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6 février 2022 19 h 50 min

Ali, l’homme qui a creusé le puits à mains nues pour tenter de sauver Rayan

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Ali El Jajaoui, l'homme qui a quitté son village et a creusé le puits à mains nues, mètre après mètre, pour tenter de sauver le petit Rayan.

Il s’agit d’Ali El Jajaoui, l’homme qui a creusé le puits à mains nues pour tenter de sauver Rayan, le petit garçon de 5 ans qui est tombé dans le puits au Maroc le mardi 1er février et qui en est malheureusement sorti trop amoché pour survivre.

Le terrible épilogue de l’histoire du Maroc apporte avec lui l’histoire d’un homme qui a tenté l’impossible pour donner à Rayan de l’espoir et, surtout, de la lumière.

Des mains nues pour sauver Rayan, qui est Ali El Jajaoui, le puisatier d’un village lointain

Les médias locaux expliquent que dès qu’il a entendu parler de la détresse de l’enfant, Ali a rejoint les sauveteurs de son village et, après avoir parlé à la police, a mis ses compétences à profit.

Quelles compétences ? El Jajaoui est un spécialiste du creusement de puits et connaît toutes les flatteries et les dangers de la terre.

Le tunnel entre le gouffre et l’endroit où l’enfant a été piégé

C’est Ali qui a eu l’idée de creuser un tunnel entre la bouche du gouffre et l’endroit où Rayan était coincé. Et ce qu’Ali a fait dès que les bulldozers ont cessé leur tâche trop dangereuse de déclencher des coulées de boue est héroïque : avec trois autres hommes, il a commencé à creuser à mains nues.

Ali a creusé doucement et résolument du vendredi au samedi 5 février.

Une désillusion tragique qui n’a pas empêché l’admiration pour un homme tenace

La roche était tendre et chaque poignée, chaque coup de pioche pouvait déclencher et même élargir la tragédie. Chaque fois qu’El Jajaoui sortait du boyau pour aller boire de l’eau ou soulager ses crampes, il était applaudi. Parce qu’il appartient à cette catégorie d’hommes à qui, malgré les épilogues endeuillés et les désillusions tragiques comme celle qui n’a pas ramené Rayan à la vie, l’honneur d’avoir essayé jusqu’au bout doit être réservé malgré tout.

Mots clés: AccidentsEnfantsmaroc