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« Procès Trump: Exposition d’un schéma criminel »

Donald Trump s’est retrouvé sous le feu des projecteurs lors de la première séance de son procès, qui s’est ouverte le lundi 22 avril dans la cour criminelle de Manhattan. L’ancien chef d’état américain a été obligé d’être témoin de la présentation des preuves alignées contre lui par le procureur, qui justifiaient les accusations portées pour 34 actes de falsification de documents comptables. Le bureau du procureur, par l’intermédiaire de Matthew Colangelo, l’a accusé d’avoir orchestré un plan criminel visant à manipuler les résultats des élections présidentielles de 2016, couvert par des mensonges répétés dans ses déclarations financières à New York.

Cette phase du procès représente une étape cruciale dans une affaire que l’accusé lui-même qualifie de « persécution politique ». En toile de fond, chaque parti tente de modeler la perception des faits, en particulier en ce qui concerne le versement suspect de 130 000 dollars effectué avant l’élection par l’avocat Michael Cohen à l’actrice de cinéma pour adultes, Stormy Daniels, en contrepartie du silence de celle-ci sur une affaire qu’elle aurait eue avec Trump dix ans auparavant. Par la suite, une fois installé à la Maison Blanche, Trump aurait remboursé Cohen par le biais de plusieurs chèques mensuels, déguisés en honoraires juridiques en 2017. Selon Colangelo, « l’accusé remboursait pour une transaction illicite effectuée à Stormy Daniels à la veille d’un scrutin ».

L’objectif du procès est de déterminer comment ces faits sont présentés. Todd Blanche, l’avocat de Donald Trump, a démenti toute implication criminelle. « Les 34 faits ne sont en réalité que 34 morceaux de papier », a-t-il déclaré. Pour lui, les chèques signés par Donald Trump en 2017 n’étaient pas un « remboursement ». Michael Cohen « était l’avocat personnel du président Trump » et aurait été rémunéré pour ses services. Todd Blanche a critiqué la fiabilité de ce témoin, qui a reconnu son implication et a purgé une peine de prison. L’avocat a dépeint son ancien collègue comme étant « obsédé » par Donald Trump et frustré de ne pas avoir obtenu de poste dans son administration.

Trump reste réticent

L’accusation veut réunir toutes les preuves – chèques, messages téléphoniques, enregistrements, témoignages – dans le contexte d’une ingérence électorale, qui va au-delà de la simple manipulation des documents comptables de Trump Organization. En somme, un plan a été élaboré pour priver les électeurs américains d’informations cruciales sur le candidat républicain. « Une nouvelle affaire d’infidélité sexuelle, surtout avec une actrice de films pour adultes (…) aurait pu ruiner sa campagne », a déclaré Matthew Colangelo. Todd Blanche, l’avocat principal de Donald Trump, a choisi de faire preuve d’ironie. « J’ai une révélation : il n’y a rien de mal à vouloir influencer une élection. C’est ce qu’on appelle la démocratie. »

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