Economie
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16 décembre 2021 11 h 58 min

Travail : pas de hausse au Smic au-delà de janvier

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« On a un système unique au monde, qui est très protecteur pour les salariés au niveau du Smic puisqu’il prévoit une revalorisation automatique en tenant compte de l’inflation ».

En plus de l’augmentation mécanique du Smic prévue au 1er janvier 2022, la ministre du Travail Elisabeth Borne affirme qu’il n’y aura pas d’autre augmentation.

Ministre du travail : augmentation du Smic uniquement en janvier.

En janvier, il y aura une augmentation automatique de 0,9 % du salaire minimum, mais le gouvernement n’accordera pas de « coup de pouce » supplémentaire. C’est ce qu’a déclaré la ministre du Travail, Elisabeth Borne, jeudi 16 décembre.

Selon l’INSEE, le salaire minimum devrait augmenter « de l’ordre de 0,9% » au 1er janvier. Il s’agit d’une hausse mécanique du Smic, liée à l’accélération de l’inflation en France – 2,8% en novembre sur un an.

En outre, le salaire minimum devrait augmenter d’environ 3,1 % en un an. Cela signifie que le Smic pour un travailleur à temps plein passera à 1 603, 78 € brut, soit une augmentation de 48,54 € par mois par rapport à janvier 2021. Le montant mensuel net sera donc de 1 269 € par mois, soit 38,43 € de plus que cette année.

Aucune augmentation de salaire n’est prévue pour les fonctionnaires.

Augmenter les revenus sans peser sur le coût du travail

Le ministre, qui était invité à CNews ce jeudi, a souligné que « on a un système unique au monde, qui est très protecteur pour les salariés au niveau du Smic puisqu’il prévoit une revalorisation automatique en tenant compte de l’inflation ».

Borne a défendu le choix de suivre les économistes spécialisés dans le salaire minimum, qui ne recommandent pas d’augmentation.

Il s’agit de choisir d’augmenter le pouvoir d’achat en augmentant la prime d’activité (et) en supprimant certaines cotisations, afin d’augmenter les revenus sans peser sur le coût du travail, ce qui peut détruire des emplois.

Négociation avec les hôtels, cafés et restaurants

La ministre du Travail a aussi promis de continuer à faire pression sur les secteurs professionnels dont la grille salariale comporte un certain nombre de niveaux inférieurs au Smic. Nous parlons des hôtels, cafés et restaurants, qui emploient plus de 800 000 travailleurs.

Une réunion de négociation dans ce secteur est prévue jeudi après-midi et le ministre compte sur les organisations patronales pour parvenir à un accord avec les syndicats.

Mots clés: ActualitéFrance