Le directeur de l’hôpital de la région de Masyaf en Syrie, cité par SANA, l’agence de presse officielle, a annoncé que quatorze personnes ont perdu la vie le lundi 9 septembre suite à diverses « attaques israéliennes » sur des emplacements militaires à Masyaf. Par ailleurs, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni avec un large réseau de sources au sein du pays en conflit, a rapporté dix-huit décès, y compris huit soldats syriens. L’OSDH a attribué les attaques à Israël, précisant que des sites militaires sensibles ont été ciblés.
En réponse à une enquête de l’Agence France-Presse (AFP) à Jérusalem, l’armée israélienne a refusé de commenter les informations des médias étrangers. Depuis le déclenchement de la guerre civile en Syrie en 2011, Israel aurait mené plusieurs centaines d’attaques ciblant l’armée du président Bachar Al-Assad, ainsi que les groupes pro-iraniens le soutenant.
Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel-Rahmane, a décrit cette attaque comme l’un des « raids les plus violents » perpétrés par l’aviation israélienne en Syrie et a indiqué que les attaques ont ciblé le « centre de recherche scientifique de Masyaf et des sites à proximité ». Selon lui, ce centre emploie des experts iraniens et développe des armes, y compris des missiles de précision et des drones. L’OSDH a également précisé que le bombardement a entraîné la destruction de bâtiments et de centres militaires.
Dimanche, vers 23h20, Israël a lancé une attaque aérienne depuis le nord-ouest du Liban, ciblant plusieurs sites militaires dans la région centrale, selon l’agence SANA. Certaines des missiles ont été interceptés par la défense aérienne, a indiqué une source militaire, citée par l’agence. Les attaques israéliennes en Syrie ont augmenté depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza suite à une attaque lancée par le mouvement palestinien contre Israël le 7 octobre. La Syrie a essayé de rester en dehors des conflits régionaux, mais elle est régulièrement ciblée par des raids israéliens visant le Hezbollah libanais pro-iranien, qui est engagé dans les échanges de tirs avec l’armée israélienne depuis le sud du Liban. Les autorités israéliennes commentent rarement ces attaques, mais ont souvent affirmé qu’elles n’autoriseraient pas l’Iran à étendre son influence en Syrie. En avril, une attaque attribuée à Israël avait frappé le consulat d’Iran à Damas, entraînant la mort de hauts officiers iraniens et augmentant les tensions dans la région. En réponse, l’Iran a mené une attaque sans précédent de drones et de missiles sur le territoire israélien. Depuis lors, l’intensité des raids israéliens sur la Syrie a diminué.
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