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« Bienvenue sur terres de Mad Max »

Dans l’arrière-pays d’Australie, connu sous le nom d’Outback, où les plaines sans fin déroulent leur surface poussiéreuse jusqu’à l’horizon bleu, le temps ne laisse aucune marque, à part quelques touches colorées. La terre craquelée donne vie à des plantes vertes lors de pluies intermittentes, l’écrasant soleil d’un ciel sans nuages sèche les touffes d’herbe environnantes, rendant le paysage doré. Lorsque le soleil a tout brûlé, il en reste une rougeur.

Dans Mad Max 2, Le Défi, qui a été publié en 1981, le cœur sec du continent insulaire, profondément marqué par des années de sécheresse, était aussi sombrement ocre que l’univers post-apocalyptique créé par le réalisateur George Miller. Ce décor désertique servait de toile de fond à ce western dystopique qui a fait découvrir au monde un acteur alors inconnu, Mel Gibson, jouant le rôle de son personnage principal, Max Rockatansky, un anti-héros solitaire et réservé.

Quarante-trois ans après, en cette matinée d’avril, les pluies de janvier avaient teinté la vastitude d’un vert. Des éoliennes traversent le silence avec leurs longs bras d’acier. Rien d’autre n’a changé dans les plaines sauvages du Mundi Mundi, à l’extrême ouest de l’État de Nouvelle-Galles du Sud, à une distance de treize heures en voiture de Sydney. C’est là que le réalisateur avait installé ses caméras au début de sa carrière.

Le panneau du Mundi Mundi Lookout, identifiant une vue panoramique exceptionnelle et étant également le seul élément spécifiquement mentionné dans le film, persiste encore fièrement face au vent. Avec les années qui passent, ce lieu a été transformé en destination de pèlerinage par les dévoués. Pendant l’hiver austral de l’année 2022, le réalisateur George Miller est lui-même retourné sur le site pour filmer les scènes de « Furiosa », le cinquième volume de la saga Mad Max, qui sera révélé en première mondiale le 15 mai au 77e Festival de Cannes, hors compétition, et qui débutera en salles le 22 mai.

À seulement 5 kilomètres de là, l’ancienne ville minière de Silverton attendait avec enthousiasme l’arrivée du cinéaste. Grâce aux films Mad Max et à l’industrie cinématographique, la ville a réussi à éviter le sort de devenir une ville fantôme. En 2010, l’équipe de Miller avait déjà exploré la zone pour Mad Max. Cependant, de fortes pluies ont rempli le désert d’eau, transformant les terres arides en prés verdoyants. Suite à cet incident, l’équipe de tournage s’était relocalisée en Namibie.

Un musée dédié aux « Mad Max 2 »
Lors de cette récente occasion, l’énorme groupe de 800 personnes n’a pas manqué son rendez-vous avec les résidents locaux, réquisitionnant tous les hôtels aux alentours pendant plus de deux mois. « Il y avait un flux constant de voitures », se souvient Adrian Bennett, un fan britannique qui a déménagé jusqu’à Silverton, traversant la moitié de la planète, pour y ouvrir un musée en 2010 exclusivement consacré à Mad Max 2.

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