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« Candidate de droite mène en Macédoine »

Gordana Siljanovska-Davkova est largement devant dans les résultats partiels de l’élection présidentielle de Macédoine du Nord, annoncés par la commission électorale le mercredi soir du 24 avril. Cette avance écrasante lui donne l’opportunité de parler de « l’inauguration d’une période inédite ». Cette campagne a principalement tourné autour de la décision d’accepter ou de rejeter les critères établis par l’Union Européenne pour l’adhésion du pays.

Après le décompte de 90% des votes, Gordana Siljanovska-Davkova, qui menait dans les sondages, a obtenu près de 40% des voix, une marge significative avec le président actuel, Stevo Pendarovski, un social-démocrate qui a recueilli près de 20% des voix.

« Ce score est indubitablement une grande source d’inspiration pour moi. Je suis convaincue d’une chose : je réaliserai mes promesses à ma manière, » a déclaré Mme Siljanovska-Davkova.

Le président sortant n’a cependant pas perdu espoir et a tempéré les résultats en déclarant : « Nous espérions un écart moindre, mais chaque jour est une nouvelle bataille. Mon rôle consiste à défendre la vision d’une Europe unie, d’un Etat non isolé, mais intégré en Europe. »

La question des exigences de la Bulgarie reste en suspens.

En raison d’un impasse politique qui persiste depuis des années autour de la question de l’adoption des normes européennes et en particulier celles de la Bulgarie, l’État balkanique de 1,8 million de personnes se prépare pour l’élection présidentielle du 8 mai. Initialement, la Bulgarie insistait sur le fait que le dialecte macédonien soit reconnu comme une simple variante du bulgare, ce qui a été contesté par Skopje. Plus tard, elle a souhaité que la minorité bulgare soit incluse dans la constitution du pays, menaçant ainsi les pourparlers pour l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’Union européenne.

Les deux candidats majeurs à la présidence ont des avis divergents sur la manière de répondre à Bruxelles. Stevo Pendarovski propose de modifier immédiatement la constitution pour accélérer le processus de négociation pour l’intégration à l’UE, une aspiration de la Macédoine du Nord depuis 2005. D’autre part, Gordana Siljanovska-Davkova, soutenue par le principal parti de droite, VRMO-DPMNE, souhaite attendre que le pays devienne membre de l’UE avant de faire des changements constitutionnels.

Pendant sa campagne, Gordana Siljanovska-Davkova, 71 ans, a répondu : « Si une simple modification de la Constitution permettait l’entrée dans l’UE, nous en serions déjà membres ». Elle a promis de sauvegarder les intérêts nationaux et a appelé à unir la nation lors de son dernier rassemblement. Elle a souligné que seulement en étant unis, ils pourraient être fiers et transformer ce petit État en un État européen respecté.

Le premier tour a vu une augmentation significative de 8 points de la participation par rapport au premier tour des élections de 2019, avec 49,75% des votants qui se sont prononcés.
L’autre défi du second tour sera l’adhésion des cinq autres candidats. Deux d’entre eux appartiennent à la minorité albanaise, qui constitue environ un quart de la population. Bujar Osmani, le ministre des affaires étrangères et candidat du parti albanais DUI, a terminé troisième avec 13,68% des voix. Arben Taravari, soutenu par une alliance de trois partis appelée « Vlen » (« Ça en vaut la peine »), a remporté 9,6% des votes.
En dehors d’être un référendum sur l’attitude à adopter vis-à-vis de l’UE, le premier tour a également servi à définir le rapport de force entre les différents partis avant le 8 mai, qui est à la fois la date du second tour et celle des législatives. Cependant, pour de nombreux citoyens, l’objectif principal est de mettre un terme à l’exode de la jeune génération.

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