Un individu de 26 ans, titulaire de passeports russes et ukrainiens, suspecté de planifier une attaque violente en France, a été arrêté et mis en détention le lundi 3 juin, selon une déclaration du Parquet National Antiterroriste (PNAT) le mercredi, confirmant des détails fournis par le JDD. Le PNAT a lancé une enquête le mardi pour « association de malfaiteurs terroristes », donnant l’affaire à la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI).
Cette situation, qui serait sans précédent en France depuis le déclenchement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, a été découverte par hasard le lundi soir, après que l’homme a été gravement blessé par la détonation d’une bombe dans sa chambre d’hôtel à Roissy-en-France (Val-d’Oise), ville qui abrite l’aéroport international Paris-Charles-de-Gaulle. Après avoir été hospitalisé, l’homme a été interrogé en garde à vue par la DGSI.
« L’examen initial de la scène a révélé la présence de matériaux et de substances destinés à la création d’explosifs. Un de ces dispositifs avait détoné », a explicité le PNAT dans un communiqué. Selon une source impliquée dans l’enquête, des téléphones mobiles utilisables pour la fabrication d’explosifs ont été découverts et les analyses effectuées sur les substances ont montré la présence de nitrate d’ammonium, un composant courant dans les bombes artisanales.
Le suspect, natif du Donbass, une région ukrainienne actuellement contrôlée par l’armée russe, aurait obtenu la citoyenneté russe il y a plusieurs années. D’après les informations recueillies par Le Monde, il aurait servi dans l’armée russe pendant deux ans avant d’arriver récemment en France.
En marge des trois jours de célébrations marquant le 80ème anniversaire du débarquement en Normandie du 6 juin 1944, où nous attendons notamment la venue du Président américain, Joe Biden, la découverte d’explosifs et les soupçons d’allégeance prorusse du suspect ont amené le PNAT à prendre en charge cette enquête, initialement gérée par le parquet de Pontoise.
Le risque d’attaques prorusses a été prévu par divers services de renseignements européens, comme publié par le Financial Times le 5 mai. Le quotidien britannique révèle que les agences de quatre pays ont récemment mis en garde leurs gouvernements face à la menace d’actions de sabotage « imminentes » orchestrées par la Russie. Celui-ci intensifierait ses tentatives de commettre des attentats à la bombe, des incendies volontaires et de nuire aux infrastructures de plusieurs pays européens. Le reste de cet article est destiné à nos abonnés, il vous reste 38,92% à lire.
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