Selon le dernier bilan du ministère de la santé du gouvernement du Hamas publié le lundi 9 septembre, les actions israéliennes dans la bande de Gaza ont entraîné 40 988 décès, causant ainsi une crise humanitaire et sanitaire. Les Nations unies rapportent que la plupart des victimes sont des enfants et des femmes.
À la suite de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a fait 1 205 victimes, en grande partie des civils selon les chiffres de l’Agence France-Presse (AFP) basés sur les statistiques officielles israéliennes, Israël a promis de démanteler le mouvement. Parmi les 251 individus enlevés ce jour-là, 97 sont toujours détenus à Gaza, et l’armée a déclaré que 33 sont décédés.
Sans relâche, l’offensive de l’armée israélienne se poursuit dans le nord de la bande de Gaza.
L’armée israélienne a demandé l’évacuation de plusieurs secteurs du nord-ouest de la bande de Gaza, lundi. Un porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a publié une carte sur le réseau social X montrant les quartiers à évacuer car identifiés comme des « zones de combat dangereuses ». Adraee a indiqué en arabe que « des organisations terroristes ont recommencé à tirer des roquettes sur l’Etat d’Israël et perpètrent des actes terroristes depuis cette zone ». Malgré l’annonce faite par l’armée israélienne au début de janvier affirmant avoir « détruit la structure militaire » du Hamas dans le nord, ses opérations terrestres dans le centre et le sud du territoire palestinien se sont intensifiées.
Le bras armé du Jihad islamique, les brigades Al-Qods, a revendiqué aujourd’hui des attaques par roquettes sur Israël, notamment sur Ashkelon. Aucune connexion directe n’a été prouvée entre ces assauts et l’ordre d’évacuation. Depuis le début du conflit avec le Hamas, l’armée israélienne a ordonné plusieurs évacuations anticipant des actions militaires à Gaza. La majeure partie des résidents de Gaza ont été forcés de déplacer au moins une fois durant presque une année de combats, laissant des dizaines de milliers de personnes sans domicile fixe, et pour certaines, sans destination connue.
Par ailleurs, la situation en Cisjordanie, région palestinienne sous occupation israélienne depuis 1967, a été qualifiée de « catastrophique » par l’ONU en raison des opérations israéliennes. A Genève, lors de son discours devant le Conseil des droits de l’homme, Volker Türk, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a condamné l’escalade de la violence en Cisjordanie. Selon lui, les actions meurtrières et destructrices, certaines étant sans précédent dans les deux dernières décennies, ont aggravé une situation déjà précaire due aux violences mortelles perpétrées par les colons.
Au cours des dernières semaines, Israël a intensifié ses interventions militaires en Cisjordanie, où l’instabilité a éclaté suite au commencement de la guerre à Gaza. Le ministère de la santé palestinien rapporte qu’au moins 662 Palestiniens ont perdu la vie en Cisjordanie à la suite de l’assaut du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, tandis que le bilan officiel israélien fait état d’au moins 23 Israéliens, comprenant des soldats et des policiers, qui ont succombés suite à des attaques palestiniennes ou des opérations militaires. Des informations de l’armée israélienne indiquent qu’un conducteur de camion a ouvert le feu à un poste de contrôle entre la Cisjordanie et la Jordanie, tuant trois agents de sécurité israéliens.
M. Türk a également signalé que « près de 10 000 Palestiniens se trouvent actuellement dans des prisons ou des structures militaires improvisées en Israël », ajoutant que le chiffre réel est « probablement plus grand ». « Un grand nombre » de ces individus sont emprisonnés de manière arbitraire, « et plus de 50 personnes ont perdu la vie » à cause de conditions inhumaines et de mauvais traitements, a-t-il déclaré. Le Haut-Commissaire a également affirmé que mettre un terme à cette guerre et éviter une guerre régionale à grande échelle est une urgence absolue.
Un hommage a été rendu en Cisjordanie à une militante américano-turque qui a été tuée.
L’hommage a été rendu à Aysenur Ezgi Eygi, une militante américano-turque, par des centaines de personnes à Naplouse en Cisjordanie, suivant son décès par balle lors d’un rassemblement anti-colonial à Beita, à proximité de Naplouse. Plusieurs figures palestiniennes se sont jointes à cet honneur pour la défunte militante de 26 ans, membre d’un groupe soutenant les Palestiniens, l’International Solidarity Movement (ISM).
L’accusation de son assassinat a été portée contre les forces israéliennes par sa famille qui a appelé pour une « enquête indépendante ». Ainsi, la Turquie a également pointé du doigt Israël, tandis que les États-Unis ont exprimé leur tristesse suite à cette « mort tragique ». L’armée israélienne a avoué avoir fait usage de feux dans la région de Beita, tout en promettant de « vérifier les détails concernant la mort d’une étrangère ».
Parallèlement, en Syrie, des bombardements israéliens sur des emplacements militaires ont entraîné la mort d’au moins dix-huit personnes, selon les officiels syriens. Quant à l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), il fait état de 26 morts, malgré leur base au Royaume-Uni, ils ont une grande quantité de sources disponibles à travers le pays en conflict.
Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH, a fortement souligné l’importance et l’intensité de l’un des raids israéliens les plus dangereux sur la Syrie. Il a signalé que les attacks se sont concentrées sur le centre de recherche scientifique de Mesyaf et ses environs. D’après Rahmane, ce centre, qui compte des professionnels iraniens, est responsable du développement d’armes, y compris des missiles précis et des drones. Néanmoins, l’armée israélienne, consultée par l’AFP à Jérusalem, n’a pas souhaité commenter les informations relayées par des médias étrangers.
Israël a effectué plusieurs frappes en Syrie depuis le commencement de la guerre civile en 2011, visant principalement l’armée du président Bachar al-Assad et ses alliés pro-iraniens. Ces frappes ont augmenté avec l’escalade du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, déclenché suite à l’offensive du mouvement palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre 2023. En réponse à ces attacks, le ministère syrien des affaires étrangères n’a pas tardé à condamner fortement ces attaques attribuées à Israël, l’accusant de vouloir générer une escalade additionnelle dans la région. En parallèle, le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanani, a également dénoncé cette « attaque criminelle » attribuée à Israël.
Laisser un commentaire