Un scandale de corruption touchant Alberto Fernandez, l’ancien président de centre-gauche en Argentine, a conduit à une révélation surprenante : sa longue compagne de dix ans, Fabiola Yañez, l’a accusé de violences domestiques. Selon Juan Pablo Fioribello, l’avocat de Mme Yañez, elle a porté plainte contre lui pour violences physiques et menaces le mardi 6 août, rapporte la chaîne LN+. L’ordonnance du juge Julian Ercolini a indiqué que Mme Yañez a fait l’objet de « terrorisme psychologique » et d’un « harcèlement téléphonique quotidien » de la part de M. Fernandez avec des messages qui l’intimidaient psychologiquement.
Originalement, M. Fernandez est pris pour cible dans une affaire présumée de détournement de fonds sous sa présidence (2019-2023), liée à des contrats d’assurance pour divers ministères et institutions gouvernementales. Cette enquête a été lancée à la suite d’une audit demandé par son successeur, le libertarien d’extrême droite Javier Milei, qui a pris la présidence en décembre 2023.
Dirigée par le même juge, l’enquête a examiné le téléphone de la secrétaire de l’ex-président, Maria Cantero. Au cours de cette enquête, des conversations avec l’ex-partenaire de M. Fernandez ont été découvertes, où elle faisait allusion à des violences conjugales. Des photos sembleraient corroborer les allégations, selon les informations révélées par le journal Clarin, le dimanche 4 août.
Dans une déclaration diffusée sur la X le mardi 6 août, Monsieur Fernandez, qui prétend avoir été informé de la situation par les médias, nie fermement les accusations portées contre lui. « Ce qu’on me reproche n’a jamais eu lieu », soutient-il, déclarant qu’il produira à la cour « des preuves et des témoignages qui raconteront ce qui s’est vraiment passé ». Suite à la déclaration de Madame Yañez, faite via Zoom depuis Madrid où elle réside maintenant, le juge Ercolini a imposé à l’ancien président une restriction d’approche, une interdiction de contact avec la plaignante, l’arrêt de toute tentative d’intimidation et une interdiction de quitter le pays.
« La décision politique de croire en elle »
Cette dernière affaire ternit davantage la réputation de l’ancien président péroniste, dont le leadership a été critiqué même au sein de son propre parti. Peu de voix sont venues à son soutien. Monica Macha, députée du même parti politique que lui (Union pour la Patria) et présidente du comité des femmes et des diversités de la Chambre basse, a exprimé la « solidarité » de son parti envers l’ancienne épouse et a pris « la décision politique de croire en elle, qui est la victime ». Ofelia Fernandez, une jeune ex-députée de la ville de Buenos Aires, a qualifié l’ancien président de « psychopathe pour avoir manipulé le féminisme et ses militantes pendant des années ».
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