Catégories: EconomieFrance
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22 février 2013 9 h 06 min

Goodyear : le clash de Titan continue

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Une nouvelle lettre a été envoyée au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg par le PDG de la société Titan, Maurice Taylor, qui le qualifie d’extrémiste.

« Votre lettre du 20 février montre à quel point la classe politique est déconnectée des vrais problèmes du monde. Vous affirmez que je suis un extrémiste. Je dois avouer que la plupart des hommes d’affaires avisés seraient d’accord pour dire que je suis fou d’avoir eu l’idée de dépenser des millions pour racheter une usine de pneus en France, et verser certains des salaires les plus élevés au monde« , écrit-il en réponse à la lettre d’Arnaud Montebourg du 20 février.

« Votre lettre n’a jamais mentionné pourquoi le gouvernement français n’était pas intervenu pour sauver l’activité agricole de Goodyear. Votre gouvernement a laissé les barjots du syndicat communiste (la CGT, Ndlr) détruire les emplois les mieux rémunérés« , de ce secteur industriel, poursuit-il.

« Un gouvernement extrémiste »

« L’extrémiste, Monsieur le Ministre, c’est votre gouvernement et son manque de connaissance sur la façon de bâtir une entreprise. A aucun moment Titan n’a demandé de baisser les salaires. Nous avons juste dit que si on voulait être payé pour sept heures de travail, il fallait en travailler au moins six« , se justifie-t-il après avoir qualifié les « soi-disant ouvriers » de l’usine Goodyear d’Amiens Nord de ne travailler que trois heures et d’être payé 7 heures.

Il remercie ensuite le ministre d’avoir rendu publique cette lettre, expliquant que grâce à elle, il avait eu « plus de commentaires positifs que négatifs (…) La France a vraiment de belles femmes et du vin fantastique. Je ne sais pas trop ce que valent vos politiciens, mais je ne suis pas la bonne personne avec qui croiser le fer. Votre équipe aurait dû s’en apercevoir en faisant des recherches sur internet« .

On attend à présent la réponse de Mr Montebourg à ces invectives, à moins que le gouvernement décide de stopper cet échange de bons mots…

Mots clés: Arnaud Montebourg