même temps, Sauber va bénéficier de fondations solides pour faire progresser sa compétitivité sur le long terme”.

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