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Olivennes confirme recherche repreneur pour « Marianne »

La rédaction du journal Marianne a exprimé ses alarmes, une semaine suite à l’annonce de la possible vente du magazine par l’actionnaire majoritaire, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Le journal avait été créé par Jean-François Kahn et Maurice Szafran en 1997. Sentant une absence de transparence autour du devenir de leur journal, les rédacteurs avaient réclamé, par le biais d’un communiqué du 17 avril, plus de clarté sur les intentions du propriétaire, par considération pour les employés et les lecteurs.

La SRM, le CSE et des rédacteurs du magazine, réunis en assemblée générale, ont vivement critiqué l’approche brutale de ces actions. Le président du conseil de surveillance du groupe CMI, Denis Olivennes, qui représente la branche française de Czech Media Invest, où M. Kretinsky est cofondateur, a pris la parole pour rassurer une cinquantaine d’employés du magazine, lors d’une réunion débutée le lundi 22 avril.

Il a fait savoir que le bras droit de M. Kretinsky, accompagné de Valérie Salomon, présidente de CMI, avait confirmé que Marianne était effectivement sur le marché et à la recherche d’un nouvel acquéreur. Il a réaffirmé que Daniel Kretinsky avait l’intention de se séparer du journal Marianne. Il a ensuite confirmé un décalage entre les objectifs de l’actionnaire pro-européen et la ligne éditoriale souverainiste défendue par la directrice de la rédaction. Comme il l’a dit six jours plus tôt au Figaro, « Plus Natacha Polony s’aligne sur son lectorat, plus elle diverge des vues de Daniel Kretinsky ».

Interrogé sur une possible « radicalisation » de la direction éditoriale de Marianne, une allégation que la rédaction a rejetée, M. Olivennes n’a pas trop abordé le sujet, refusant d’être accusé d’être trop impliqué dans la ligne éditoriale. « Il s’est borné à affirmer que nous étions plus incisifs », confie un journaliste anonyme, avec une certaine prudence.

La possibilité de placer le magazine au sein d’une fondation ou d’un fonds de dotation (comparable au Monde, à Libération ou à Mediapart), mentionnée mardi 16 avril par M. Olivennes, semble s’être évaporée. « Il nous a laissé entendre que si nous [voulions] garantir la pérennité économique du magazine et notre indépendance éditoriale, ce [n’était] pas une solution viable », rapporte un autre employé. La possibilité d’une reprise du magazine par les employés via une coopérative semble encore moins probable.

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