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3 mai 2024 1 h 09 min

Gouvernement veut accélérer l’éolien marin

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Bruno Le Maire l’a admis, la France est à la traîne en ce qui concerne l’énergie éolienne en mer, et il est maintenant grand temps d’avancer à grandes enjambées. Le jeudi 2 mai, le Ministre de l’économie et des finances s’est rendu à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour visiter le site de Chantiers de l’Atlantique, accompagné du ministre délégué à l’industrie et à l’énergie, Roland Lescure. Ils ont discuté des plans industriels de la France en matière d’énergie éolienne offshore.

Dans sa stratégie pour rendre la France neutre en carbone d’ici 2050, le gouvernement mise énormément sur l’énergie nucléaire afin d’électrifier le pays. Cependant, les énergies renouvelables, parmi lesquelles le solaire et l’éolien en mer, jouent aussi un rôle très important. Concernant l’éolien marin, l’objectif est d’augmenter sa participation dans le mix électrique national de presque nulle à 20 % d’ici 2050. Un énorme bond, qui demande « une transformation d’envergure » et une « accélération impressionnante », selon Bruno Le Maire.

À Saint-Nazaire, les deux ministres ont démontré la confiance du gouvernement dans cette technologie émergente, malgré les incertitudes persistantes. Ils ont fait ce geste en participant à la signature d’un accord financier de 4,5 milliards d’euros entre RTE, le responsable de l’électricité en France, Chantiers de l’Atlantique et la société japonaise Hitachi. Ce contrat servira à fournir des installations électriques offshore pour deux projets d’éoliennes marines à Oléron (Charente-Maritime) et en Normandie. Ils ont également inauguré la station dédiée à l’équipement du parc commandé par Engie, située face aux îles d’Yeu et de Noirmoutier (Vendée). Programmée pour être opérationnelle en 2025, cette plate-forme offshore recueillera et distribuera l’électricité produite par les éoliennes en mer via des câbles sous-marins, et pourrait alimenter jusqu’à 800 000 personnes.
« Nous pouvons proposer un tarif très compétitif »
Pour atténuer le retard de la France, plusieurs parcs éoliens doivent être implantés le long des côtes normandes, bretonnes et méditerranéennes dans les prochaines années. Un seul est actuellement en fonctionnement depuis 2022, au large de Saint-Nazaire, deux autres parcs sont prévus à Fécamp (Seine-Maritime) et Saint-Brieuc cette année. En plus d’Yeu et Noirmoutier, des installations sont prévues à Dieppe (Seine-Maritime) et Courseulles-sur-Mer (Calvados) en 2025-2026, une autre à Dunkerque (Nord) en 2028-2029, et deux autres à Belle-Ile-en-Mer (Morbihan) et dans la Manche en 2031.

En outre, deux nouvelles sollicitations de propositions pour des parcs en mer sont initiées dans la mer Méditerranée, précisément à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et à Agde (Hérault), pour la période de 2032 à 2035. Trois autres ont également été proposées du côté de la Manche et de la Bretagne. L’État publiera une carte en septembre, indiquant les « zones propices pour l’énergie éolienne en mer » pour les périodes de dix ans et jusqu’à 2050.
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