Chaque année, lorsque les représentants des États membres de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) se rassemblent à Kingston, la capitale de la Jamaïque, une entreprise privée agressive cherche à marquer les esprits en exploitant les minéraux des profondeurs marines destinés aux batteries de voitures électriques. The Metals Company (TMC), une entreprise canadienne cotée à Wall Street, n’a pas manqué de faire sensation lors de la semaine du 15 juillet, lorsque l’agence affiliée à l’ONU s’est réunie en conclave jusqu’au 2 août.
En 2023, TMC a mis l’accent sur les avantages de l’utilisation de robots pour collecter des nodules polymétalliques à des profondeurs de 4 000 à 6 000 mètres, plutôt que de faire appel à une main-d’œuvre humaine dans des mines terrestres, souvent dans des conditions sociales contestées. L’entreprise canadienne souligne désormais l’innocuité environnementale de la machine qu’elle prévoit d’utiliser pour récolter ces concrétions, principalement composées de nickel (43%), de manganèse (28%), de cuivre (18%) et de cobalt (11%).
Michael Clarke, responsable environnement d’une mission d’exploration de TMC dans le Pacifique, au large du Mexique, affirme que des organismes réapparaissent sur les lieux un an après le passage de la machine sur le fond marin. Ces déclarations ont suscité le scepticisme des scientifiques, certains soulignant que même au bout de vingt-cinq ans, aucune vie ne revient là où les nodules ont été collectés par l’homme.
Selon Pierre-Antoine Dessandier, un écologue spécialisé dans les écosystèmes marins profonds de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), le fond marin est principalement formé de boue, avec des nodule rocheux offrant le seul habitat réalisable pour de nombreux organismes marins. Il avertit que ramener ces nodules à la surface peut être irréversible pour ces organismes car l’action perturbe l’échange de nutriments entre les couches sédimentaires et l’eau au-dessus, impactant ainsi les créatures de petite taille qui vivent rue dans la boue.
Un autre sujet controversé est le stockage de carbone dans les tréfonds de l’océan. Selon TMC, l’extraction minière en eau profonde ne risquerait pas de libérer du carbone dans l’atmosphère, contredit les craintes des ONG. Ils soutiennent que le carbone dans les abysses est minime et stable en raison de son ancienneté. M. Clarke soutient que, bien que les océans représentent le plus grand réservoir de carbone de la planète, moins de 5% du total sont abrités dans les sédiments des fonds marins et seulement 1,5% du carbone total enfoui dans les sédiments se trouve dans les plaines et les montagnes abyssales, qui couvrent près de 90% de la superficie totale des océans.
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